Cupid'ate !

17- Les feux de l'amour

   Jules fixe son amant. Car oui, c'était véritablement son amant. Il allait tromper Alphonse, il le savait. Il ne pourrait résister au doux Apollon reposé sur son épaule.

Comment diable peut il dormir dans l'avion ?

Ses cheveux en bataille, d'un brun foncé ressemblait à un nid d'oiseau. En même temps, François était le genre de personne assez gentille pour prêter sa tête en perchoir à un volatille. Ses longs cils broussailleux étaient assortit à ses sourcils, tout comme son nez et sa bouche étaient complémentaire. Des lèvres épaisses pour un gros nez. Mais un nez mignon tout de même. Ce que Jules aimait le plus dans son visage, c'était ses deux petites joues rebondis et molle. Il adorait jouer avec. Il adorait aussi jouer avec le percing sur sa langue rose, mais ça, c'était une autre histoire d'ordre privé.

D'ordre de la tromperie.

Il avait si honte.

Mais surtout, il n'avait jamais ressenti ça. Autant d'amour, autant de désir, autant de complicité.

François, c'était le soleil, la gentillesse et la joie.

Alphonse, c'était la lune, les complications et la lassitude.

Quand Alphonse se réveille avec Jules à ses côtés, il se lève pour aller au toilette.

Quand François se réveilla et découvrit la petite bouille de son Jules. Il posa délicatement ses lèvres sur celle de son compagnon. Le bonheur dans les petits gestes.

Mais un vibrement derangea leur quiétude :

" Comment se passe ton voyage en Allemagne ? Ton groupe est bien ? Vous allez visiter quoi là bas ? Des trucs en rapport avec la mode ?
Je t'aime  "

Jules respira un grand coup, pretexta aller au toilette et répondit :

" Salut Al' ! Ça se passe bien, j'ai pas été malade en avion. Mon groupe est cool, on est pas nombreux. Je sais pas trop, les accompagnateurs en ont pas parlé. Mais oui, je pense, la haute couture sera le thème.
Bisou"

Il culpabilisait trop pour renvoyer un je t'aime.

Parce que ce n'était pas vrai.

.  .  .

"Bisou"

- à qui tu écris ?

- à Jules.

Alice releva sa tête. Elle n'avait pas tout compris à sa conversation avec François. Et si... Non, Jules ne ferait jamais ça.

- c'est cool quand même que l'Université organise ça !

- Quel université ?

Alice avait peur de dire une bourde, mais c'était sorti tout seul.

- Bah celle de Jules. Tu sais, ils partent en Allemagne.

- Ah oui, bien sûr...

Non.

Jules.

Il l'avait...

Alice ne voulait pas tirer de conclusions hâtives. Ne pas s'inventer de scénarios. Mais quand même... Ils avaient vécus quelques semaines ensemble. Et puis François essayaient de sauter tout ce qui bouger. La question était : relation sérieuse ou passade ?

.  .  .

Alphonse et Hadiyya étaient côte à côte sur le canapé, regardant un film idiot. Une fois finie. Ils restèrent l'un contre l'autre.