Partie 27

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Partie 27

PDV Aicha

-ça va mieux ma chérie ? Me demande Ndeye Fatou, elle est venue chez moi pour avoir de mes nouvelles. Depuis l'incident avec Khader, Sira m'a donné des congés forcés que je passe à m'ennuyer seule dans mon appartement
-Je vais super bien, il faut que je le répète combien de fois pour que vous me croyez ?
-Ne t'énerve pas, je veux juste savoir. En tout cas y'en a à qui tu donnes des nuits blanches au point que la personne ne se concentre plus au boulot.
-Tu parles de qui ?
-De Djibril khé, depuis l'incident monsieur le bourreau du travail n'est plus aussi concentré, le rachat de l'entreprise commence à trainer. On le sens préoccupé et mon petit doigt me dit que c'est à cause de toi.
-Djibril il s'inquiète pour rien, moi je veux juste recommencer le boulot
-Si tu veux sortir d'ici il faut que tu arrêtes de parler d'aller voir Khader. Tant que tu feras ça il ne va pas te laisser sortir d'ici.
Djibril il se comporte avec moi comme le frère autoritaire à qui tu n'oses même pas demander la permission pour sortir et tu dois te cacher tout en sachant que si jamais il t'attrape tu es foutu. Mais Djibril et moi on est loin d'être des frères on est d'accord ?
Je n'arrive pas à déterminer exactement notre relation, ce que je représente pour lui, ce qu'il ressent pour moi. L'histoire avec Oumou et Khader est terminer il y a déjà une semaine mais il me garde enfermer comme si j'étais en danger.
Ça me frustre de ne pas savoir avec quel pied danser avec lui, il est proche de moi tout en étant inatteignable. Il est serviable tout en étant froid. Comme s'il se retenait à m'approcher et cela me torture énormément.
-Attends quand il va venir aujourd'hui moi je vais lui dire le fond de pensées.
-Toi tu ne fais que parler quand il n'est pas là. S'il apparait dans ta ligne de mire tu restes muette comme une carpe.
-Crois moi Ndeye Fatou, j'en ai marre, vraiment. Toi tu ne veux pas lui parler ?
-Quoi moi ? Jamais, je ne me mêle pas dans vos histoires attends même je vais rentrer, je ne veux pas de problèmes avec Dia.
Je l'accompagne jusqu'en bas de l'immeuble et je suis obligé de me retourner devant le regard suspicieux du gorille que Djibril a eu l'ingéniosité d'embaucher pour me surveiller.
Figurez-vous que Djibril, juste pour ne pas que je sorte seul dehors, il a envoyé un vigile pour surveiller l'immeuble et il lui a donné les instructions que moi je ne dois pas sortir sauf pour aller à la boutique ou bien chez les Ndoye et même ça il faut que le vigile m'accompagne. Si je veux aller loin, au marché par exemple où pour voir quelqu'un, le vigile doit appeler Djibril qui lui viendra m'accompagner. Vous vous rendez compte de ce que je vis ? Il faut juste qu'il soit dans les parages pour qu'il me prive de ma liberté encore une fois. Je sais que tout ça c'est parce qu'il s'inquiète pour moi à cause de l'histoire avec Khader mais quand même, il en fait trop oui.
Tout ça à commencer le jour où j'ai décidé d'aller voir Khader malgré ses interdictions. J'avais réussi à savoir dans quel hôpital il était grâce au boutiquier en bas. Je lui ai juste demander le nom de l'hôpital qui était marqué sur l'ambulance ce jour-là et le tour est joué.
Ironie du sort Djibril et moi on s'est rencontré dans les escaliers, j'ai me suis précipité vers la sortie et cela lui a mis la puce à l'oreille
-Tu va où ?
-Nulle part, juste voir quelqu'un
-Qui ?
-Tu ne le connais pas.
Il m'a alors laissé passer, j'étais tellement contente d'avoir réussi à le duper que j'ai emprunter un taxi le sourire aux lèvres. Arrivé à destination, je sors du taxi, le paye et me dirige vers l'entrée. C'est là qu'une autre voiture que je reconnais que trop bien me barre la route et la porte s'ouvre laissant voir Djibril qui descend
-Non ce n'est pas vrai, tu es un djinn ou quoi ? Comment tu as su où j'allais.
-Monte !
Sans me faire prier, je monte dans la voiture et il démarre.
-Comment tu as su ? Ne puis-je m'empêcher de lui redemander
-Je suis venu dans ce monde avant toi Aicha et la prochaine fois pour chercher des renseignements demande à une autre personne que le boutiquier et arrête de trembler quand tu mens.
-Oh le traitre. Je veux juste le voir Djibril
-Non j'ai dit, d'ailleurs cela ne se reproduira plus, j'ai veillerai personnellement.
C'est comme ça que dès le lendemain Mr le gorille est apparu en bas de l'immeuble
J'ai enfin recommencé le boulot, je croyais être libre mais non, Je pars chaque matin avec Djibril et le soir il passe me cherche, il a modifié ses horaires de travail en fonction de miennes et il me suit partout comme mon ombre. Les seuls moments où je peux sortir en étant seule c'est à ma pause et je ne sais pas comment il s'est arrangé pour que j'ai Nancy dans les pates quand on mange dehors.
-Ton garde corps est là Aicha, m'informes Nancy. Elle a bien trouvé le nom, c'est mon garde-corps. Je prends mon sac et sors, j'entre dans voiture et j'ai droit à :
-Bonsoir Aicha
-Bonsoir Djibril.
Fin de la conversation. On roule plus d'une dizaine de minutes où il y a que la voix de la présentatrice du journal que nous entendons.
Voila ce que je n'aime pas dans cette situation où je suis avec Djibril presque tout le temps, son manque de communication. Il ne parle pas et avec son visage fermé il ne me donne pas envie de le faire aussi. On peut voyager Conakry-Nzérékoré et ça sera toujours comme ça et moi ça me dérange mais je n'y peux rien.
Mon ventre commence à gargouiller, j'appuis dessus pour qu'il se taisent mais il ne veut pas. Je suis horriblement gêné.
-Je vais m'arrêter pour qu'on achète de quoi manger
-Non ce n'est pas la peine. Je vais me faire à manger à la maison.
Je veux juste que le supplice d'être proche de lui tout en étant loin s'abrège. Sans écouter ce que je lui dis, il s'arrête devant un snack
-Tu veux manger quoi ?
-Je t'ai dit...
-Oui que tu allais te faire à manger à la maison sauf qu'il faut que tu rentres, tu cuisine et tu as besoin de manger, je ne veux pas que tu tombes dans les pommes.
-Merci de t'inquiéter mais ça ira, je le fais à chaque fois.
-ça sera une pizza alors.
Il descend de la voiture et entre dans le snack pour ressortir quelques minutes après avec un carton de pizza extra-large. Il dépose la pizza sur la banquette arrière et redémarre la voiture comme si de rien n'était.
-Pourquoi tu fais tout ça ?
-Faire quoi ?
-T'occuper autant de moi. Djibril tu ne me dois rien et je suis assez grande pour m'occuper de moi-même. Je sais que tu as peur que Khader essaie de s'en prendre à moi mais regarde ce que tu fais, tu me prive encore de ma liberté.
-Au contraire Aicha je te dois beaucoup, à cause mes proches ta vie a été bouleversé et Khader il va essayer de s'en prendre encore à toi, ce n'est qu'une question de temps. La première fois je n'étais pas là et cette fois-ci je veux y être.
-Djibril non, oublie cette histoire avec tes proches, ce n'est pas ta faute
-Si c'est la mienne j'ai été aveuglée au lieu de te croire toi. Aicha, je ne me le pardonne pas
Je comprends maintenant qu'il faut tout ça parce qu'il doit m'être redevable, pourtant ce n'est pas le cas mais comment le lui faire comprendre ?
-Djibril...
- Non Aicha, n'essaye pas de me convaincre que ce n'est pas ma faute, je fais de mon mieux pour me racheter et la seule chose que je peux faire c'est te garder en sécurité.
Entre-temps, on n'était arrivé, il se gare dans le parking au sous-sol, il coupe le moteur et s'adosse à mon siège avec les yeux fermés et la mâchoire qui se contracte. Vous savez à quoi je pense en ce moment, c'est d'enlever ma ceinture de sécurité, monter sur les pieds et de l'embrasser afin qu'il perde ses moyens, que son masque d'homme impénétrable tombe enfin et se brise en mille morceaux là, devant moi. A cette pensée mon bas ventre se contracte délicieusement et mon démon intérieur danse la salsa prêt à l'assaut. Mais je me retiens, il ne faut pas que je gâche tout encore une fois.
-Je le fais pour Aliou, ton père et toi, je vous suis redevable et aussi parce que...
Il suspens sa phrase, ouvres les yeux et me regarde d'une intensité qui me coupe le souffle. Il lève la main et caresse mes joues, ce simple geste me fait fermer les yeux. Sa main descend jusqu'à la commissure de mes lèvres et je mordille ma lèvre inférieure. Si vous savez comment je sens ce simple geste jusqu'à mes entrailles.
-Parce que quoi ?
Il relâche sa main qui retombe
-Rien, descendons.
Le charme est brisé, il prend la pizza derrière et sort, je le suis à mon tour en soupirant. Pourquoi il ne veut pas terminer ce qu'il a commencé. Dehors il faisait un froid de canard et mon cardigan ne m'aidait en rien. Je grelotais légèrement en marchant, c'est la que je sens une veste entourer mes épaules.
-Merci
On monte les escaliers et devant nos appartements, il me donne la pizza.
-Bonne nuit Aicha
-Bonne nuit Djibril
Fatiguée de cette journée pleine de mouvement et d'émotions, je rentre chez moi avec mon carton de pizza que je dépose négligemment sur la table basse remplit de journaux de modes. Je me laisse tomber sur le canapé en soupirant lasse de cette vie monotone.
J'ai de plus en plus du mal à supporter de vivre seule dans cet appartement sans avoir personne à qui parler, je me sens tellement seule que je me retrouve à parler à moi-même et à inventer des histoires. Il faut sérieusement que je cherche une colocataire où un animal de compagnie, ça m'évitera d'être maboule à cet âge.
Mes pensées se dirige vers white-bleu, cette chienne je suis sûre que si elle savait parler elle et raconterai tout ce qui se passe dans la maison derrière son maitre. On avait pourtant fini par être ami toutes les deux.
Djibril m'a déjà menacé de me ramener avec lui en Guinée mais depuis qu'il l'a dit il en a plus parlé, et je le connais assez pour savoir que cette idée n'est pas sortie de sa tête. Il attend juste que le moment arrive pour me mettre sur les faits et j'ai bien peur qu'il ne réussisse à me ramener, quand il a une idée dans la tête rien ne peux l'arrêter.
Heureusement que j'ai mon job pour m'évader un peu et là-bas au moins il n'a pas encore trouvé le moyen de me faire surveiller et j'en suis ravi.
Je sors de mes pensées contradictoires et me dirige vers la cuisine afin de réchauffer ma pizza, je me sers un jus de fruits et englouti le tout en un temps record. Il faut reconnaitre que j'avais faim et quand j'y pense je l'en remercie. Ça m'évite de me taper la cuisine.
Ce n'est pas que cette attention ne me plait pas non, ce qui me dérange c'est de ne pas savoir pourquoi il fait tout ça. Je sais que c'est pour Khader et ses proches mais il a dit « et » non terminé. Je donnerais tout pour qu'il termine se « et » à cet instant précis.
Je pars prendre ma douche et m'habille, c'est alors que je remarque la veste que Djibril m'avait donné plutôt, il a oublié de la récupérer quand on s'est séparé. J'effleure du bout des doigt le vêtement et les pensées dérivent vers lui encore une fois, j'ai l'impression que c'est ce que je fais depuis que je le connais et j'en ai marre de torturer autant mon esprit. Mais c'est tellement bon de rêver à défaut d'avoir la réalité.
Quand je pense à l'intensité de son regard sur moi, une douche chaleur m'envahit et je me tortille sur place les joues cramoisies. Inutile de me mentir j'aime la façon dont il se comporte avec autorité avec moi, même si je ne vais pas le lui avouer.
J'approche le vêtement de mon nez et je sens son odeur si particulière que je reconnais aussitôt. La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées et c'est Badr :
-Salut petite, tu es rentré à la maison
-Oui à peine, je suis crevé
-Parle pour toi
On discute une dizaine de minutes avant qu'il ne me dise
-Comment ça se passe avec ton ange gardien ?
-Toujours la même histoire. Il se comporte comme un frère et ça m'énerve
-Toi tu es toujours amoureuse
-Hey ça ce n'est un secret pour personne
-Essaye de lui faire connaitre tes sentiments
-Crois dans ce monde n'y a pas une personne qui connait mes sentiments comme Djibril, lui il s'amuse à me garder proche de lui sans rien faire d'autre
-Laisses moi te faire une suggestion.......
-Je ne comprends pas pourquoi tu tiens tant à m'aider à être avec Djibril. Lui portant te déteste.
-Parce que c'est une personne qui a réussi à te changer malgré tout et pour ça il te mérite. Il te rend meilleur, chose que moi je n'ai pas pu. Voilà pourquoi j'accepte qu'il me déteste.
C'est la chose la plus mignonne que Badr ne m'a jamais dit. On discute encore un moment avant qu'il ne raccroche.
Je tenais toujours la veste dans mes bras, c'est alors que je sens quelque chose vibrer dans ses poches, je fouille et fait sortir son téléphone. Zut, il l'a oublié avec moi. Je vois que c'est un appel de sa mère, je reconnais cette crapule venimeuse qui lui sert de mère et que je déteste plus que tout. Franchement je ne sais pas Djibril tiens de qui, en tout cas c'est loin d'être ses parents.
Je m'habille, je sors et traverse le couloir pour atterrir devant la porte de chez Djibril. Je la toque et il ouvre :
-Aicha ? tu as besoin de quelque chose ?
-Non, je suis juste venu te rendre ta veste et ton téléphone. D'ailleurs tu as reçu un appel
Il le prend dans mes bras et jette un coup d'œil sur l'écran avant de faire une grimace.
-ça sent bon ici, je rajoute. Tu cuisines ?
-Oui, je sais du riz au curry.
Qui l'aurai cru, lui cuisiner ? Je sais aussi que c'est lui qui a nettoyé mon appartement.
-J'aimerai voir cette cuisine et pourquoi pas la gouter.
-Ben va y entre.
PDV Djibril
-Wa Djibril, j'ai bien entendu ce que tu as fait ? Tu as osé chasser Oumou comme une malpropre au Sénégal et tu lui as demander de démissionner de l'entreprise. Mais qu'est ce qui ne va pas chez toi ? Tu veux porter atteinte à mon amitié avec Fatou ?
Je me masse les tempes en écoutant ma maman et ses remontrances, j'attendais que cela arrive depuis un bon moment déjà et c'est maintenant que ça arrive.
-Ma' si j'ai fait ça c'est parce que j'ai mes raisons et je ne veux pas les partager avec toi
-Djibril depuis quand tu me parles comme ça, ça fait un moment que je remarque ton changement, on dirait que ça te dérange de me parler. Maintenant je t'appelle et tu ne décroches même pas.
Ça faut tellement longtemps que j'ai envie de lui dire mes quatre vérités mais je me retiens, c'est ma mère après tout. C'est pourquoi je réduis aux maximum mes discussions avec elle. On ne sait jamais, ça peut me prendre de lui dire ce que j'ai sur le cœur.
-Maman tu connais déjà mon problème avec toi puisque tu es tellement amie avec tanti Fatou et Oumou je ne veux plus rien à avoir avec elle.
Je raccroche le téléphone et observe Aicha qui ouvres ma marmite et remue ma sauce avant de la gouter. Elle fait une moue appréciatrice avant de refermer la marmite.
Elle la principale cause de mes tourments est innocemment dans ma cuisine, elle ne se doute pas de toutes les pensées qui m'envahissent quand elle est dans les parages. Je veux jalousement la protéger et la garder à mes côtés mais elle me rend la tâche difficile. Têtue, bornée, imprudente, voilà ce qu'elle est, mais comme ça me plait.
Je suis confus, encore plus qu'avant par elle, par son comportement. Je ne sais pas ce qui lui passe par la tête, figurez-vous qu'elle n'arrête pas de harceler Cheick et Ndeye Fatou pour qu'ils lui disent où est hospitaliser Khader. Moi elle ne me le demande pas et elle sait qu'elle n'a pas intérêt. Donc le seul moyen qu'elle a trouvé c'est de jouer le FBI auprès du boutiquier. Depuis notre discussion la dernière fois, les fois où on se voit elle ne me regarde pas, ce que je lui ai dit la dernière fois n'était que pure vérité c'est pour ça qu'elle réagit comme ça.
Aicha passe la porte avec une lueur que je connais que trop bien dans ses yeux, elle est venue parce qu'elle a quelque chose en tête, cette malice à chaque fois que je la sens je n'ai pas réussi à maitriser les choses qui se sont passées ensuite. Je reste très méfiant cette fois.
Je la rejoins dans la cuisine et la trouve en train d'inspecter les armoires.
-Tu devrais t'inscrire à la police, tu ferais une bonne enquêtrice.
Elle se tourne vers moi et me fait un grand sourire malicieux
-ça à l'air bon. Je ne sais pas faire ça, tu me montre la recette ?
-Oui bien sûr, je t'enverrais le lien.
Elle tourne les yeux en regardant la cuisine avant de dire :
-Je dois quand même avouer que je suis impressionné, toi qui cuisines et fait le ménage, je n'aurais pas cru
-y a pleins de choses que tu ne sais pas sur moi c'est tout.
-Parce que tu ne me les montre, y a que les ordres qui te plaisent avec moi on dirait
Je sens la provocation mais je n'entre pas dans son jeu, elle monte sur le plan de travail et s'assoit. Comme s'il n'y avait pas des chaises à coté
-Il faut que ce vigile quitte de cet immeuble, ça m'énerve que tu me suives partout où je vais
-On a déjà parler et il n'est pas prêt à quitter. C'est pour ta sécurité.
-Sécurité ? Mon œil oui. Je suis en sécurité sans ce vigile. Tu pouvais juste me demander de te prévenir chaque fois que je veux sortir
-Toi et moi, savons que tu n'allais pas le faire.
Pas faux, il marque un point-là. Et vous savez quoi, J'ai envie de l'énerver aujourd'hui
-Toi les ordres te plaisent et moi c'est désobéir qui me plait.
-Exact mais je n'accepte pas qu'on me désobéisse aussi facilement, tu le sais mieux que quiconque.
-Pas faux. Tu refuses aussi que j'aille voir Khader moi je veux juste savoir pourquoi ?
Je vois que son visage change et qu'il grince les dents
-Tu peux arrêter de parler de lui s'il te plait, déjà que tu n'arrêtes pas d'harceler les Ndoye pour qu'ils te disent ou elle est hospitalisée. Moi ce que je veux savoir c'est pourquoi tu tiens tant à le voir ?
-En souvenir du bon vieux temps.
En une seconde je suis devant elle, tellement énervé que je sens une veine battre sur mon cou, elle, elle me regarde avec défi
-Tu veux me provoquer ?
-Et toi tu veux toujours diriger ma vie, tu veux aussi que j'aille avec toi en Guinée alors que je ne veux pas. Moi question c'est pourquoi ?
J'ai les yeux qui lance des éclairs, je sais qu'elle fait ça pour me provoquer et oh que oui, elle a réussi.
-Djibril pourquoi tu veux diriger ma vie. Elle me redemande avec ce même regard de défie
-Parce que tu m'appartiens Aicha, je ne te laisserai à personne d'autre.

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Je vous met deux parties ce soir 😊

La destinée d'AichaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant