"Miss you"

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-John, où est mon violon ! Hurle Sherlock dans toute la pièce, tournant en rond sur lui même et s'arrachant presque les cheveux. John quitte son blog des yeux pour les lever au ciel.

-J'en sais... Se lève t'il, mais une jeune fille de dix-sept ans pose un index devant sa bouche. Je garde un moment mon doigt devant les lèvres, faisant les gros yeux a mon père. Discrètement, je lui fais signe que c'est moi qui l'ai caché.

Mon père esquisse un léger sourire avant se rassoir dans son fauteuil et de rependre son ordinateur. Il me jette néanmoins un regard assez désapprobateur.

-Personne ne veut m'aider dans cette maison ! Rage le détective. Je hausse les épaules et John ne répond plus rien, absorbé par son travail.

-Tu l'as peu être laissé avec Eurus ? Tu sais ta soeur que tu continues de visiter ! J'adore le narguer avec ça. Il sait que ce n'est pas méchant. Tout ce que je sais de Eurus, c'est que c'est sa sœur et qu'elle est une peu folle et à voulu tuer mon père. Mais je ne sais pas dans quelles circonstances. Cd sont les seules choses que je sais a son sujet. Je ne l'ai jamais vu et personne n'en parle jamais.

Quant à ma raillerie, tout ce qui vient de moi... Ben, Sherlock l'accepte !

Sherlock s'abrutit devant mon sourire et saute sur le canapé où il se met accroupit.

-Hooo... Mais tu sais bien que tu es le mal aimé ici. Ironise-je. Sherlock se tourne vers moi avec suspicion.

-Ce ne serait pas toi par hasard ? M'accuse t'il en me pointant de l'auriculaire.

-Sherlock ! C'est ma fille ! Fait semblant de s'horrifier le médecin. Le détective croise les bras sur son poitrail que je n'ai pas touché depuis que je sais marcher. Est-ce que les câlin de Sherlock me manquent ? Hum... Oui... Bien sur que oui... Je ne suis pas plus proche de lui qu'on l'est de son 8eme neveux par alliance avec le beau frère de la cuisine d'un cousin germain. (C'est pour dire...)

-Et alors ? Ça l'empêche d'être un suspect ? Grimace t'il avec véhémence. Je m'aide de mes cours de théâtre et exagère un air scandalisé qui marque mon visage.

-Regarde le bazard que t'as mis là ! Désigné le sol couvert de feuilles volantes, de cahiers, de pochettes, de post-it, de stylos, de couteaux... De couteaux ? Pour changer de conversation plus que pour montrer le bazard qui règne ici en maître.

-Madame Hudson serait furieuse. Menacé je les deux colocataires et meilleurs amis. John fait semblant de ne pas m'entendre et Sherlock tente d'aspirer mon âme avec son regard noir. Je ferme mon esprit, ayant toujours peur que mon aura dégage une pancarte avec écrit "C'est moi !!" dessus.

-Rosamound ! S'écrit Sherlock. Aïe... Je ne sais pas vous, mais moi, quand ça commence par mon prénom dit comme ça, sans le petit surnom affectif... Ça va barder !!

-Mais enfin Sherlock, c'est ridicule, pourquoi Rosie aurait... Non c'est bon t'a gagné c'est elle qui l'a piqué. Finit par me dénoncer mon père, me trahissant. Il ferme dans un même geste son ordinateur et s'attaque au rangement de la pièce.

-Papa ! Grogné je dégoutée d'avoir été aussi vilainement balancée. Mais mon père m'ignore carrément. Je ne suis pas vexée pour un sou. Je suis rouge colère !!

-Rosie ! Saute par dessus un fauteuil mon parrain. Je fais une roulade sur la droite pour échapper à mon poursuivant, mais, celui-ci parvient à attraper mes chevilles.

-Rends le moi ! Rends le moi ! Fait il comme un enfant. Pourquoi tu me l'as piqué !

-Sherlock ! Arrêtes ça tout de suite ! Tu es l'adulte, tu devrais montrer l'exemple ! Gronde John. L'autre reste stoïque un instant, mes chevilles dans ses mains. Puis il me lâche et hausse les épaules. Je m'écrase sur le sol, sans que personne ne me porte la moindre attention.

-Ya déjà toi et Mickey pour ça. Se rebelle le sociopathe. Mon père, cet ancien soldat blond aux yeux bleus, se tient désormais face à moi. Il me tend la main, mais je ne le regarde pas.

Je suis fixée sur un CD blanc où un mot au marqueur noir est écrit dessus. "Miss you" mon coeur se compresse dans ma poitrine. Je fronce les sourcils avec interrogations. J'ai déjà vu cette écriture... Je la connais... Elle me rappelle...

-Rosamoud ? Entends je dire de la bouche de mon parrain. Je ne relève pas. Je reste à quatre pattes sur le sol. En toute discrétion, j'attrape le disque et le range dans mon t-shirt.

-Ya pas moins discret que toi. Ironise mon père qui n'a pas vu ce que je voulais lui cacher. Je me lève et lui fais face, la grosse marque du boitier du CD apparaissant sur le t-shirt blanc que je porte.

-Rosie ? M'interroge mon père tout en me tendant la main, mais cette fois, pour que je lui remette l'objet. Il n'a pas l'air inquiet. Juste intrigué. On sonne à la porte. Un coup long.

Nos trois visages se tournent vers l'escalier qui mène à la porte de notre appartement. Le 221b Baker Street. Je sers les dents.

-Va y John, je m'occupe de neutraliser l'ennemi. Ricane mon parrain. Je jette un coup d'œil vers lui, étonnée de sa réaction. Il hoche la tête. Je comprends qu'il veut qu'on en parle plus tard.

Bien évidemment, tout cela à échappé à mon papa chéri. Je dégluti. Je pousse un soupir.

-Mais... Tente de résister l'ancien soldat blond.

-Papa, tu as entendu non ? Un seul coup long ! C'est... ?

-Un client. Répondons nous en cœur. Un sourire pare nos visages.

-Va y vite John, je me met en place et je vire ta fille dans sa chambre.

-Et le bazard ? M'enquis-je.

-Tu as raison, aide moi et après tu vas dans ta chambre. Mon père quitte tristement les lieux. Je me jette au sol pour ranger le plus possible. Cela est une technique pour éviter le sujet qui fâche. Mais ça ne marche pas avec le grand détective Sherlock Holmes. J'attends la suite des événements, passive...

-Rosie... Fait mon parrain avec douceur. Je sers les dents encore une fois. Mes cheveux tombent en cascades dans mon dos. Je me racle la gorge, retenant cette étrange sensation d'envie de pleurer sans savoir pourquoi.

-Rosie... Donne le moi. Sherlock tend sa main vers moi avec insistance.

-Mais, je crois que c'est à... Essayé je de me rebeller contre celui qui ne recule devant rien.

-Non. Je sais ce que tu crois mais ce n'est pas ça. Donne le moi. Je te montrerai ce qu'il y a dessus ce soir. La voix de Sherlock est grave, sauve, douce et chaleureuse. Elle est comme un câlin qui vous enveloppe tout entier.

-Jure ! Serré je les poings avec une touche de méfiance.

-En moi tu n'as pas confiance ! S'offusque le détective consultant. Je renifle, tremblante de tout mon être. Je passe ma main sous mon t-shirt et lui donne le cd sans plus insister. J'entends le client arriver.

-Vite, monte ! Sourit mon parrain. Ayant moi aussi retrouvé ma bonne humeur, je m'exécute j'ai hâte qu'il tienne parole ce soir moi !

***

Dans ma chambre, je me rappelle de la sensation que j'ai eu en voyant l'écriture. Je me remémore ensuite de celle que j'ai eu en étant en contact avec le CD. C'était étrange. C'était... Doux.

Une caresse maternelle presque. Un souffle rassurant. Mais pourquoi ce bien être et cette douleur à la fois se déchirant dans mon âme ? Qu'est ce qu'il y a dessus !

RosamoundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant