Bonjour, je m'appelle Assiatou Diallo mais tout le monde m'appelles Aicha, je suis guinéenne et je vis dans un village. Je suis l'ainée et seule fille de mon père ce qui me vaut tous mes malheurs. Mon père Boubacar est un grand marabout connu de tous les villages environnants et sa réputation n'est plus à refaire, il a 3 femmes ma mère Binta est sa 1ère et je suis sa seule fille, ensuite vient la 2e qui s'appelle Fatouma et qui a 3 fils et enfin Mariama qui est la 3e et sa préférée et qui a aussi 3 enfants. Mon Malheur à commencer à ma naissance, oui dans ce village c'est terrible d'avoir comme ainé une fille surtout pour un marabout aussi respecté que mon père. Qui va le seconder lorsqu'il sera vieux et ne pourra plus exercer son métier, ? Qui va l'aider à labourer son champ et à entretenir sa famille ? A qui va il transmettre tout son savoir ? Dans ce village les femmes sont considérées comme des êtres qui ne servent qu'à nourrir les hommes à se marier et avoir des enfants. Ils ne pouvaient avoir aucune éducation au risque de se sentir pousser des ailes et désobéir leur mari, ce sont des êtres inférieurs qui doivent obéissance et soumission aux êtres supérieurs les hommes, mon œil. Mon père à rejeter toute la faute sur ma mère comme si c'est elle qui a décidé du sexe l'enfant qu'elle porte dans le ventre, pour un marabout aussi religieux il doit savoir mieux que quiconque que c'est Allah qui décide. Une semaine après ma naissance mon père épousait une 2e femme et un mois après la 3e. Je n'ai eu comme baptême qu'une minuscule petite fête d'une dizaine d'invités car il ne fallait pas que beaucoup de personnes sache que l'ainée du grand marabout Boubacar est une fille. Contrairement à mes frères leur naissance c'est les griots qui rapportaient la nouvelle de village en village et leur baptême étaient tellement grandiose qu'on en parlait encore aujourd'hui. A chaque fois qu'il y a une fête mon père couvrait ses 2 autres femmes et leurs enfants de cadeaux, des pagnes, des bijoux, des chaussures et j'en passe et elles se faisaient la concurrence de qui est la mieux habillé, les enfants de qui est le plus beau, le plus fort et le plus intelligent. Ma mère et moi étions rejetés au second rang. On ne recevait aucun cadeau et pas le moindre sou. La seule somme d'argent que ma mère recevait c'est la dépense quand elle était de tour en cuisine. Etant la seule fille, je faisais les tâches ménagères chaque jour et la cuisine les jours où ma mère est de tour, je ne partais pas à l'école. Pour subvenir à nos besoins ma mère vendait au marché des légumes qu'elle cultivait elle-même et moi je l'aidais du mieux que je pouvais, je l'assistais au champ et au marché et je taisais mes envies car je voyais bien comment elle se démerdait, je ne demandais jamais rien, je prenais tout ce qu'elle me donnait sans broncher et elle faisait de son mieux pour me combler. Le fait qu'elle se débrouille lui valait des coups de la part de mon père qui la battait pour un oui ou un non, si elle a le malheur de tarder au marché ou que l'une de ses femmes se plaint de la cuisine qu'elle à faite ou que mon père est sur un mauvais jour, c'est des coups et bientôt je subissais aussi sa colère car à chaque fois qu'il battait ma mère je m'interposais et il nous battait ensemble jusqu' à épuisement. Ma mère me disait à chaque fois de ne pas m'interposer mais je n'y pouvais rien, je n'avais pas le cœur de voir ma mère subir ses coups sans rien faire. Les femmes de mon père ne faisaient rien sauf encourager mon père de nous battre encore plus fort.
Quand j'ai eu 15 ans que mon malheur augmente. Ce jour-là ma marâtre vient me réveiller à 6 heures, elle ouvre la porte de la chambre en trombe ce qui me fait sursauter :
-Aicha réveille-toi et vas préparer la chambre qui est dehors, j'ai un invité qui viens aujourd'hui.
Je lève difficilement la tête et mes yeux me font mal à cause de la lumière
-AICHA lèves toi je te dis
Je réussis à parler difficilement tellement j'étais fatigué
-Tante toi aussi il faut attendre l'heure à laquelle je vais faire le ménage
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La destinée d'Aicha
RomanceJe suis une fille maudite, depuis la naissance j'ai été détestée par mon père, enfin celui que je croyais être mon père, C'est à l'âge de 18 ans que j'ai su la vérité sur moi. Tout ce que je croyais n'étais que mensonge. Battu et chassé par ma fami...