La destinée d'Aicha

Partie 13

Au début, il ne bouge pas, je le vois écartiller les yeux de surprise avant de fermer les miennes. Ma bouche devient pressante, elle exprimait toute ma frustration, tout mon désir, tout ce que j'ai essayé de taire depuis que je le connais. Mes dents emprisonnèrent sa lèvre inférieure et je le mordis tout doucement. C'est alors qu'il attrape ses reins de ses puissantes mains et me soulève pour me faire assoir sur la table de billard, il répond à mon baiser ardemment, passionnément. Sa langue partait à la conquête de ma bouche. Il reprit le dessus à la seconde ou il a décidé de répondre à mon baiser, je me cramponnais à lui de toute mes forces. Ses mains étaient toujours sur mes hanches, les appuyant de lui en plus fort, je sentais toute sa puissance, toute sa force comme ça. J'enroulais mes jambes autour de ses hanches. On dirait qu'il voulait me punir en m'embrassant avec autant de force et de passion. J'avais complètement perdu la notion du temps, je ne saurais vous dire combien de temps on est resté comme ça à s'embrasser avant qu'il ne se décide d'interrompre le baiser.

 Il me repousse légèrement et fait 2 pas en arrière. J'ouvre immédiatement les yeux puis enlève mes pieds enroulés sur lui. Sans un mot, il marche en direction de la porte et sort de la pièce. Oh my god qu'est ce que je viens de faire ? Foutu pulsion, pourquoi j'ai fait ça ? La culpabilité me frappe en plein fouet. Je m'en veux terriblement d'avoir fait ça. Mais mon côté démonique lui est plus que ravie et il se réjouissait de ma bêtise. Je ne pouvais m'empêcher de penser au baiser et de sourire bêtement. Quand je me regarde sur le miroir, je vois ma lèvre qui est toute gonflé et je passe ma main dessus en fermant les yeux et en revivant le moment. Je me demande s'il a autant apprécié que ce baiser ? Pourquoi est-il parti comme ça sans un mot ? Peut être qu'il a répondu à mon baiser juste pour ne pas me blesser et que maintenant il regrette. Tôt ou tard il faudra qu'on parle de ça et je déteste que les choses restent en suspens, j'aurais toujours peur de la prochaine fois qu'on se verra et la réaction qu'il aura, autant en finir maintenant. Alors je décide de l'affronter autant battre, le fer quand il est encore chaud. Je me dirige vers sa chambre et hésite un moment avant de toquer la porte. J'ai le cœur qui battait et je tremblais comme une feuille. J'attends un moment mais il n'y a toujours pas réponse, je toque une deuxième fois et il se décide enfin à ouvrir la porte. Quand je rencontre son regard froid, j'ai envie de faire demi-tour et de me terrer sous mon lit.

-Euh... Je voulais m'excuser pour tout à l'heure, je sais que je n'aurais pas dû, c'est juste arrivé comme ça.

Il ne me répond pas et il a toujours son regard froid sur moi

-Ecoute il faut qu'on en parle sinon il y aura ce blanc entre nous et...

-Il ne faut plus que ça se répète, il faut que tu arrêtes de me regarder comme tu le fais ou de me sauter dessus. Tu me mets dans des situations que je n'aime pas et tu sais pertinemment que j'aurais du mal à résister. Toi peut être ça ne te dérange pas mais moi ça me dérange fortement et je m'en veux. C'est certes toi qui as commencé mais de mon côté je n'ai rien fait pour t'en empêcher. Je ne t'en veux pas à toi seulement je m'en veux aussi. Je me suis promis de ne plus jamais toucher une femme qui ne m'appartient mais là tu viens de me pousser à faillir cette promesse. Tu dois comprendre une chose, toi et moi sommes complétement différent, peut être que toi ça ne te dérange pas d'embrasser n'importe qui mais moi ça me dérange et je t'en prie supplies à l'avenir respecte mes valeurs avant de faire quoi que ce soit.

Il souffle un moment avant de continuer

-Je crois que notre amitié va s'arrêter là, il vaut mieux qu'on mette une distance entre nous et que chacun s'occupe ses affaires, qu'on remette les limites qu'on s'était fixées. C'est clair Mademoiselle Diallo ?

-Oui très clair Monsieur Dia.

Il ferme la porte. Oui je crois que ça il fallait s'y attendre, je l'ai cherché quand même et je mérite ça. Bye l'amitié qui venait à peine de commencer.