Poupées russes

CHAPITRE 7 : La vie en rose

Trois mois avait passé depuis qu'Henry avait réquisitionné l'aide de Regina. Trois mois avait passé depuis qu'Emma avait réquisitionné l'aide de Regina. Et si, Henry et Regina n'avait pas eu le temps de se voir, ne communiquant que par mail, Emma et Regina avait instauré une douce routine dont aucune des deux ne se voyaient rompre un jour.

Au départ, Emma avait simplement invité Regina à prendre un café pour le remercier de l'avoir aidé sur son enquête. C'était assez étonnant, pour les deux à vrai dire, parce que sans même s'en rendre compte, elles ne se forçaient à rien. Si elles avaient quelque chose à raconter, elles le racontaient ; si elles n'avaient rien à dire, s'instaurait alors un plaisant silence.

Pour le plus grand bonheur de Regina, Emma était enfin à l'aise et moins méfiante à son égard. Il s'avérait même que finalement Emma était bien plus bavarde qu'il n'y paraissait. Regina adorait écouter Emma, elle l'a trouvé divinement intéressante et drôle. A vrai dire, même si Emma se mettait à parler chiffons, Regina avalerait, sans aucun doute, ses paroles de la même façon. Et heureusement pour elle, il semblerait qu'Emma ne puisse plus se passer de ses services.

La jeune femme préférait sans aucun doute parler de ses affaires et demander l'avis d'un expert à quelqu'un d'autre qu'à cet incompétent Pike et elle ne pouvait pas plus surcharger son amie Maura qui l'était déjà bien assez par ses propres enquêtes. Donc, Emma avait commencé par demander quelques petites indications par – ci par – là, par messages, à Regina. Celle – ci se faisait un plaisir de répondre. Et puis finalement, elles avaient fini par se rencontrer le midi pour discuter, au départ, des affaires.

Emma rejoignait Regina à l'Hôpital et elles allaient manger soit dans son bureau soit dans le laboratoire. Emma racontait sa journée et ses enquêtes et Regina écoutait attentivement, éclairant parfois Emma par ses connaissances qui semblaient égaler celles de Maura.

Mais ce dernier mois était particulier : les deux femmes commençaient vraiment à sentir qu'elles ne pouvaient plus se passer l'une de l'autre.

Emma adorait manger avec Regina, l'a trouvant, au – delà de sa beauté, merveilleuse. Regina quant à elle, se sentait tomber un peu plus amoureuse de la blonde. Elle n'avait d'ailleurs plus que son prénom à la bouche et ses amis ne comprenaient pas pourquoi elle ne faisait rien.

Chaque fois qu'Emma la quittait le midi, Regina s'empressait d'appeler David puis Katherine pour lui raconter son merveilleux midi et le deux se moquaient d'elle en lui disant qu'elle était complètement accro et qu'il fallait qu'elle se bouge. Ils ne l'avaient d'ailleurs jamais vu aussi entichée.

Mais Regina refusait de faire quoi que ce soit pour le moment, de peur de la brusquer. Et pour cause. Emma lui avait avoué ne pas croire en l'amour et n'avoir aucune envie de se remettre avec quelqu'un un jour.

 « Je pense que l'amour au sens je t'aime et t'aimerais pour toute la vie est une sacrée connerie. Cet amour qui soit disant ne se rompt que par la mort et encore. C'est juste un truc inventé par les hommes pour trouver une raison au pourquoi ils vivent ensemble. J'ai cru avoir été amoureuse. Ça c'est fini. Ce n'était donc pas de l'amour ? Et tu sais quoi ? A bien y réfléchir, si Neal a vraiment été ma seule relation, c'est aussi la relation qui m'a le plus fait souffrir. Et j'ai connu des relations merdiques. Sans compter que chaque personne qu'on s'autorise a aimer, c'est quelqu'un que l'on s'autorise à perdre et à nous faire souffrir un jour. Alors si être amoureux ça rime à ça, merci mais non. En plus, je m'en sors bien toute seule donc y a pas de raison de changer ça. », avait – elle dit un midi.