On y va !

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   Je reste allongée longuement dans mon lit, attendant que la séance d'en bas se termine. Je sais que Sherlock est souvent quelqu'un d'assez antipathique. On a tendance à le détester (trop) souvent. Mais heureusement que John est là pour calmer le jeu ! Il est adorable mon père. Il est d'une grande patience et lui il respecte les clients. Lui il les écoute et essaye de les comprendre. Je pousse un soupir et pose ma tête sur mon oreiller. J'aime ma vie en ce moment. Elle est parfaite, et je n'arrête jamais de sourire.

Mais ça, c'était avant la découverte de ce cd. Je suis sur qu'il était à ma mère. Je veux au plus profond de moi y découvrir quelque chose sur elle. Mon père ne m'en parle pas autant que j'en ai besoin... Elle est devenue un sujet tabou et sensible. Seul Mycroft m'en parle de temps à autre. Molly aussi, quelques fois, elle m'en glisse un mot.

"Tu ressemble plus à ton père qu'à ta mère, mais tu as ce même regard ambitieux et c'est assez troublant" Se contente t'elle de me dire de temps à autre.

Je ne sais de ma mère que qu'elle était gentille et attentionnée avec mon père. Elle avait un fort caractère et se battait pour ce qu'elle voulait. Elle était forte et volontaire. C'est quasiment tout...

Ce n'est pas assez pour moi. J'ai besoin de plus. Je sais aussi que ma mère aimait lire le blog de mon père. Alors, pour me rattacher a elle, je m'amuse à lire les écrits de mon papa...

***

En bas, Sherlock est assit sur son canapé et secoue les jambes avec énervement. La cliente est silencieuse depuis plus d'une demi-heure. Elle n'arrête pas de pleurer.

-Prenez votre temps... La rassure John.

-Mais bon sang faite vite ! S'engouffre dans son siège le détective.

La femme se mouche bruyamment, et se secoue de sanglots amères.

-Je... J'ai... M... Mon... Ma... Hin... Bouhouhou !

-Ho la vache ! Je vais commettre un meurtre ! S'emballe Sherlock.

-Sherlock ! S'offusque John.

-Mon mari a disparu et je ne sais pas où il a bien pu passer... pleurniche la femme.

-Il vous trompe il est chez sa maîtresse. Voilà au revoir merci. La rapidité du sociopathe est remarquable. Il se lève et ouvre la porte de son appartement.

-Sherlock ! John s'agenouille devant la femme ronde et âgée. Elle semble fragile. Il la rassure. Il lui donne la main et l'aide à se reprendre.

-Ca va aller madame... Essaie t'il de la calmer. Mais elle redouble de pleurs et sanglote longuement tout en se levant.

-Vous êtes gentil vous ! Votre femme en a de la chance. Pose telle sa main sur la joue du médecin. Les yeux de ce dernier se remplissent de tristesse.

La femme pose le bout de ses doigts sur ses lèvres, comprenant que l'homme face à elle a perdu sa femme. Cela se lit sur son visage et se confirme dans son regard.

-Ho... Je suis...

-En retard pour prendre le bus, madame je vous paierai de partir maintenant ! Votre mari est à l'hôtel le plus proche de chez vous.

-Comment le savez vous ! L'accuse t'elle du regard. Elle charge ses yeux de colère.

-Cela prendrai trop de temps à être dit. Mais pour faire court, j'ai lu votre adresse sur l'étiquette de votre sac et il jouxte un hôtel. Votre mari est un homme gras, étant donné votre alimentation que l'on devine grâce aux tickets de fidélité aux fast food qui dépassent de votre porte monnaie. Il n'a pas envie d'aller trop loin, mais ne se gêne pas d'aller voir ailleurs. Satisfaite ? Bon alors au revoir ! Tonne Sherlock. Il désigne la porte. La femme sort un billet de cinquante livres et le donne au médecin.

RosamoundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant