La Boussole - Chapitre 43

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Il y a tant de choses que je voudrais !

Mais, elles ne sont pas compatibles....

Les semaines se sont écoulées lentement depuis mon escapade, j'ai mis en place les sorts destinés à nous protéger et Rayhan a remis à ces « partenaires » le manuscrit traduit.

Comment qualifier mes relations avec les jumeaux ? Eh bien, c'est parfait. Je passe mes journées à discuter avec Francesca qui me raconte des anecdotes sur l'enfance des garçons. Je l'écoute attentivement, je veux en apprendre plus sur eux. Comme d'habitude, je prépare le dîner en les attendant puis nous passons à table, nous racontons nos journées respectives et ils me posent des questions sur ma vie d'avant. Eux aussi veulent en savoir plus sur moi !

Les soirées sont plus qu'agréable aussi bien en semaine que le week-end... Dessert et film. Assise aux côtés de Lorenzo ma tête appuyée sur son épaule et les jambes croisées sur les cuisses de Rayhan, je m'endors la plus part du temps.

S'ils ont des gestes déplacés? Non, c'est plutôt... tendre, Lorenzo caresse un de mes bras ou embrasse le sommet de ma tête et Rayhan dessine des arabesques sur mes jambes de la pulpe de ses doigts et je suis bien! Je pense qu'eux aussi.

Puis nous montons nous coucher au privé ! Et avant que vous ne posiez la question, nous sommes sage, il ne se passe rien. C'est simplement une façon supplémentaire d'être ensemble ! Non pas que l'idée ne me soit jamais venu à l'esprit. Etre possédé par ces deux hommes en même temps doit être une expérience riche d'enseignement mais tout risquerait d'être différent entre nous et j'aime ce qu'il y a entre nous trois. J'aime ce mélange de respect, de tendresse et d'affection ! Je crois qu'ils éprouvent les mêmes choses.

Lorenzo continu à m'entraîner uniquement au maniement des Wakizashi, le Nito ryu (technique de combat à deux armes) puisque selon Lorenzo «je n'ai plus rien à apprendre » en matière de self défense. Ça me plait !

Mais même si tout se passe pour le mieux entre nous trois, je n'ai pas oublié où est mon devoir. Il faut que je trouve les portes.

¯

_Ça fait un mois !!! Je proteste alors que nous sommes tous les trois au privé prêts à nous coucher....

Rayhan est allongé en boxer sur le lit en lisant un article dans le nouvel observateur pendant que Lorenzo jette le dossier qu'il était en train d'étudier sur le buffet, lui ne porte qu'un bas de pyjama rayer blanc et bleu, il tombe agréablement sur ces hanches. Le papier claque sur le verre trempé.

_C'est trop tôt ! Proteste « pauvre type » qui n'en est plus un.

_Il est peut-être temps de faire bouger les choses en douceur! Marmonne Rayhan sans quitter l'article des yeux.

Je suis furax mais j'arrive à me contrôler de mieux en mieux ! Rien ne vole dans la pièce.

_Vous pensez m'apaiser avec cette proposition et puis ça veut dire quoi « en douceur » ? Il n'y a pas de demi-mesure possible. Je dois partir pour Tara et y chercher un point de départ pour cette boussole, c'est tout ou rien !!!

_Alors ce ne sera rien ! M'affirme Lorenzo en s'approchant de moi avec un air menaçant. Et je vous préviens que si l'idée de vous carapater passe par votre jolie petite tête en ce moment, je vous jure que je vous attache à ce lit ! Dit-il en pointant l'index sur l'outil de la séquestration.

_Parce que vous voulez m'attacher à un lit Lorenzo ? Lui dis-je en haussant un sourcil et les bras croisés sous ma poitrine.

L'allusion était trop belle, je ne pouvais pas passer à côté. Et Lorenzo s'empourpre légèrement mais pas par pudeur, l'éclat dans ses yeux est réellement menaçant. Je dégluti. Merde, il en sera vraiment capable ! Intimidé, j'abandonne ma position bravache et recule d'un pas.

Nexus ou les chroniques de Kathleen St PatrickOù les histoires vivent. Découvrez maintenant