06 | FAIT MOI ARRÊTER SI TU LE VEUX VRAIMENT

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Pdv d'Ambrose

« D𝑜 𝐼 𝒻𝑒𝑒𝓁 𝒽𝒶𝓅𝓅𝓎 𝒷𝑒𝒸𝒶𝓊𝓈𝑒 𝒾'𝓂 𝒻𝓇𝑒𝑒 𝑜𝓇 𝒻𝓇𝑒𝑒 𝒷𝑒𝒸𝒶𝓊𝓈𝑒 𝒾'𝓂 𝒽𝒶𝓅𝓅𝓎 ? »

Mon corps palpite, je suis toujours brûlant, à deux doigts de lâcher des volutes de vapeur. Les yeux dans le vague, je nage lentement jusqu'à Kyrel. Il est toujours sur le dos, les yeux fermés et les mains croisées paisiblement sur le ventre. Sa respiration est saccadée, son torse spasme. Sa peau pâle est couverte de gouttes d'eau, ses cheveux lui cachent une bonne partie du visage dans l'ombre.
Il est splendide, comme un tableau, une œuvre d'art.

Debout aux pieds des marches, je suis dans un état second.

Je monte la première marche, puis la deuxième et finalement, je m'agenouille sur la troisième, entre ses jambes.

Kyrel ne me remarque pas, je l'observe, sa respiration ralentit petit à petit. On dirait presque qu'il s'endort.

Il ne réagit que lorsque je pose mes mains de part et d'autre de son corps.

— Tu fais quoi ? grogne-t-il.

Je reste en suspend une minute.

— Je sais pas, murmuré-je avec sincérité.

Je baisse mon visage et commence à déposer de chastes baisers sur son torse, traçant une ligne invisible jusqu'à son bas ventre.

— Attend, attend, soupire-t-il mais sa voix meurt dans sa gorge.

Il soupire et je l'entends qui s'étouffe pour retenir ses gémissements. Il relève soudain ma tête, je peux sentir ses mains trembler légèrement contre mes joues.

— Arrête, souffle-t-il.

— Si tu veux que j'arrête, pousse moi maintenant, rétorqué-je, la voix étrangement rauque.

Et je continue ce que j'avais commencé. Du coin de l'œil, je le vois se mordre le poing gauche, cachant ses yeux de sa main droite.

Soudain, nous entendons des bruits venants de l'extérieur. Kyrel prend peur et se redresse d'un coup, comme un diable en boîte, pour remonter son sous-vêtement, m'envoyant sans le vouloir son genoux en pleine face.

Assommé, je bascule en arrière et coule. Je suis complètement sonné. Quand mon dos heurte violemment le fond du bassin, je reviens à moi. Je secoue la tête et avale par inadvertance de l'eau, le chlore me brûle alors la gorge, le nez et les yeux.
Je jaillis finalement à la surface comme un bouchon en toussant tripes et boyaux.

Je regarde discrètement au dehors et vois débarquer tout les membres d'osmosis, Russ, Ilyâs et Magdalena.

« Bordel, mais ils foutent quoi ici ? paniqué-je. »

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