30 days to love

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/!\ SPOIL FIN SAISON 4 DE 100 /!\

REECRITURE D'UNE SCÈNE DE L'ÉPISODE 11

NE VOUS SPOILEZ PAS

SINON C'EST VOTRE FAUTE

MOI J'AI PRÉVENU

LOVE 

14. Make it rhyme

Prompt : « On n'a pas le temps. »

« T'es qu'un con. »

Il secoue la tête au rythme de la musique lointaine, il a toujours apprécié le jazz, les doux élans de cuivres qui chantonnent des berceuses de blues qui foutent le bourdon mais pas tant que ça. Et puis Monty n'a pas tort, il est un sacré con.

« Je sais.

– Non tu sais pas ! et puis c'est un peu violent, c'est un peu un cri, c'est désespéré, Jasper n'a pas envie que ce soit désespéré. T'as aucune idée comme j'ai besoin de toi !

— T'as pas besoin de moi Monty.

– Si.

– Non.

– Putain !

– On n'a pas le temps pour les dispute Monty.

– On devait avoir tout le temps du monde.

– Y a jamais assez de temps, y a jamais assez de minutes Monty, et c'est pas tant le temps qui manquent, c'est les tentatives de s'aimer qui se loupent, on a eu notre temps, il est temps de tenter autre chose.

– On s'est pas aimer.

– Pas assez. Qu'est-ce que tu fous ? »

Monty tirait sur son bras pour le relever, inutilement.

« Je t'emmène aux toilettes, tu vas vomir toute cette merde. »

C'est plus fort que lui, les yeux larmoyants de Monty et la force désespérée qu'il met dans sa piètre tentative de le faire bouger le font éclater de rire.

« Putain mais Monty vu l'urgence de la situation, fais-moi vomir par terre on s'en fout. »

Mais son meilleur ami s'approche avec l'air de le prendre au sérieux alors il rajoute avec un dernier petit rire qu'il ne va pas vomir, et les yeux de Monty cherchent désespérément une solution par la baie vitrée avant de s'agenouiller devant lui, et il doit avoir l'air un peu pitoyable emmitouflé dans sa couverture et sa gueule déchirée.

« T'as bu combien de verre, il demande avec un ton qu'il essaye de garder calme et c'est ridicule parce que d'un, Jasper a arrêté de compter et de deux, ça ne change absolument rien à ce qui va arriver.

– Je sais plus, assez pour en faire des poèmes tout entier, il répond avec un nouveau rire et le regard de Monty ne pétille plus face à ses blagues, parce que Monty a perdu son sens de l'humour et c'est nul parce que Jasper a pas tant envie de mourir que ça s'il n'en rigole pas avec lui.

– Je t'en prie Jasper, vomis, le supplie l'asiatique et Jasper secoue la tête.

– Arrête de vouloir tout changer, de vouloir me sauver, si tu veux vivre pars et si tu veux mourir alors viens boire un coup à côté de moi mais dans les deux cas, mais dans les deux cas, le temps presse et je... »

Mais il a perdu ses mots alors il se tait pour fixer le fond de sa tasse qui ne donne pas tant de réponses que ça, et il voudrait acheter juste un peu de temps pour lui dire plein de choses qu'il veut lui dire depuis longtemps, pas tant que ce soit important mais plus qu'il tend à l'honnêteté quand il est autant ivre.

« Je t'aime, il se contente de dire parce que c'est bien tout ce qui compte au fond, et devant le silence de Monty qui le fixe avec des larmes qui coulent et la bouche qui tremblote, il rajoute en rigolant ; C'est le moment où tu m'embrasse, prince charmant. »

Mais il ne bouge pas, avec les joues qui ruissellent et le cœur qui fait du bruit en se brisant et Jasper ça l'emmerde profondément parce qu'il voudrait que Monty sourie avant qu'il parte. Alors il pose ses lèvres sur les siennes, tout doucement, parce que sinon il regretterait et Monty se fige avant de répondre, tout doucement et se répandre en larme à nouveau. C'est pas très romantique et c'est pas non plus très beau parce que c'est mouillé et désespéré, et puis c'est définitivement vide de toutes promesses. Mais c'est quand même un baiser, il a la tête qui tourne et une envie folle de fermer les yeux.

« Si tu me dis pas que tu m'aime, alors je vais mourir sans savoir si j'étais con de t'avoir aimer ou si j'étais con de pas te l'avoir dit.

– T'es un con parce que je t'aime et que maintenant que tu me l'as dit, on n'a même pas le temps d'en profiter. »

Il essuie ses larmes un revers de manche et il regarde par la fenêtre sûrement pour retenir les pleurs qui menacent à nouveau.

« On se reverra, sourit Jasper, et il ferme les yeux parce qu'il est trop fatigué. Et il fera beau, pas comme ce mauvais temps de fin du monde.

– On se reverra pas Jasper, c'est la fin.

– Faut toujours que tu sois dramatique.

– Dixit le gars qui se suicide en grande pompe avant de déclamer sa flamme.

– Ah. Oui. C'est qu'on n'avait plus le temps.

– On en aurait du temps si tu t'accrochais.

– Borf. Qui sait ? Viens on s'en fout.

– Moi je m'en fous pas. Ouvre les yeux.

– Si tu souris. »

Et il entrouvre les yeux, c'est flou et c'est obscur mais Monty sourit, et c'est tout ce qu'il voulait. Ses paupières retombent abruptement, il est trop fatigué pour lutter, il marmonne qu'il l'aime, mais Monty pleure trop fort pour l'entendre, c'est nul, c'est pas comme ça qu'il s'imaginait la scène.

C'est pas tant qu'ils avaient pas le temps, c'est plutôt qu'ils ont rien tenter, et ça c'est épatant de connerie parce que tout ce qu'ils voulaient, c'était un peu de tendresse.

Tant pis.  

–––

Étant donné que je ne fais pas des poèmes comme le voudrait l'escarpin (thug life) je me suis permis de faire un peu ce que je voulais de ce thème, plus dans le jeu de mot et le rythme. 

Soyons honnête, une part de l'innocence des Jonty est morte ce soir là.

EDIT : So sorry pour les doubles publication, mon bled bug beaucoup ><