Le beau fils [TERMINÉE]

Chapitre 37

Narrateur externe :

Dix jours s'étaient écoulés, dix longs jours même où Khoudia se morfondait même si elle essayait de paraitre normal, comme on le dit si bien dans cette vie on ne récolte que ce que l'on sème,  Mountakha et Fama s'étaient rapprochés meme si leur relation restait bien sur amicale, Hapsatou avait cessé ses conneries et était plus concentrée dans son travail, Sophia la nièce de Khoudia était toujours en France avec sa mère Maty qui la comble sur tous les plans, Maty est la sœur cadette de Khoudia, mais elle est tellement différente de Khoudia, elle est douce, gentille et serviable et s'est faite toute seule contrairement à sa sœur ainée qui s'est toujours agripper aux autres pour atteindre ses objectifs .

Chérif avait enfin terminé les formalités pour le voyage de Bara, Bara était tellement content quand Chérif lui annoncé cette merveilleuse nouvelle qu'il avait versé quelques larmes de joie et de regrets pour tout le mal qu'il lui avait fait, mais cette fois-ci Chérif l'a pris dans ses bras en le consolant du mieux qu'il pouvait, malgré la haine que Amina nourrissait pour son père biologique, ce dernier prenait constamment de ses nouvelles par le biais de Daouda le père de Hadja.

Le couple de Hadja et Chérif était juste parfait, ces deux tourtereaux étaient tellement complices que rien ne pouvait les séparer, mais ils n'avaient jamais évoqué le mot « Mariage» peut-être qu'ils attendaient le moment propice. 

On avait autorisé Bara à rentrer chez lui, mais ni Khoudi ni Mmomar n'avait daigné se présenter à l'hopital pour le prendre.
C'est Chérif qui est allé à la caisse pour payer les traitements que Bara a reçu durant tout le long de son séjour à l'hopital principal, puis il le déposa chez lui, n'essayant même pas de demander à Bara pourquoi Khoudia et Momar ne se sont pas venus le récupérer, car pour Chérif c'était évident, ils se fichent totalement de Bara.

-tu es arrivé Bara, prépare tes bagages le plus tôt possible, on part après demain dit-Cherif en lui souriant
-oui Chérif ne t'inquiète pas murmura-Bara en sortant de la voiture
-attends je vais t'aider lança-Chérif en prenant la petite valise de Bara qui était assez lourd

Après avoir sonné à deux reprises, Hadja ouvre la porte, puis affiche un large sourire en voyant Chérif, elle se tourne ensuite vers  Bara pour le saluer, pour éviter d'éventuels problèmes, Chérif a préféré ne pas entrer, il a tout juste envoyé un bisou en l'air à Hadja avant de partir.

Ce monde est rempli d'injustice, mais Dieu fait valoir la justice comme il se doit, mais la question essentielle qu'on se pose est : que retiendra l'histoire ?  Est-ce que le bien triomphera ?

Bara :

Je m'assis sur le canapé du salon avant que Hadja ne me sert un peu d'eau fraiche, elle allume le ventilateur qui me fournit de l'air purement frais, je m'essouffle un bon moment avant de monter dans ma chambre. Mais arrivé au niveau de la porte, je ne pouvais m'empêcher d'écouter la conversation de Khoudia et Momar
-Maman qu'est ce qu'il y'a ?
-rien Momar, ce n'est rien
-bien sur qu'il y' a quelque chose Maman, ne me mens pas s'il te plait, j'ai toujours été ton confident après tout, alors confie toi à moi mamounet  chéri, peut-être que j'aurai une solution à ton problème qui te rend si triste
-Momar je vais perdre Bara, il ne m'aime plus
-mais de quoi tu parles maman, papa est avec toi non, et il est sensé renter
aujourd'hui non ?
-oui Momar il est probablement en route, Momar je suis foutu
-maman, n'agonise pas s'il te plait, et pourquoi tu es aussi pessimiste, mais dis-moi ce qui se passe par pitié, tu m'inquiètes là
-Momar, j'avais marabouté ton père depuis le début
-QUOI !! maman, mais pourquoi tu as fait ca ?
A cet instant, c'est comme si j'étais déconnecté de la réalité, je sens quelqu'un poser sa main sur mon épaule, je sursaute et vois Hadja derrière moi, les yeux rouges, elle se retenait de crier pour ne pas interrompre les aveux de Khoudia qui ne se rendait pas  compte qu'on l'écoutait, je prends Hadja dans mes bras pendant un bon moment avant qu'elle s'en aille car elle en avait assez entendu, elle entre dans sa chambre sans faire de bruit, quant à moi j'écoutais toujours la conversation de ces deux monstres