CHAPITRE 12

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(La chanson à écouter en boucle, jusqu'à la fin du chapitre !)

« Je t'aime quand tu ris, je t'aime quand tu pleures, je t'aime même si je sais que tu ne m'aimeras jamais »,

Inconnu.

* * *

En rentrant de la patinoire, la semaine dernière, j'ai eu une petite conversation avec Samuel. Je voulais vraiment savoir ce qui n'allait pas avec lui, et si je pouvais faire quoi que ce soit pour l'aider. Il m'a avoué qu'il était désolé s'il avait été désagréable ces derniers jours, et que c'est simplement une accumulation de fatigue, ainsi que de stress en rapport avec son appartement, et des travaux qu'il y a à faire.

Je suis content de son aveu, j'avais vraiment peur que cela avait quelque chose à faire avec moi et Charlotte. Par chance, depuis notre petite conversation, tout va pour le mieux entre nous. Et je compte bien faire durer cette atmosphère de bonheur qui plane dans l'appartement.

Mais pour le moment, j'ai autre chose à faire que de penser à tout ça. Des choses comme préparer mon sac de sport pour aller au yoga pour la première fois de ma vie. Et oui, stupide que je suis, j'ai accepté d'aller à une des séances d'Olivia, et j'ai été encore plus stupide pour avoir tenu ma promesse. Je n'ai jamais été souple dans ma vie, alors ça risque d'être une expérience assez drôle à voir pour les autres, et douloureuse pour moi.

Je me rends donc à pied à la salle de yoga, là où elle fait ses cours. Après avoir payé ma place, je me rends aux vestiaires des hommes que je trouve vide. Oh pétard, si en plus de ça je suis le seul garçon à assister à son cours, ça va être quelque chose. Je prie pour que le cliché du yoga qui est seulement pour les filles ne soit bien qu'un cliché, et non la réalité.

Après avoir enfilé ma simple tenue de sport, je sors des vestiaires et me rends vers la salle. Plusieurs personnes s'y trouvent déjà, et notamment que des filles. Je fais tout pour me faire petit et je me rends sur la petite étagère à tapis, et j'en prends un. Et alors que je me dirige derrière les personnes déjà installées, une voix m'interpelle :

— Lucas !

Je me tourne et aperçois Olivia qui me fait un signe de la main alors qu'elle est entourée de filles. Super. Pour la discrétion on reviendra plus tard. Je marche vers elles, et en arrivant je les salue d'un bonjour qui se veut enthousiaste.

— Les filles, voici Lucas, un ami à moi. Il va assister à notre cours de yoga, alors s'il vous plait, ne l'embarrassez pas !

— Nous ? Embarrasser quelqu'un ? lance une des filles. Pour qui nous prends tu ?

Je sens que c'est plus ironique que quoi ce soit d'autre.

— Tout le monde en place ! s'exclame Olivia à l'attention des personnes présentes.

Je fonce donc vers le fond de la salle, en espérant me cacher du mieux que je peux pour ne pas me ridiculiser. Heureusement, Olivia ne dit rien, mais je vois qu'elle me lance un regard amusé. Je regrette déjà d'être venu ici.

Nous enchaînons toute sorte de positions plus bizarres les unes que les autres. Vraiment, je me demande comment le corps humain peut se tordre comme ça. Nous sommes passés de la cigogne à la position du lacet tout en passant par la posture de l'arc et de l'arbre.

— Pour finir cette séance, nous allons réaliser la posture de la tortue.

Ne comprenant toujours pas son charabia, je me contente de regarder les autres faire. Et quand je comprends enfin ce que je suis censé faire, je sens que le suicide est ma seule solution. Je me sens comme Roxane dans les Lettres Persanes à cet instant présent. J'ai réussi à faire certaines poses, sans pour autant avoir ressenti une once de bien-être, mais celle-là, c'est juste impossible. Il faut que nous soyons assis, les jambes écartés, que notre tête touche le sol et que nos bras passent sous nos jambes pour être en direction opposé des jambes.

Autour d'Un Café [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant