On connaît tous l'histoire de la nouvelle qui attire le regard du beau mec. Vous savez, la jolie fille, celle qui a le don de nous faire fondre, celle qui est timide et toute mignonne.
Cette nouvelle est de retour mais cette fois accompagnée de son...
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Même si c'est compliqué de s'imaginer, je me vois en Aileen. Elle est comme mon sosie mais en une autre version, en une copie plus féminine. Quand je l'ai vu lundi seule sur cette table, je n'ai pas hésité une seule seconde à aller vers elle. Certains ont peut-être du mal à s'imaginer cette triste réalité mais en France, j'étais comme elle, seul. Même ma soeur jumelle ne restait pas avec moi, il est vrai que je l'y ai obligé ne voulant pas tâcher son image à elle mais le fait reste le même. Aileen et moi sommes deux sosies.
Au début de mes années lycées, j'étais entouré de plusieurs amis, j'avais ma bande, on sortait énormément, on s'amusait mais quand j'ai fait la connaissance d'Alessandro, tout mon monde a basculé. Il était si beau, si gentil, si parfait, il était là, pour moi. Mais le mot "parfait" n'existe pas, non. Je suis très vite tomber amoureux d'Alessandro, il était tellement.. lui, tellement tout, tellement parfait. J'aurai du me méfier, c'est impossible qu'une personne puisse être aussi parfait. J'en ai fais les frais, comme un con, j'ai été trop naïf, trop bon, trop con.
Après avoir construit une relation secrète, nous avons couché ensemble, pour ma première fois. En y repensant je ne peux empêcher un rire de dégout sortir de mes tripes. Le mot "dégout" remplace clairement le mot "parfait". Après m'avoir dépucelé, cette ordure a fait mon coming-out à ma place, oui, lui pas moi. Il l'a fait d'une manière plus qu'horrible. Quand je dormais après notre échange, il a pris une photo de moi à poils, on me voyait très clairement en train de dormir sur le ventre, ma peau blanche découverte du drap, mon cul à découvert.
Il l'avait envoyé à tout le monde, disant que la petite pédale venait de se faire fourrer, qu'il venait de découvrir un nouveau "PD" au bahut. En découvrant tout ça, j'ai d'abord voulu le frapper, tellement fort, je voulais le tuer, le massacrer mais quand je l'ai vu avec ses chiens de gardes, je me suis abstenu, c'était moi qu'ils allaient massacrer si je me lançais. Suite à ça, j'ai reçu maintes et maintes moqueries, insultes, des gars comme Alessandro venaient me demander un plan à plusieurs, certaines filles étaient compatissantes mais je les envoyais clairement voir ailleurs.
J'étais effondré, il m'avait volé ma première fois mais en plus de ça, m'avait humilié et fait mon coming-out à ma place. Ma soeur étant dans le même lycée, l'a appris elle aussi, elle ma d'abord regardé avec pitié avant d'essayer de régler les choses mais je lui en ai toujours interdit. C'est moi qui ai merdé, c'est moi qui ai été con, c'était à moi de faire avec.
Obligé, j'ai du révéler à ma famille que j'étais gay, ils ont en premier temps eu du mal à diriger la nouvelle, je me suis d'ailleurs emporté avant qu'ils ne viennent s'excuser en disant que ça leur était égal du moment que j'étais heureux. Je ne leur ai jamais parlé de cette photo et d'Alessandro, j'ai préféré rester seul à subir toutes ces joutes verbales.
Plus les jours passaient moins je les entendais. Ouais, j'étais gay, je m'étais fais fourrer par un débile et alors? Eux se font tout aussi bien fourrer.
