Pdv de Kyrel
« 𝕁𝕦𝕤𝕥 𝕗𝕠𝕣 𝕪𝕠𝕦...
𝕒𝕟𝕕 𝕞𝕖 𝕥𝕠 𝕥𝕣𝕪. »J'observe Ambrose et ses yeux perdus dans la Voie lactée. Une ombre flotte sur son expression, pèse sur son visage comme un secret. Éclairé d'une part par la Lune et d'autre part par les lumières rouges de la piscine, il est beau, tout ça lui donne des airs surnaturels.
Sans savoir pourquoi, une idée folle éclate dans mon esprit comme une bulle de chewing-gum.
— Hé, Ambrose. Viens par là, lancé-je.
Il se rassoit doucement et me jette un regard vide, visiblement rendu vitreux par le champagne, il n'a plus l'air tout à fait clair, sa tête dodeline vaguement et sa bouche est entre-ouverte comme s'il n'avait plus la force de la fermer.
— Quoi ? bredouille-t-il.
— Viens ici.
— Je suis obligé ? rechigne-t-il en esquissant une moue ridicule.
Je me pince le nez et acquiesce.
Ambrose soupire et se laisse tomber dans la flotte, roulant sur lui-même comme on balance les corps par dessus bord dans les films. Je peux voir d'ici ses cheveux se dresser sur sa nuque, surpris par la fraîcheur de l'eau. Et puis le petit cri qui sort de sa gorge est suffisamment expressif.Il nage paisiblement jusqu'à moi. On dirait un ours mal léché, dans le sens ou il a l'air très froid, distant, comme un caillou sur patte alors qu'il a en réalité un véritable caractère de cochon et un cœur gros comme le monde. Et puis il est presque pataud dans ses mouvement, mais d'une douceur qui est à couper le souffle, un vrai Teddy Bear. Attachant, attendrissant... mais je m'égare, ça en devient ridicule.
— Je ne vais pas te manger, grommelé-je gentiment.
D'un battement de jambe, je me jette sur lui presque violemment. Nos visages se frôle et je constate avec amusement qu'Ambrose louche le temps d'une seconde.
Le jeune homme ne s'y attends visiblement pas, il tente de s'écarter mais je ne le laisse pas s'échapper. Je pose ma main sur sa taille pour le maintenir en place, mon pouce frôle ses abdos et de l'autre, je crochète sa nuque pour le rapprocher de moi. Je plaque mes lèvres sur les siennes et nos langues se mêlent et s'emmêlent. Ses bras restent le long de son corps et j'en suis presque déçu, mais au moins, il me rend mon baiser.
Le souffle court, nous finissons par rompre le contact.Vu de près, son visage est d'un rouge absolument improbable. Je me retiens de rire.
— Et bien maintenant, quelqu'un t'as embrassé, sourié-je en employant un ton le plus naturel possible.
Je ressens le besoin de refroidir la chaudière que je suis en train de devenir. Je m'allonge en haut des marches et laisse mes jambes barboter comme elles le souhaitent dans l'eau tiède.
J'ai le cœur qui s'emballe, l'impression que du métal en fusion me dégouline dans les veines. Ce baiser, le fait de simplement le consoler n'était qu'un argument me gronde mon cœur tandis que ma tête me dit que j'ai simplement agit en bon ami. Mais si c'était vrai, je ne serait pas en train de peiner à reprendre mon souffle tant je suis chamboulé.
Mais que m'arrive-t-il ?
Le cœur qui vibre plus fort que les riffs de Kurt Cobain, irrégulier comme en pleine apoplexie.
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Pretty boys
Short StoryPRETTY BOYS. Rien qu'un tour en voiture pour dépanner, les partitions d'un prétexte musical, une piscine aux leds rouges, du champagne hors de prix et deux garçons aux antipodes l'un de l'autre. Seuls dans la nuit, ou presque. Des questions plein le...