Dans un hurlement, elle se retrouva à plusieurs mètres du sol. Elle savait bien que c'était une blague, elle avait entendu Georges éclater de rire et lui glisser quelques mots, mais c'était trop tard.
Elle sentait la magie échapper à son contrôle. Elle essayait désespérément de la retenir, en vain. Avec un hurlement, elle sentit qu'elle s'élevait de plus en plus haut dans les airs. Georges qui avait essayé de la retenir au début, avait été obligé de la lâcher parce qu'elle montait de plus en plus vite. Désespérée, elle essaya de se visualiser flottant dans l'air comme dans de l'eau. Elle se voyait tournoyer lentement et non monter sans but de plus en plus haut. Au bout d'un moment, elle sentit qu'elle ralentissait et commençait à se stabiliser. Elle ignorait les cris de panique de ses amis, restés plus près du sol. Prudemment, elle ouvrit ses yeux qu'elle avait fermés sous le coup de la panique. Elle se trouvait à plus de deux cents mètres au dessus du sol. L'air était plus frai et les gens au dessous d'elle ressemblaient à des fourmis. D'un mouvement de main, elle pivota. D'un autre, elle monta de quelque mètres avant de redescendre légèrement. Tout était différent : elle sentait l'air autour d'elle. Il lui semblait vivant. Elle le sentait filer entre ses doigts comme si elle pouvait réellement le saisir. Elle se sentait grisée, ivre de joie, alors que ses cheveux virevoltaient portés par les bourrasques qui ne faisaient pas même vaciller la sorcière. Brusquement, elle leva les bras, poussant l'air au-dessus d'elle. Aussitôt, elle descendit à toute vitesse. A une cinquantaine de mètres de sol, la jeune fille ralentit, préférant ne pas prendre le risque de se briser le cou sur la pelouse des Weasley. Flottant au gré de ses mouvements et des courants d'airs qu'elle laissait la porter, elle se rapprocha de ses amis et des adultes qui étaient sortis, paniqués par les cris des enfants. Tous avaient les yeux rivés sur l'adolescente qui volait sans aide, sans matériel, sans rien.
- C'est impossible, souffla Molly éberluée.
Tel un ange, la jeune fille s'était stabilisée quelques mètres au-dessus d'eux. Ses yeux scintillaient et paraissaient blancs. Soudain, tous virent Fred enfourcher son balais et décoller. A peine quelques secondes plus tard, Catherine pâlit brusquement. Ses yeux reprirent leur teinte habituelle et à ce moment précis, la gravité sembla reprendre ses droits. Sans un cri, la jeune fille fut attirée par le sol. A mi-chemin, la Gryffondor fut réceptionnée par le jumeau Weasley qui avait décollé quelques secondes plus tôt. Il la ramena sur la terre ferme alors qu'elle reprenait son souffle. Elle réfléchissait à toute allure : il fallait qu'elle s'entraine plus dur pour réussir tenir plus longtemps en utilisant ses capacités. Lorsque ses pieds retrouvèrent la terre ferme, elle vacilla juste le temps de retrouver son équilibre mais son organisme tint le coup. Fière d'elle, un sourire timide étira ses lèvres. Son père se précipita vers elle et l'examina pour être sûr qu'elle n'avait rien. Un pli d'anxiété marquait son front lorsqu'il finit enfin par serrer sa fille dans ses bras.
Molly et Arthur était toujours bouche bée. Alors que Ginny, toute excitée ne cessait de trépigner d'impatience. Elle et ses frères voulaient à tout prix en savoir ce que leur amie pouvait faire. Dès que les adolescents purent retourner à l'intérieur, ils ne cessèrent de poser des questions à leur amie, si bien qu'Hermione finit par faire diversion en parlant des blagues des jumeaux. Elle ne disait rien mais était très inquiète pour son amie qui était beaucoup trop pâle. La jeune fille brune se promit de faire des recherches afin d'aider Catherine à se contrôler. Après tout, sans entre-aide que deviendrait le monde ?
Après cet épisode, Remus fut cuisiné par Molly et Arthur mais il décida de se contenter du minimum vital en terme d'explications. Il ne voulait pas que sa fille deviennent une bête de foire ou le sujet de leurs blagues ou expérience. Il savait que les Weasley n'étaient pas comme ça mais il avait besoin de protéger sa Cathy. Le soir venu, les deux Lupin rentrèrent chez eux. Remus ne put s'empêcher d'étreindre sa fille dès qu'ils furent tous les deux assis dans le canapé.
- Je suis désolée, murmura Catherine les yeux rivés sur le plafond. J'ai eu peur et j'ai pas réussi à me contrôler. Je ne voulais pas créer de problèmes.
- Tu n'as pas à t'excuser parce que tu es particulière. C'est à nous de nous adapter pour te soutenir au mieux et pour que tu puisses progresser au maximum de tes capacités.
La Gryffondor se blottit un peu plus contre son père et d'un mouvement de main, elle réussit à faire apparaitre la galaxie sur le plafond du salon. Emerveillé, il ne pouvait détacher ses yeux de ce que venait de créer sa fille. C'était tellement magnifique. Il n'avait jamais vu de magie aussi belle de toute sa vie. Même les patronus ne pouvaient rivaliser avec cela. Ils restèrent blottis l'un contre l'autre à regarder le plafond. Au bout d'un moment, Remus réalisa que sa Cathy s'était endormie. Il la souleva délicatement et la déposa dans son lit avant de gagner le sien. Il n'en revenait toujours pas. Qu'avait-il fait pour mériter la chance qu'il avait d'avoir une telle fille ?
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Bonjour ou bonsoir !!
J'espère que ce chapitre vous aura plus !! Merci de continuer à me lire malgré mes retards (je vais essayer de remédier à ça) et merci beaucoup pour vos commentaires et vos votes !
A bientôt,
Luciole

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Celle que l'on n'attendait plus - Tome 2
FanfictionCatherine s'apprête désormais à rentrer en quatrième année à Poudlard. Forte d'une nouvelle identité, elle connaît maintenant ses origines et commence à se laisser apprivoiser. Une famille, des amis, une maison. Tout ce dont elle n'osait même pas rê...