Chapitre 26

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Chérif:

J'étais là, juste là tenant Hadja dans mes bras, elle sentait bon, son doux parfum me titillait les narines, l'émotion était forte. Elle m'avait manqué et à cet instant précis je ne peux décrire ce que je ressentais, tellement c'est immense, je pouvais entendre Hadja pleurer discrètement, je me détache légèrement d'elle avant d'essuyer sensiblement ses larmes avec le revers de ma main, j'étais à proximité d'elle, et je n'avais qu'une seule envie: l'embrasser. Elle me regarde de manière étonnée avant qu'un beau sourire ne se dessine sur ses lèvres, elle est tellement belle, je lui souris aussi, avant de l'aider à s'asseoir et à prendre place moi aussi
-tu vas bien dis-je d'une voix douce
-oui je vais bien Chérif, mais je veux savoir une chose?
-laquelle?
-Chérif, donc depuis le début tu savais que j'étais Hadja, mais tu ne m'as rien dit, pourquoi tu as fait ça lança-Hadja avec un air triste
-non Hadja, ne te méprend pas, j'ai récemment découvert qui tu étais, ma tendre amie d'enfance
-ah bon et comment tu l'as su?
-grâce à une photo de tonton Daouda et toi que tu as posté sur Facebook, vu que j'étais avec Mountakha, il m'a ainsi révélé que tu étais Hadja et là j'ai tout compris
-oh c'est incroyable ça, mais que faisais-tu avec Mountakha toi, à ce que je sache vous ne vous entendez pas
-sheut Hadja c'est une longue histoire, et je n'ai pas même envi de parler de ça, tout ce que je veux c'est profiter de ce moment si spécial, tu te rends comptes on s'est retrouvé après tant d'années
-oui Chérif tu as raison, tu m'avais tellement manqué, mais maintenant qu'on s'est retrouvé, on passera plus de temps ensemble, mon cher ami
-oui ça c'est sûr, donc tu vis avec ton père dis-je en le détaillant des yeux, elle est juste à croquer
-oui Chérif je vis avec mon père, tu sais, il s'est remarié depuis très longtemps
-ah bon c'est chouette alors, et toi tu étudies j'espère
-oui j'ai fait ma soutenance aujourd'hui et j'ai eu la mention honorable lança-t-elle en souriant de toutes ses dents
-waouh ma sha'allah, toutes mes félicitations Hadja, qu'Allah te facilite le reste in sha'allah
-merci beaucoup Chérif, et toi qu'es-tu devenu?
-je suis ingénieur en Système d'information répartie maintenant, mais ce que je suis devenu aujourd'hui et bien je le dois à la personne qui m'a recueilli, et qui a fait de moi le fils qu'il n'a jamais eu, il m'a comblé sur tous les plans, et c'est lui que je considère comme mon père légitime désormais, car il le mérite
-pardon Chérif, c'est qui?, je veux dire comment tu l'as connu?

Et là j'ai brièvement raconté à Hadja, comment par coïncidence j'ai connu Mohamed Amar, comment il m'a sauvé, comment il a changé ma vie et comment il a su prendre soin de moi.

-ndeysane, Chérif tu as vraiment eu de la chance, mais j'avoue que c'est la volonté divine aussi, il ne t'a pas laissé tomber, et maintenant tu n'envies personne, tu as réussi
-oui Hadja tu as parfaitement raison, même si j'avoue que ma mère me manque, lorsque je pense à elle, je ne peux m'empêcher de repenser à ce jour où toute ma vie s'est écroulée murmurai-je sentant mes larmes qui commençaient à tomber
-je te comprends parfaitement Chérif lança-Hadja qui caressait tout doucement mes mains pour me réconforter, mais si seulement tu savais lâcha-Hadja en me jetant un regard plein de sous-entendus
-pardon qu'est-ce ce que tu veux dire par là dis-je ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire
-tu le sauras lorsque le moment viendra Chérif, mais pour l'instant je dois tout simplement te révéler une chose que mon père m'a ordonné de te dire
-et c'est quoi Hadja ?? balbutiai-je un peu tendu
-et bien Chérif, il se trouve que ta mère avant de mourir avait ouvert un compte bancaire pour toi, mais seul mon père et sa femme tata Aïda le savaient, mais ta mère alors qu'elle était sur son lit de mort leur avait supplié de te le dire que lorsque tu aurais vingt-cinq ans et ce n'était pas facile pour eux de garder ce secret

-PARDON !!! dis-je en me levant, mais qu'est ce que tu me racontes là Hadja, je ne comprends rien du tout, et pourquoi attendre tout ce temps pour me le dire
-Chérif, calme toi, à cette époque tu étais chez Bara et en plus tu étais encore un gamin, et si ton père avait su que ta mère t'avait ouvert un compte, c'est sûr qu'il allait te le prendre, vu comment il a ruiné ta mère, tu ne crois pas qu'il pouvait faire pire

Le beau fils  [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant