La nuit du mensonge

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En sortant de ma douche (et pour me rafraichir et pour me réveiller, mais surtout me laver) je retourne au salon. Sherlock est sur son fauteuil, et je rejoins le mien. Un large plateau garni de victuailles et autres gourmandises est face à nous. Sherlock s'est donné du mal pour me faire plaisir !

J'ai assez peu parlé en vrai, mais j'en avais pas besoin. Je me sens bien. Mieux. À nouveau moi même. Réparée.

Sherlock la vu et s'est détendu de me savoir en meilleure forme.

Alors que je m'empare d'un pain d'épice, tendis que mon parrain défait le couvercle d'un pot de Hagen daz. Noix de pécan caramélisées, et morceau de cookie, un peu comme les Ben and Jerry.

(NDA je sais pas comment ça s'écrit mais j'en ai tellement envie au moment où j'écris qu'il fallait que ça apparaisse quelque part. Peut-être qu'à ça fera passer cette véritable obsession !!)

Je lorgne avec envie la nourriture du sociopathe.
Celui ci essai de se retenir de rire, mais ne peut cacher un large sourire. Il me tend sa cuiller et arque un sourcil pour me tenter.

-T'en veux ? Se moque t'il de moi. Je grimace et me résous à hocher la tête rapidement.

-Je peux ? Ouvris-je de grands yeux gourmands.

Sherlock finis par ricaner. Il change de siège et se rapproche de moi. Il me tend une cuiller et pose le grand pot de glace au milieu de nous deux. Il avait prévu que j'allais en vouloir...

-Hummm ! Fis-je en mangeant la première bouchée.

Le détective se moque gentiment de moi et prend sa première bouchée à son tour. Je le regarde en me répétant ma conversation avec Lestrade. "C'est un grand enfant..."

-Alors, de quoi veux tu que nous parlions ? Nous avons toute la nuit, jusqu'à ce que tu craques. S'essuie t'il la bouche avec le coin d'une serviette soigneusement pliée.

J'avale ma bouche et grimace à cause du froid. Mais je reprends le dessus et roule des épaules.

-Vous avez fait quoi pendant votre long moment sans surveillance ? Comme je n'étais pas là, je me demande qu'elles ont été vos bêtises ! Secoue je la tête en fronçant le nez et en ricanant.

Le sociopathe soupir par le nez et regarde son violon posé contre son fauteuil. Il lance ensuite un coup d'œil à son bureau où il y a plein de feuilles volantes. Des partitions certainement...

Je déglutis et suis son regard, sans vraiment voir ce qu'il regarde exactement.

Sherlock se retourne vers moi et prend une autre cuiller. Il ne la met pas dans sa bouche et me répond à la vitesse de la lumière.

-Eh bien on a traînassés ici toute la journée. Comme je n'avais pas encore mon violon j'ai du regarder la télé avec Madame Hudson et ton père. Je me suis ennuyé a mort. Quant à John, il semblait gaga. Sans parler de ta marraine. Elle était hystérique. Elle riait. Moi... Ben moi j'avoue que je parlais à l'écran... Mais bon...

-Mouais... D'ailleurs, merci de ne pas l'avoir ouvert devant les films tout à l'heure. le remercié-je, profitant de la perche qu'il me tend. Je déteste devoir quelque chose à quelqu'un, et profite de certaines ouvertures dans la conversation pour placer des excuses ou des mercis.

-Tu étais trop impliquée dans ces films pour que je n'ose parler. C'était... Ça me semblait normal. Sherlock est gêné. Je crois que personne ne l'a vu comme ça. Le grand Sherlock Holmes, le sociopathe insensible est gêné et respecte ma tristesse en compatissant et comprenant ma douleur, sans non plus me forcer à en parler... C'est gentil...

RosamoundOù les histoires vivent. Découvrez maintenant