Chapitre 15

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D'une façon cruelle, ils avaient été mis au pied du mur : il leur fallait lui apprendre à contrôler et employer ses pouvoirs au risque de se retrouver avec une sorcière à la magie incontrôlable.

L'animagus laissa la Gryffondor se reposer et rejoignit ses collègues près de la cheminée. Les trois professeurs prirent place dans les canapés et essayèrent d'examiner la situation pour trouver des solutions avec les données qu'ils avaient.

    Dans la Grande Salle, Hermione, Aliénor, Harry et la famille Weasley bouillaient d'impatience. Tous étaient persuadés que leur amie avait été emmenée à l'infirmerie et attendaient la fin du repas pour s'y rendre. Ils comptaient bien forcer l'entrée pour la voir. Seulement lorsque la fin du repas fut annoncée, le directeur s'éclipsa lui-aussi très rapidement. Alors que les amis de Catherine prenaient le chemin de l'infirmerie, le directeur ensorcelait déjà un mur du septième étage afin de pouvoir pénétrer dans la pièce où se trouvaient ses collègues et leur élève.

    Les Gryffondors déboulèrent dans l'infirmerie en force et s'en firent chasser à coup de baguette magique par une madame Pomfresh folle de rage.

    - Miss Lupin-McGonagall n'est pas ici et même si elle l'était, cela ne vous autorise en rien à débouler ici comme dans un moulin, vociféra-t-elle avant de refermer les portes.

    En bas des escaliers, Fred et Georges furent pris d'un fou rire et finirent par terre alors qu'Hermione et Aliénor peinaient à contenir leurs tremblements. Ginny, quant à elle, regardait ce joyeux bazar d'un oeil dubitatif. Il fallait bien quelqu'un comme Cathy pour pousser tant de personnes si différentes à collaborer.

    - Bon ! s'exclama la jeune Weasley en frappant dans ses mains. Bougez-vous les gars ! Clairement Cathy n'est pas là, on cherche où maintenant ?

    Pendant que les amis de la Gryffondor s'escrimaient à chercher dans tout le château, dans la Salle-Va-et-Vient, l'heure était aux réponses. En réalité, plus les questions s'accumulaient, plus les professeurs se rendaient compte qu'ils n'avaient pas de réponses. Minerva cherchait tant bien que mal d'où sa petite-fille pouvait bien avoir hérité ses capacités. Elle avait bien vu que son ex-mari pouvait faire quelques tours mais elle n'avait jamais rien vu d'aussi impressionnant. Les adultes ne savaient pas comment ils allaient pouvoir s'organiser afin d'apprendre à l'adolescente à contrôler ses pouvoirs. Ils voulaient avant tout que la jeune fille ne soit plus un danger pour elle-même ou pour les autres. Après maintes conversations, ils convinrent qu'il leur fallait d'abord se documenter eux-mêmes afin de ne pas être un poids pour l'adolescente. S'ils ne parvenaient pas à comprendre, ne serait-ce qu'un peu ce qu'elle était et ce qu'elle pouvait faire, ils ne seraient pas en mesure de l'aider efficacement. Minerva et Flitwick se proposèrent pour effectuer des recherches à la bibliothèque pendant que Dumbledore se chargerait des archives du Ministère avec le potionniste. La professeure de botanique, quant à elle, offrit d'essayer d'aider Cathy à canaliser ses émotions. Cela pourrait toujours lui servir et permettrait peut-être d'atténuer les déclenchements soudains de ses pouvoirs même s'ils ne les comprenaient pas pour l'instant.

    Le lendemain matin, lorsque la Gryffondor se réveilla, elle eut du mal à se rappeler de l'endroit où elle se trouvait mais la professeure Chourave avait prévu le coup. Elle avait fait apporter un petit-déjeuner dans la Salle-sur-Demande. Les autres professeurs lui avaient confié la tâche d'expliquer à Catherine leur projet de recherche ainsi que son objectif à elle de lui apprendre à contrôler ses émotions.

    Catherine n'était pas surprise que les professeurs soient inquiets, elle l'était elle-même. Elle ne voulait pas blesser qui que ce soit. Mais ce qu'ils ne savaient pas c'est qu'elle avait déjà travaillé sur certains aspects de ses pouvoirs et qu'elle était capable de faire des choses qu'ils n'imaginaient même pas. Peut-être était-il temps qu'ils réalisent ses capacités.

    L'entrainement, comme l'appelait la professeure de botanique, débuta immédiatement après le petit déjeuner. Pomona fit asseoir l'adolescente sur un tapis devant la cheminée et lui demanda de fermer les yeux. Ensemble, elles prirent de profondes inspirations et la directrice de la maison Poufsouffle demanda à Catherine de chasser toutes les pensées de son esprit. Il fallait d'abord qu'elles arrivent à trouver un point de « chute » pour que l'adolescente puisse le connaitre et le retrouver lorsqu'elle aurait besoin. Cet exercice les occupa toute la journée. À la grande surprise de la professeur de botanique, elle ne perdit pas patience de toute la journée. Cependant, la botaniste avait eu quelques sensations étranges aujourd'hui, mais elle ne parvenait pas à savoir si Cathy en était l'origine. Le dimanche soir, après leur deuxième jour intensif, elle finit tout de même par poser la question à l'adolescente, intriguée :

    - Dis moi Catherine, parfois j'ai l'impression que quelque chose me traverse et d'un coup, je me sens... différente. Parfois ça me calme ou me rend joyeuse tandis que d'autres fois je ressens une immense tristesse. Est-ce que tu le ressens toi aussi ?

    Les yeux noisette de l'adolescente plongèrent dans ceux de la professeure de botanique, comme pour sonder ses intentions. Pomona se laissa faire, intriguée lorsque soudain, cela recommença. Cependant, c'était différent cette fois : alors que d'habitude, l'ombre (elle ne voyait pas quel autre nom lui donner) se contentait d'effleurer son esprit et ses émotions, cette fois, elle plongea dedans à grand renfort d'éclaboussures. La professeure sentit des goulettes d'émotions et de souvenirs se répandre dans son esprit et l'envahir. Néanmoins, l'ombre ne cherchait pas à accéder à ses souvenirs ou à son intimité, elle se contentait de planer en surface de sa conscience comme si elle cherchait quelque chose, la sondait. Soudain, elle se retira aussi vite qu'elle était apparue : Catherine avait cligné des yeux.

    - Vous êtes sincères, déclara-t-elle soudain. Ne m'en veuillez pas mais il fallait que je sache si je pouvais vous faire confiance.

    La professeure de botanique était bouche bée :

    - Tu veux dire que... murmura-t-elle d'une voix blanche. C'était toi ? C'est toi que je sens dans ma tête de temps en temps ?

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Bonsoir (ou bonjour),

J'espère que vous allez bien !! D'abord je tiens à vous remercier de continuer à commenter, lire mon histoire et même voter et ce même quand le prochain chapitre tarde à venir.

Merci aussi à tous ceux qui ont pris le temps de me contacter en MP pour savoir quand viendrait le prochain chapitre, je vous ai un peu fait attendre mais le voici.

Savoir que vous attendez tous la suite autant que moi m'encourage à écrire et à prendre du temps pour moi pour le faire. Alors un grand merci à vous tous de continuer l'aventure avec moi. Je vais essayer de prendre un peu plus de temps pour moi pour écrire le prochain chapitre dans un délai plus raisonnable que celui-ci.

Merci à vous tous,

A bientôt,

Luciole

Celle que l'on n'attendait plus - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant