Pretty boys

04 bis | NEVER GOT A BLOWJOB

Pdv de Kyrel

« 𝕀 𝕔𝕠𝕦𝕝𝕕 𝕓𝕖 𝕥𝕙𝕖 𝕠𝕟𝕖,
𝕞𝕒𝕪𝕓𝕖, 𝕨𝕙𝕠 𝕜𝕟𝕠𝕨𝕤 ? »

Je m'engouffre dans l'eau et exécute quelques longueurs. Lorsque mon corps s'est enfin calmé, je tourne mon visage vers Ambrose toujours assis au bord de l'eau.

— Je n'ai jamais été embrassé. Je passe mon bac cette année et je n'ai jamais embrassé une seule personne, confesse-t-il visiblement mal à l'aise.

Je le regarde choqué.

— Tu es sérieux ? Un joli garçon comme toi ? ajouté-je.

Il me regarde simplement, un expression enfantine sur le visage, toute penaude. (très rouge comme toujours).

Je ne peux pas m'empêcher de trouver ça adorable. Je ne peux pas m'empêcher non plus d'éclater de rire, mais voyant que ça l'énerve, je me stoppe aussitôt et décide de lui rendre la pareille.

— Si tu dis ça à quelqu'un, je te tranche la gorge avec mes dents mais... laissé-je finalement tomber. Et bien... on ne m'a jamais fait de fellation.

Les yeux rivés l'un sur l'autre, nous finissons par exploser de rire. Et je crois bien que c'est la première fois depuis que je le connais que je l'entend rire vraiment. On dirait le rugissement d'un ours enroué, mais c'est sûrement l'un des plus beaux son que je n'ai jamais entendu de ma vie.

— On a pas l'air cons, s'esclaffe Ambrose en laissant s'échapper quelques larmes de joie.

— Tu l'as dis ! répondis-je au bord de la syncope.

Je le regarde, mon cœur fond littéralement. Je n'aurais jamais imaginé qu'un garçon comme lui n'ai jamais embrassé personne ! Ce n'est pas comme si il était laid.

— Aww... Tu n'as jamais été embrassé ? fis-je d'un ton que j'emploierai normalement face à un chiot.

— Oh, ta gueule, grommelle-t-il tout con.

— Si c'est pas trognon ça ! plaisanté-je pour en rajouter une couche.

Il roule exagérément des yeux une fois de plus pendant que je manque de me noyer dans l'eau tant je ris. J'imite même toutes ses filles qui s'écrasent les joues lorsque elles voient Justin Bieber passer à la télé.

Un sourire flotte sur les lèvres d'un Ambrose mi amusé, mi mort de honte.
Mon cœur palpite bizarrement.

« Y'a pas de honte à avoir, ai-je envie de lui dire. Mais ses yeux si sombres plongés dans les miens me serrent la gorge, me mélangent les tripes comme un batteur de cuisine et m'empêchent de faire quoi que se soit. »