Le Triskell - Chapitre 5

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Pourquoi je fais ça au fait ?

Ah oui ! Pour survivre !


_Allo !

La voix n'as pas changé, masculine et douce...

_Salut Nicolas, c'est Kathleen St Patrick!

_Hey, salut ma jolie alors quoi de neuf ?!

_Oh pas grand-chose ! Dis-moi, tu n'aurais pas entendu parler d'une vente aux enchères illégales, ces temps-ci ?

Un long blanc raisonne dans mon cellulaire.

_Pourquoi ?

Son ton a changé, il est plus dur et distant. Je prends le même.

_Parce que tu me dois un service !

En effet, Nicolas Deschamps ne doit une fière chandelle. Sans moi, il n'aurait jamais réussi ses concours pour devenir commissaire-priseur.

_Peut-être, ça dépends du pourquoi ?

Je le reconnais bien là, manipulateur et hyper prudent.

_Il y a six mois, on a dérobé à des « amis » une pièce rare, d'origine Irlandaise, environ 300 ans !

_Hum...Triskell en bronze?!

_Donc, elle est bien sur le marché noir ?

_Oui, depuis une semaine, elle est sur le catalogue d'une vente illégal qui se déroulera au Luxembourg.

_C'est toi qui la présidera ?

_Malheureusement non. C'est tout ce que je sais !

_Quand aura lieu cette vente ?

_Vendredi en huit, mais attends ma jolie, c'est uniquement sur invitation.

_Et tu peux m'en avoir une ?

_ça n'est pas si facile et puis la liste est bouclée !

_Alors la liste des invités ?

_Kathleen ! Tu m'en demande beaucoup là.

_ C'est très important ! S'il te plait.

Un grand soupire se fait entendre au bout du fil.

_ Ok, rendez-vous demain au Terminus de Vincennes à 12h00. Je te la donnerai.

_Merci, à demain.

_ A demain ma jolie !

Grand-père m'observe assis sur un de ses cabriolets vert anglais. Il est anxieux.

_Alors ?

_J'ai peut-être une piste !

Grand-père expire, les yeux remplis d'espoir et d'orgueil. Le genre de regard qui me mets mal à l'aise et qui pourtant me réconforte dans le fait que je suis utile à quelqu'un ou à quelque chose.

-/-

12H00 : au bar/restaurant le TERMINUS de Vincennes. Il porte bien son nom puisqu'il est situé à côté d'un des plus gros terminaux de bus Parisien. Il y a beaucoup de passage, voitures et passants ce précipitant sur la ligne 1 du métro.

La foule offre un bon anonymat et paradoxalement une sorte de discrétion.

Assise à une table en terrasse, je me fond dans l'agitation et profite de l'été Parisien que j'aime tant. Etouffant et pollué mais je l'aime !

Nexus ou les chroniques de Kathleen St PatrickOù les histoires vivent. Découvrez maintenant