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          Je finis mes valises en les fermant non sans difficultés, mes cartons sont prêts aussi pour être envoyés dans deux jours à ma nouvelle adresse. Ma mère rentre dans ma chambre, pose une main sur mon épaule avec un sourire chaleureux.

— Enfin prête pour le grand départ ?

— Oui enfin, T'aperçois-tu que je vivrai bientôt au Danemark ?

— Ton rêve va enfin se réaliser, je suis contente pour toi, son sourire se fane quelque peu.

— Maman...

— Tu vas beaucoup nous manquer, me dit-elle en venant me prendre dans ses bras réconfortants.

Je l'entends renifler, je réponds doucement à son câlin en caressant le haut de son dos.

— Eh, maman... ne soit pas si triste, je reviendrais vous voir et vous pourrez toujours venir en vacances là-bas ? Comme tous les ans et dit toi que tu as encore Corentin ce n'est rien ça.

— Oh oui, si tu pensais te débarrasser de nous tu as tort ! Ensuite, ton frère ce n'est pas pareil, répond ma mère remise en forme.

Une grosse tête dépasse du seuil de ma chambre.

— As ce qui paraît ça parle de moi ? En plus, ça ne m'appelle pas pour les câlins... choqué, outré, déçu, intervient Corentin en ayant les bras croisés, contre sa poitrine.

Il nous pousse pour venir nous câliner toutes les deux, on rigole ma mère et moi, Corentin ressemble à un enfant comme ça. Je me détache de leurs bras et sourit doucement en les regardant, je claque dans mes mains pour faire stopper ce moment.

- Allez ça suffit, j'ai un avion à prendre moi, on doit partir de la maison. Ce n'est pas comme si l'on n'allait pas se revoir.

- Tu as raison, vient Corentin, on va mettre ses valises dans la voiture, rejoins-nous en bas quand tu es prête.

Je regarde ma mère et Corentin descendre avec mes valises, je me retourne pour regarder l'intérieur de ma chambre qui sans toutes mes affaires me paraît immense et vide, j'ai décidé de laisser mon lit et les armoires ici. L'appartement est déjà meublé et puis si un jour je veux venir en vacances je pourrai dormir chez mes parents.

Je prends mon sac sur mon dos, je descends pour rejoindre ma famille tous installés dans la voiture.

— Bouge ton cul ! Crie mon frère par la fenêtre de la voiture.

Que de mots charmants sortant de sa bouche... je monte et regarde mon père pour lui faire comprendre que je suis prête. Il démarre avec un sourire qui m'est destiné.

20 minutes plus tard nous arrivons à l'aéroport, mon père m'aide avec mes valises, je fais tout le nécessaire. Il me reste 20 bonnes minutes avant de devoir embarquer.

Le temps pour moi de faire une grosse embrassade à ma famille, ils vont beaucoup me manquer. On fait une dernière photo tous ensemble. Mon frère me demande pour venir en vacances chez moi, je lui autorise seulement s'il a des bonnes notes. Il tire une tête de 10 pieds de longs, assez comique à voir. Je les salue en partant vers l'embarcation avec une larme qui coule le long de ma joue.

En rentrant dans l'avion, je trouve ma place rapidement grâce à une hôtesse de l'air, elle se trouve près de la fenêtre, je m'installe confortablement.

J'enclenche ma ceinture, pose mon casque sur mes oreilles pour écouter ma musique. L'avion décolle, je regarde le paysage en souriant. Enfin, mon rêve se réalisait.

Pour faciliter les 1 h 40 de trajet, je décide de lire un livre qu'une amie m'avait offert pour mon anniversaire. C'est vraiment intéressant et fascinant, c'est un roman à l'époque des vikings, le livre aborde en conséquence beaucoup la mythologie nordique, je trouve fascinante malgré les actes barbares de leurs actes. Le temps du voyage, je suis à plus de la moitié du livre. Je range mes affaires en attendant de pouvoir descendre de l'avion, ce qui ne tarde pas à arriver.

Lorsque je descends, je me dirige vers les tapis pour reprendre mes valises, j'attends que l'agitation ce calme. Il y a énormément de personnes, on pourrait se croire encore à Paris la seule chose différente. C'est la langue, je prends mes repères assez rapidement, je reçois un message du propriétaire de l'appartement pour me signaler si le rendez-vous est toujours possible dans 1 heure, je lui confirme. Ensuite à cela, je sors de l'aéroport et interpelle un taxi, je peine à trouver celui-ci de libre. En revanche, au bout de 5 minutes, je peux enfin monter la voiture avec mes valises dans le coffre, j'indique ma destination au chauffeur.

Après 40 minutes de routes, j'arrive à l'appartement, je paie le taximan des krones*. Je regarde un peu les alentours, le propriétaire arrive quelques minutes après moi, on fait un état des lieux ensemble quand tout est vérifié, je signe les papiers, il me donne les clefs et des renseignements des environs, je le remercie grandement, dès son départ, je vais tout de suite dans mon appartement en installant mes valises dans la chambre et je m'allonge sur le lit en soupirant de satisfaction.

— Enfin... c'est là que tout commence.



*krones : argent danois. 

Toi simplement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant