Celle que l'on n'attendait plus - Tome 2

Chapitre 17

 L'animagus prit sa petite fille dans ses bras et la serra contre elle en lui frottant le dos. Elle avait besoin de mettre un peu d'ordre dans ses pensées.

Elle ne s'attendait pas à une telle révélation. Pomona était déjà au courant, elle se chargerait de mettre Severus au courant si Catherine le lui permettait, l'expérience du potionniste en diverses sortes de magie pourrait leur être précieuse. Il fallait qu'elle parle à Albus, il avait tellement de problème avec le jeune Potter en ce moment qu'il serait peut-être soulagé qu'elle lui propose de s'occuper de Catherine. Elle était persuadée qu'il ne fallait pas que trop de monde soit au courant de ses pouvoirs.

- Ecoute ma belle, déclara Minerva en faisant reculer sa petite fille de quelques pas et en encadrant son visage de ses mains. On va garder cela pour nous pour l'instant. Madame Chourave est déjà au courant. Si tu es d'accord, j'irai aussi parler à Severus. Je vais proposer au professeur Dumbledore de m'occuper de toi et de le tenir au courant de nos éventuelles découvertes mais pour l'instant on ne va rien dire à personne d'autre que Pomona et Severus.

Catherine sentit un poids quitter ses épaules. Ils trouveraient une solution, ensemble.

- Et Papa ? murmura la jeune Gryffondor.

- Tu pourrais peut-être lui envoyer un hibou. N'explique rien dans la lettre, au cas où mais tu pourrais lui demander de te rejoindre à Pré-au-Lard pour que vous puissiez discuter de vive voix.

Pendant que l'adolescente préparait sa lettre pour son père, Minerva se rendit dans le bureau du directeur. Bon, il ne fallait pas qu'elle perde son objectif des yeux : il fallait qu'elle raconte quelque chose d'assez crédible à Dumbledore pour qu'il ne s'intéresse pas trop à cet évènement et elle lui proposerait de s'occuper de sa petite-fille. Après tout, Dumbledore avait déjà bien assez de travail avec Harry à maintenir en vie et à tirer d'affaire en plus de tout le reste, il serait surement soulagé qu'elle s'occupe de Cathy. Le tout était de faire en sorte que les capacités les plus impressionnantes que la jeune fille ne sortent pas de la Salle-sur-Demande pour l'instant.

Le coeur battant, Minerva toqua au battant qui s'ouvrit dans un grincement. L'animagus pénétra dans la pièce où Albus faisait les cents pas.

- Comment va Harry ? demanda Minerva pour essayer de stopper son ami dans son projet de creuser une tranchée dans son bureau.

- Plutôt bien compte tenu de ce qu'il va devoir affronter dans seulement quelques semaines. Il m'a certifié qu'il n'avait pas mis son nom dans la Coupe et je ne vois pas pourquoi il l'aurait fait. Ce garçon n'est pas suicidaire. Années après années, c'est toujours lui même s'il ne le cherche pas et, là j'avoue que je suis perdu. J'ai posé les sortilèges moi-même et...

La professeure de métamorphose se posta au milieu du chemin qu'empruntait Albus pour l'arrêter.

- Tout va bien : tes sortilèges ont fonctionné, le rassura Minerva, si tu as besoin d'une preuve, il suffit d'aller voir à l'infirmerie où les jumeaux Weasley se trouvent toujours avec leur longue barbe blanche qu'ils ont gagnées après avoir tenté de duper la Coupe. Il y a là une magie plus puissante que celle d'un simple étudiant et qui a trouvé un moyen de contourner la limite d'âge. Nous trouverons.

Dumbledore resta plongé dans ses pensées de longues secondes avant de secouer la tête comme pour les chasser. Il se tourna vers son amie et lui demanda :

- Comment va Catherine ?

- Bien. Nous nous mettons tous au travail ne t'en fais pas pour elle, tu as déjà bien assez à faire avec Harry : il attire les problèmes comme un aimant.