03 bis | TU NE SAIS RIEN DE MOI

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Pdv de Kyrel

« 𝕀 𝕔𝕠𝕦𝕝𝕕'𝕧𝕖 𝕖𝕒𝕤𝕚𝕝𝕪 𝕞𝕦𝕣𝕕𝕖𝕣𝕖𝕕 𝕪𝕠𝕦 𝕨𝕚𝕥𝕙𝕠𝕦𝕥 𝕙𝕖𝕤𝕚𝕥𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟... »

Je cherche mes cigarettes dans mon pantalon. Des taches humides apparaissent déjà partout sur le tissu. Une fois que je les ai trouvé, je me tourne vers Ambrose qui papillonne une fois de plus. Le regard perdu dans le vide, ses yeux ne me semblent plus aussi noirs et sombres comme deux puits, éclairés par les leds rouges.
Malgré son apparence presque... effrayante aux premiers abords, c'est vraiment un type doux, avec un bon cœur. Je suis sûr qu'il est trop grand même son cœur et que malheureusement, Ambrose se rattache sûrement à la catégorie des « trop bons trop cons ».

— Tu veux une clope ? proposé-je.

— Non, merci, refuse le jeune homme tandis que j'allume la mienne.

Ambrose bouge bizarrement dans l'eau. Les lèvres pincées et le nez froncé. Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Quelque chose le dérange et je m'apprête à lui demander quoi lorsqu'il me devance.

— Hem... Elles sont où les toilettes ?

— Tu peux pisser là, fis-je en désignant vaguement les arbustes qui bordent la piscine.

Il me regarde comme si j'étais soudain un alien sortit tout droit de son nez.

— Un problème, la prude ? demandé-je en riant.

— Non, aucun, ronchonne-t-il visiblement mécontent.

Je fixe son dos et me fait violence pour ne pas baisser les yeux vers la naissance de ses fesses découvertes par son caleçon qu'il a dû baisser un minimum pour se soulager.

Je ne sais pas se qu'il m'arrive en ce moment. Je crois bien que le champagne me monte au cerveau. Voilà que je me mets à avoir chaud en regardant un gars. Je tiens moins bien l'alcool que ce que je pensais !

— Vise bien, pouffé-je pour détendre l'atmosphère que je sens électrique, ma mère adore ses hortensias !

— Et bien, j'espère qu'elles aiment le jus hyperprotéiné ses fleurs ! s'énerve Ambrose.

Le brun grogne dans sa barbe, secoue ses cheveux humide, m'envoyant au passage des dizaines de gouttelettes.

Lorsque mon camarade reviens s'assoir au bord, je me glisse hors de l'eau près de lui en me retenant de pouffer de rire devant sa mine visiblement contrariée.
Je lui propose une nouvelle fois de tirer sur ma cigarette et à ma grande surprise, il accepte et inhale plusieurs longues bouffées.

— Eh bah dis donc ! J'ai vraiment mauvaise influence sur toi si j'arrive à te faire fumer, rigolé-je étonné.

Il me rend ma clope et roulant des yeux.

— J'ai déjà fumé, face de buisson, fait-il visiblement fier de lui.

— Je m'en doutais bien vu que tu ne tousses pas !

« Je ne suis pas idiot, me retené-je d'ajouter. Et puis... comment ça face de buisson ? C'est pas très cordial. »

Au lieux de ça, je fais fonctionner mes zygomatiques à plein régime.

— Tient, j'avais jamais remarqué que tu avais des fossettes, s'exclame soudain Ambrose en écrasant son doigt dans ma joue.

Il rougit violemment, et je vois dans son regard qu'il se dit « putain, Ambrose, qu'est ce qu'il te prend, bonté divine de merde ? ». Je me sens virer à l'écarlate moi aussi.

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