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Étant donné que j'essaye de sortir de ma page blanche, escapril tombe à pic. C'est dédié au poème, mais j'ai décidé de détourner un peu le concept pour m'amuser un peu avec mes ships favoris. Je vais essayer d'être divers, d'ailleurs si y a des idées de couples, hésitez pas, ça pourrait m'amuser :) Je sais pas si je vais tenir les 30 jours, mais je vais essayer quand même de pas abandonner tout suite. Allez, je vous embête pas plus !

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1. A fresh start

Prompt : « Tout le monde continue à m'ignorer »

« Clarke... »

Elle se retourna à regret, faisant une dernière fois face à la seule personne à avoir su l'aimer, la seule femme qui n'avait jamais eu les mots pour guérir ses blessures. Il y avait trop de blessures maintenant. Et plus assez de mots. Elle s'attendait à une vague de peine, à entendre son cœur se fendiller pour la millième fois mais il n'y eut qu'un pincement dans ses tripes pour répondre à sa tristesse. Elle n'avait toujours pas l'habitude de ça, de cette douleur lancinante mais discrète, de cette facilitée à la regarder dans les yeux.

« Je suis désolé Lexa... »

L'ancienne commandante cligna des yeux, imperturbable, mais le chagrin qui endeuillait ses prunelles donna légèrement la nausée à celle qui la quittait pour de bon. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Lexa ne méritait pas d'être blessée, elle ne méritait pas de souffrir, mais Clarke ne pouvait plus jouer la comédie. Il y avait des mots dans sa trachée qui la brûlaient depuis des mois, des mots qu'elle ne pouvait s'imaginer dire et qui pourtant devraient un jour rouler sur sa langue et prononcer l'imprononçable.

« Tu as fait ce que j'ai dit ? » elle s'entendit demander, la bouche pâteuse, et la jeune guerrière avança un peu plus vers elle pour lui répondre avec incompréhension ;

« Ça ne marche pas, tout le monde continue à m'ignorer... »

Il y avait tant de détresse dans sa voix, tant de syllabes qui criaient à l'aide que la blonde aurait préféré se taire à jamais. Ne jamais dire, ne jamais partir, rester là, dans ses bras, et oublier le mal et ce qui l'attirait désespérément dans les bras d'une autre. Elle l'avait envoyé dans une quête vaine, dans l'espoir stupide qu'elle réaliserait d'elle-même le secret des regards creux qu'on ne posait jamais sur elle. Mais Lexa restait dans l'ignorance.

« Je comprends pas Clarke, je t'aime... »

Bien sûre qu'elle l'aimait. Elle l'aimerait toujours, à jamais, il y avait dans son cœur un « pour toujours » qui crevait les poumons de Clarke à chaque fois qu'elle en entendait l'écho.

« Lexa, elle gargouilla, les gens continue à t'ignorer. Quoi que tu fasses. Je peux pas, faut que tu comprenne, je peux pas le dire...

– Je comprends pas, bafouilla la châtain, je comprends rien Clarke, t'as dit que ça s'arrangerait...

– Je suis désolé, s'étrangla la jeune femme, ravalant difficilement un hoquet, c'est faux, ça s'arrangera pas, les gens ne te voit pas Lexa et j'ai besoin que tu comprenne, j'ai besoin que tu disparaisse...

– Tant que tu me vois, alors on a besoin de rien de plus, s'écria Lexa, mais il n'y avait aucune conviction dans sa voix. On a pas besoin des autres...

– Moi si... Moi j'ai besoin des autres... »

C'était stupide. Ça n'avait aucun sens, elle bataillait contre une stupide hallucination crée par une stupide puce qui avait enregistrée sa stupide petite amie incapable de comprendre qu'elle n'était putain de pas réelle. Mais c'était elle, la stupide de l'histoire, c'était elle qui avait tenté d'ignorer les faits, essayer d'arnaquer le destin. Mais on ne peut pas avoir une vie avec un souvenir. C'était Lexa, des pieds à la tête, c'était l'esprit de Lexa, la voix de Lexa, c'était Lexa qui pleurait et c'était Lexa qui tentait vainement de garder une grippe sur la réalité. C'était Lexa, mais pas totalement. Et Lexa n'était ni bête ni mauvaise.

Elle comprenait. Au fond, elle comprenait, au fond elle savait. Elle n'avait pas envie de comprendre et elle n'avait pas envie de savoir mais c'était là, la vérité, au fond de ses entrailles. Une voix qui lui criait qu'il fallait partir. Laisser partir.

« C'est Niylah ? »

Clarke hocha la tête, doucement.

« Tu l'aime ? »

Elle secoua négativement.

« Je l'apprécie, elle rectifia. Mais je veux essayer. De l'aimer. Je mérite d'aimer quelqu'un d'autre. Je mérite un nouveau départ. »

Lexa détourna le regard.

Il faisait beau aujourd'hui. C'était un bon jour pour tout recommencer.

« Je t'oublie pas Lexa, elle parvint à chuchoter, un léger sourire se formant sur ses lèvres tremblantes. Mais j'avance. »

Une larme orpheline s'échappa pour rouler jusqu'au sol. Merde. Vraiment merde. Dans un monde parfait, Lexa serait à et il n'y aurait besoin de rien d'autre pour que le monde s'illumine. Mais leur monde était bordélique et cassé et injuste. Lexa soupira, passa une main sur son visage, essayant vainement d'essuyer ses joues. Clarke se rendit compte que c'était la première fois qu'elle voyait la commandante pleurer. La dernière fois aussi. Les épaules affaissées de celle qu'elle avait tant aimé lui informèrent qu'elle abandonnait. Qu'elle acceptait. Doucement Lexa avança jusqu'à elle et déposa ses lèvres, une dernière fois, sur la leader de toute une planète.

May we meet again, elle prononça doucement, commençant déjà à s'effriter dans le vent.

– Yu gonplei ste odon...»

Et c'était tout con, mais c'était comme si soudainement, il y avait un nouveau chemin, pas très beau, pas très agréable, mais un nouveau chemin tout de même qui se dessinait. Un chemin sans Lexa. Et pour la première fois depuis très longtemps, Clarke se sentait d'humeur à partir à l'aventure. 

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Dans cet univers, Clarke a intégré la fameuse puce, et je sais pas pourquoi mais j'avais envie de grands adieux larmoyants même si c'est pas vraiment mon style. 

Étant donné que c'est au jour le jour, la qualité est pas forcément aux rendez-vous, même si pour ce qui est de l'orthographe, j'espère avoir désherbé un minimum. 

Ah. Et j'aime cette chanson d'amour. J'vais essayer de ponctuer chaque OS de la musique que j'aurais écouté. 

30 days to loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant