Chapitre I

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Aaliyah était morte depuis déjà cinq jours. L'enterrement avait eut lieu dans l'après-midi. Nous étions encore tous en état de choc. Elle allait avoir vingt-huit ans le mois prochain, et allait parfaitement bien. Elle était toujours de bonne humeur et vivait paisiblement. Je n'arrivais plus à penser à rien. Mais j'avais tellement de questions en tête. Mais celle qui me tourmentait le plus était : Comment était elle morte ? La police avait ouvert une affaire, et nous aurions bientôt les résultats.

Le soir, j'étais avec Shawn, dans sa chambre d'enfance. N'habitant pas tout près, nous dormions chez ses parents depuis le drame. Comme les soirées précédentes, allongés sur le lit, nous repensâmes à elle. Je sentis des larmes me monter aux yeux, et je vis que je n'étais pas seule. Shawn pleurait aussi. J'avais perdu ma meilleure amie, et elle me manquait terriblement ; mais il avait perdu sa petite soeur, elle lui manquait largement plus. Je repensai aux conversations que nous avions eues, aux problèmes qu'elle m'avait aidé à résoudre, aux idées qu'elle m'avait données, aux délires qui nous avaient fait rire pendant des années, aux conseils plus ou moins bons que nous nous étions donnés, aux bêtises que nous avions faites, aux conséquences que nous avions affrontées ensemble. Je me rappelai soudain une conversation que nous avions eus il y a peu. Je séchai mes larmes, et me redressai sur un coude pour mieux voir Shawn. Avec mon pouce, j'essuyai les gouttes qui coulait sur son visage, et lui dit :

- Aaliyah ne voulait pas qu'on la pleure.

Il me regarda sans comprendre et je continuai :

- Tu te souviens il y a quelques mois, nous parlions de ça comme si ce n'était rien, et elle avait dit "Quand je mourrai, je ne veux pas qu'on me pleure". Elle était forte et n'aurait jamais voulu ça. Elle voulait qu'on se souvienne d'elle, qu'on pleure un coup et qu'on passe à autre chose en quelque sorte.

- J'en suis incapable...

- On... On doit essayer, si c'est sa dernière volonté, on doit le faire.

- Comment ?

- Tu es assez fort, si tu le veux. Tu es bien plus fort que tu ne le crois. Une... Une fois je lui avais dit qu'un ami disait souvent "Pleure un bon coup, tu piseras moins ce soir !". Cette phrase l'avait beaucoup fait rire et elle la disait de temps en temps...

- Je l'ai entendu dire ça quelques fois, je ne savais pas que c'était toi qui lui avais apprise...

- Si, elle la trouvait juste. On doit se serrer les coudes et découvrir ce qui est arrivé. On le lui doit bien.

- Tu penses qu'il c'est passé quoi ?

- Je n'en sais rien...

Je me laissai tomber en arrière sur le lit et regardai le plafond en réfléchissant. Sa mort était elle accidentelle ou volontaire ? Elle était heureuse, elle ne s'était donc pas suicidée. À moins qu'elle ne se sente pas bien et le cache ne voulant pas nous inquiéter ? Avait-elle des problèmes dont elle ne m'aurait pas parlé ? C'était peut-être tout autre chose. Était-elle simplement tombée dans les pommes après s'être cognée ?... Tant de questions et aucune réponse. Je finis par m'endormir, trop fatiguée pour réfléchir.

Le lendemain matin, nous reçûmes un appel de la police. Il voulait nous voir au plus vite pour nous poser des questions. Il pensait à un meurtre.

La mort d'une sœur ~ Shawn Mendes ~ (Finie) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant