Celle que l'on n'attendait plus - Tome 2

Chapitre 18

Dès le lendemain, elle retrouva Pomona et Severus devant la Salle-sur-Demande et lorsqu'ils poussèrent la porte, ils se retrouvèrent les deux pieds dans dix centimètres d'eau.

Et Catherine, au milieu de la pièce tentait, avec un seau d'eau, d'écoper comme elle pouvait. Dès qu'elle vit les adultes, elle s'excusa plusieurs fois. Quelques traces de larmes étaient visibles sur ses joues, mais elle ne pleurait plus. Dobby réapparut soudain au milieu de ce chantier, l'air tout fier de lui et s'exclama :

- J'ai trouvé un mouchoir Miss Cathy !

L'elfe se figea en apercevant les adultes avant de donner le mouchoir à la jeune sorcière et de disparaitre dans un claquement de doigts.

Catherine se moucha bruyamment avant de soupirer et de laisser tomber le seau.

- J'ai fait un cauchemar cette nuit, finit-elle par déclarer aux trois sorciers qui la fixaient d'un air interrogateur. J'ai rêvé que je me noyais et c'est Dobby qui m'a réveillée. Il venait me déposer le petit-déjeuner mais en voyant toute cette eau partout, il m'a secouée et j'en suis là maintenant. Je ne sais pas ce que j'ai fabriqué.

La Gryffondor ne savait plus quoi faire. Elle avait seulement rêvé. Pourquoi ses pouvoirs s'emballaient-ils d'un coup ainsi ? Sa tête la faisait légèrement souffrir. Elle avait l'impression qu'elle oubliait un élément important. Comme si elle ne se rappelait pas de la totalité de son rêve. Elle fut tirée de ses pensées lorsque Severus brandit sa baguette et murmura « Evanesco ». Aussitôt, toute l'eau disparut de la pièce.

- Super sortilège, murmura Cathy en s'asseyant par terre. Faites moi penser à l'apprendre.

- Bon ! s'exclama Minerva en s'appuyant sur le canapé présent dans la salle. Que dirais-tu de continuer à t'entrainer à maîtriser tes émotions. Nous allons aussi essayer de trouver des informations sur la façon dont tu pourrais contrôler tes pouvoirs.

Pendant quelques secondes, Catherine sembla songeuse, puis elle tourna la tête vers les trois professeurs qui s'étaient installés dans la salle en prévision de longues heures d'entrainement. Remarquant que l'adolescente se mordait l'intérieur de la joue, comme elle le faisait lorsqu'elle était préoccupée, Minerva s'approcha d'elle et s'agenouilla près d'elle.

- A quoi penses-tu ? lui demanda-t-elle.

- Et si... Et si au lieu d'essayer de contrôler ce que je peux faire, on essayait d'exploiter mes pouvoirs. Je ne veux pas vraiment dire, les exploiter, mais si on essayait de déterminer ce que je suis capable de faire. Peut-être qu'en les utilisant, ils seraient moins incontrôlables.

Minerva pencha la tête, incertaine, avant de promettre à sa petite-fille d'en discuter avec les autres professeurs. De son côté, Catherine se promit d'essayer dès ce soir, lorsque ses professeurs seraient partis.

Pour l'adolescente, la journée sembla interminable. D'exercices de méditation en exercice de canalisation, elle finit par perdre patience et fit exploser un vase posé sur le bureau derrière elle. Mais, surprenant Severus, Pomona et Minerva, elle parvint à figer chaque morceau du vase pour que personne ne soit blessé. Après ce léger incident, les adultes décidèrent de la laisser tranquille pour la journée avec leurs histoires de méditation, à condition que la jeune fille promette de la pratiquer au moins cinq minutes chaque jour.

Ils déjeunèrent ensemble avant de se plonger dans les nombreux ouvrages que contenaient la bibliothèque et qui traitaient, grâce à la magie de la Salle sur Demande, de magie sans baguette et des diverses magies existantes.

Au milieu de l'après-midi, les sorciers eurent une nouvelle démonstration des pouvoirs de la Catherine. En effet, Severus avait fait bouillir de l'eau pour préparer du thé et faisait léviter la bouilloire lorsqu'un ouvrage lui atterrit sur les genoux. Il sursauta violemment et, déconcentré, laissa tomber la bouilloire au moment où celle-ci survolait les jambes de Cathy. Il voulut l'avertir lorsqu'une membrane jaillit de l'adolescente. Lorsque l'eau éclaboussa sa filleule, il s'attendit à l'entendre hurler mais elle ne fit que sursauter.

- Ah ah, très drôle ! s'exclama-t-elle en se levant d'un bond. Non mais sérieux, tu n'as rien d'autre à faire que t'amuser à m'arroser Severus ! C'est du niveau de Fred et George Weasley !

Ebahis, le potionniste ne lâchait pas la jeune fille des yeux. Elle n'était pas brûlée, c'était incroyable. Impossible plutôt. Elle aurait dû se tordre de douleur au sol, brûlée au deuxième ou troisième degré et non être debout à lui remonter les bretelles.