Le beau fils [TERMINÉE]

Chapitre 27

Chérif:

Pourquoi moi?, qu'ai-je bien pu faire pour mériter cela?, mon passé ne fait que me rattraper alors que je croyais avoir fait un trait là dessus. Je ne l'ai même pas écouté , au contraire je l'ai méprisé, car je crois qu'il le mérite, ce n'est que maintenant qu'il daigne me demander pardon, après tant d'années, non ça ne se passera pas comme ça, qu'il aille se faire foutre lui et ses excuses, je n'en veux pas.

Je me rends compte que j'étais assis par terre et que Fama était juste à côté de moi me regardant pitoyablement, oui elle avait pitié de moi.
-Chérif, je peux savoir ce que tu viens de faire dit-Fama alors que je me levais
-Fama, c'est à dire
-si j'ai bien compris Chérif, c'est cet homme dont tu me parlais, c'est lui qui t'avait abandonné où je me trompe?
-oui Fama, c'est lui mon pè..., je veux dire c'était cet homme qui vient de partir dis-je dépité
-pourquoi tu as honte de dire que c'est ton père lança-Fama
-parce qu'il ne l'est plus Fama, cet homme n'est plus mon père, et je ne veux plus le revoir de ma vie, sa présence ou son absence m'importe peu désormais
-comme si tu parlais à un aveugle Chérif s'exclama-Fama en laissant un petit sourire narquois se dessiner sur ses lèvres, Chérif tu étais à deux doigts de pardonner à cet homme tout à l'heure, alors pourquoi tu ne l'as pas fait, tu devais le faire pour te sentir enfin libre
-NON FAMA criai-je sans le faire exprès la faisant reculer, je ne vais certainement jamais lui pardonner, pour rien au monde tu entends dis-je en lui pointant du doigt
-je peux comprendre que tu sois fâché Chérif mais sache que tu n'auras jamais la paix intérieure tant que tu n'auras pas pardonné à ton père et ça mieux vaut que tu le saches, maintenant je te laisse digérer rétorqua-Fama en se réfugiant dans le bureau.

Je me ressaisis lentement avant d'entrer dans le bureau. Mes collègues me lançaient des regards indiscrets, mais je les ignore en prenant les clés de ma voiture, puis j'invente une excuse avant de partir, car je n'ai plus la tête à travailler, il faut que je me remette en cause.

Bara:

Je rentre chez moi abattu, Chérif m'a jeté dehors comme un mal propre, il ne m'a même pas écouté, mais je le comprends, il n'a pas encore digéré tout ce que je lui ai fait endurer , mais je ne laisserai pas tomber, je quémanderai son pardon jusqu'à ce que je l'obtiennes. Je ne ressemble même plus à un être humain, et je le sais, mais ma santé n'a plus d'importance, seul le pardon de Chérif me préoccupe.

Je monte les escaliers en tombant sur Khoudia qui s'apprêtait à descendre
-Bara tu étais sorti lança-t-elle en me balayant du regard
-oui Khoudia j'étais chez un ami mentis-je en soutenant son regard
-ok je te laisse je dois aller quelque part ciao dit-elle avant de descendre
Je me demande à quoi Khoudia est entrain de jouer, elle se fiche royalement de moi, mais essaye de camoufler son jeux du mieux qu'elle peut, si seulement elle savait ce qui l'attend....

J'entre dans la chambre avant d'ouvrir mon tiroir, puis j'y sors une photo de Chérif quand il était petit, il est le portrait craché de sa mère que son âme repose en paix, je sens des larmes s'échapper de mes yeux, je ne savais pas que c'était si difficile de se repentir, je suis si malheureux maintenant, mon propre fils refuse de me pardonner, ou je devrais dire celui que j'ai renié, et je mérite amplement ce qui m'arrive, je l'ai méprisé sans remords alors c'est à son tour de se venger, mais je n'abandonnerai jamais pour rien au monde, même s'il faut que je me sacrifie pour obtenir le pardon de Chérif, je le ferai.

Je voulais dormir mais j'y arrive pas, j'en suis incapable, je descends dans le salon pour changer un peu d'air lorsque j'entends quelqu'un sonner à la porte, j'ouvre la porte et tombe sur une fille dont le visage m'est familier
-Bonjour tonton Bara, je suis Hadja, vous ne me reconnaissez pas
-Hadja c'est toi, comment tu vas?
-euh je vais bien tonton, et ma mère elle est là dit-elle timidement
-non elle est sortie, mais entre elle sera bientôt là