CHAPITRE 18 : L'anniversaire.

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Mangeant à pleine dents son beignet, Regina faisait défiler ses mails, répondant à certain et supprimant d'autre sans même les lire, tentant de s'occuper. Elle était fatiguée - mais en même temps, c'était complètement de sa faute - et elle attendait avec impatience Emma. C'était l'anniversaire de la blonde et elles n'allaient même pas se voir de la journée, perspective qui l'enchantait assez peu.

Un peu plus d'un mois s'était écoulé depuis leur emménagement et les deux femmes ne s'étaient jamais senties aussi bien, l'adaptation s'était faite sans encombre. Tous les trois avaient l'impression d'avoir vécu ensemble toute leur vie tant la cohabitation était naturelle. Les horaires des deux femmes avaient cependant parfois du mal à s'accorder puisqu'elles n'avaient toujours eu que leur travail, en dehors de Henry pour Emma. Mais après quelques discussions, elles avaient établi un planning pour réussir à jongler avec leur travail, Henry et leur vie amoureuse. Il avait été décidé également qu'il ne fallait pas apporter de travail à la maison ou si c'était le cas, ce travail ne devait pas empiéter sur la vie à la maison. De toute façon, Regina faisant régulièrement des insomnies lorsqu'elle avait une idée en tête, finissait toujours par se relever pour travailler. Emma avait été agacée les premières fois - et ce, même avant leur emménagement - mais elle avait vite compris que si Regina n'expulsait pas son idée, celle-ci tournerait vite à l'obsession. Un problème chez les surdoués qu'elle avait retrouvé dans les comportements de Henry parfois qui, lorsqu'il découvrait quelque chose de nouveau à construire ou à comprendre, pouvait y passer des heures sans manger ni dormir avant d'avoir trouvé la solution. Lorsqu'il était petit, il lui arrivait même de piquer des crises de colère avant de devenir mutique, obsédé par ce problème non résolu, alors Emma avait fini par soit l'aider à résoudre le problème soit - lorsque celui-ci était incompréhensible pour elle - veiller à ce qu'il ne se laisse pas mourir de fin ou de sommeil. Et finalement, Emma se retrouvait à devoir veiller sur deux personnes en même temps, mais elle adorait ça. Donc, lorsqu'elle était réveillée par l'absence de sa compagne, Emma allait rejoindre Regina dans son bureau qui depuis quelques semaines croulait sous diverses radiographies et documents en tout genre. Si elle était trop fatiguée, elle s'installait sur les cuisses de Regina ou bien dans son dos si celle-ci s'agitait trop et se rendormait, collait au corps de sa compagne. À chaque fois, Regina s'en voulait et se mordait la lèvre avant de se remettre à travailler, mais cela ne durait jamais bien longtemps, la présence de sa femme la rappelant à l'ordre. Alors elle se couchait au milieu de tous les papiers, et s'accordait un peu de repos dans les bras de sa compagne. D'autres fois, lorsqu'Emma avait aussi une affaire en tête - même si c'était arrivée qu'une seule fois, mais pendant une semaine et demie -, Emma apportait son affaire et s'installait à côté de Regina, dans un coin pas encore sans dessus dessous et se mettait à travailler dans son coin jusqu'à ne plus tenir. 

Et sans voir le temps passer, ils étaient arrivés au vingt-deux octobre. Emma travaillait depuis le matin et était de garde jusqu'au lendemain tandis que Regina était de garde jusqu'en fin de soirée. Toutefois, elle avait réussi à se libérer lorsqu'Emma lui avait annoncé s'ennuyer et n'avoir rien à faire. Regina avait saisi cette occasion et lui avait proposée de la rejoindre - proposition acceptée aussitôt - et elle s'était arrêtée pour acheter de quoi manger et un bouquet d'œillets - fleur qu'Emma adorait. Mais le temps pour Regina d'arriver, Emma avait été appeler en renfort sur une affaire qui avait déraillée et cela faisait donc trois heures que Regina attendait, plus que patiemment, mais elle avait vraiment envie de voir Emma, alors elle prenait sur elle. De toute façon, pour maintenant, son service se terminant dans une heure et Henry étant toujours à l'école, elle n'avait rien à perdre. Le seul problème était qu'elle avait fini par engloutir la moitié de la boîte de beignet, si ce n'est plus, et qu'Emma ne répondait plus à ses messages. Elle s'était occupé comme elle avait pu, discutant un peu avec la légiste Maura Isles qu'elle avait aperçu, il y a quelques mois, mais s'était promis de ne pas perdre de vue cette femme. Et la jeune femme avait dû répondre à ses obligations. Regina s'était ensuite installée à la cafétéria du poste sous les recommandations de Maura et avait fait la connaissance de la fameuse Angela, mère de substitution pour Emma et bavarde invétéré selon Regina qui avait bien eu du mal à supporter le débit incessant de l'Italienne. Mais finalement, lorsqu'elle avait été appelée à se charger d'autre clients, Regina l'avait regretté, s'ennuyant mortellement. 

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