Partie 7

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PDV de Djibril

Ses derniers jours je suis très déborder, nos potentiels fournisseurs chinois sont très compliqués, il veulent un délai de paiement de 30 jours alors qu'il nous faut un délai de 60 jours pour avec un bon fond de roulement. Depuis une semaine on fait les négociations par skype. J'ai demandé à mon père de laisser tomber que je vais me charger de trouver d'autres investisseurs mais lui ne veut pas, il me dit de tout faire pour les garder et en plus d'avoir un délai de 60 jours, il veut l'un et l'autre. En même temps je travaille aussi pour faire avancer l'ouverture de l'entreprise au Mali. Le matin, je travail sur les négociations et le soir sur l'entreprise malienne. Je n'ai pas une minute à moi. Oumou on s'est rencontré et je l'apprécie vraiment beaucoup, elle est raffinée, ouverte d'esprit, discrète, douce, belle. Elle a tout ce qu'on homme cherche chez une femme. Mais il y a ce petit truc qui manque, je n'arrive à mettre la main dessus mais ce petit truc fait que je n'arrive pas à m'attacher à elle. Peut être que c'est parce que je suis trop débordé ? Je parle avec elle a peine 10 minutes par jour pendant lesquelles elle me raconte sa journée et moi je l'écoute, je n'arrive pas à me livrer à elle, en tout cas pas encore. Je ne suis pas un grand bavard et j'espère que ça va évoluer avec le temps. Elle est très attentionnée, chaque matin elle m'envoie un SMS pour me souhaiter bonne journée et la nuit elle me souhaite bonne nuit. Moi aussi je fais pareil pour être polie. Avec nos fournisseurs j'ai réussi à avoir un délai de 45 jours et j'ai dit à mon père que c'est tout ce que je peux faire, s'il veut qu'il signe le contrat. Je compte avoir un week-end tranquille donc ce vendredi-là, je rentre à 17 heures chez moi. Après mon sport et ma douche, je descends faire un tour dans la cour, je joue avec ma chienne que je ne vous ai pas encore présenté. Elle s'appelle 'White-blue'. Elle a un pelage blanc et des yeux bleus. Je l'avais depuis l'Angleterre et je l'ai ramené avec moi quand je suis revenu. Ne vous fiez pas à son apparence, elle est très féroce et il a fallut des mois aux autres avant de s'habituer à elle. Il n'y a qu'avec moi qu'elle joue. Avec les autres, elle accepte qu'ils l'approchent sans les mordre. Je joue avec elle puis on fait la prière du Maghreb. Soudain je me rappelle que j'avais une prisonnière, je suis tellement débordé que j'ai oublié l'existence de cette fille dans la maison. Je ne l'entends pas et ne la voit pas, je pense que la punition a fait ses effets et il est peut-être temps de la lever. Je décide d'aller voir comment elle va, je toque à sa porte mais je n'entends pas de réponse. Quand je rentre, la chambre est plongée dans le noir. J'allume la lumière mais il n'y a personne sur le lit ni dans les toilettes parce que la porte est ouverte et la lumière éteinte aussi. Elle doit surement être quelque part dans la maison. Je m'apprête à sortir mais une chose attire mon attention derrière le lit, une chose qui ressemble à un pied. Je m'approche et la trouve allongé les yeux fermés et un peu de sang qui coule dans ses poignets. Rapidement je m'accroupis et touche son cou, je sens son pouls et pousse un ouf de soulagement. Je cours prendre de l'eau froide dans le frigo et verse sur son visage. Elle se réveille en sursaut, respire difficilement et elle à la main sur le cœur.

-ça va mademoiselle ?

Elle n'arrive pas à parler, elle respire toujours difficilement, elle me regarde et elle regarde son corps. Soudain je remarque des blessures sur ses poignets et l'écoulement du sang augmente. Je vois que les coupures sont nettes et je comprends immédiatement qu'elle s'est faite ça toute seul. Je prends ses mains dans mes bras et je me rends compte que sa peau est tellement douce.

-Qu'est ce que vous avez fait à vos mains ?

Elle retire ses mains et les cache derrière sont dos, elle fait non de la tête.

Je la prends dans les bras 'en mode princesse' et sors, je vois tout le monde nous regardez bizarrement mais je ne les calcule pas, je l'amène dans la voiture, la fait coucher sur la banquette arrière et appelle Aliou.

La destinée d'AichaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant