8 - FILLES DE RUES

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Un deuxième chapitre dans la même journée ! C'est la fête. 

Ce chapitre est important, parce que la relation de confiance entre Laurasia et Alice s'installe. D'ailleurs pour fêter ça, j'ai fait un petit dessin d'elles deux, joue contre joue, comme si elles faisaient un selfie. Evidemment, Laurasia ne sourit pas et Alice fait un clin d'œil. 

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« Pas bête ton idée, mais tu es sûre que personne ne nous verra là-haut ? Dans le genre exposé ça se pose là

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« Pas bête ton idée, mais tu es sûre que personne ne nous verra là-haut ? Dans le genre exposé ça se pose là.

- Ils ne verront rien, affirma Laurasia avec la certitude de quelqu'un qui avait déjà tenté maintes et maintes fois l'expérience.

Les maisons à colombages de cette ville étaient plus petites que celles de Pearl, mais leur hauteur – et étrange toiture pyramidale, pleine de tuiles – était plus que suffisante pour se dissimuler aux yeux des touristes bêtas, d'autant que la région était loin d'être lumineuse. Personne n'avait jamais remarqué Laurasia lorsqu'elle se perchait sur les sommets ensoleillés à l'heure de midi, il n'y avait pas de raison pour que cela change.

Cachées à l'arrière d'un corps de ferme vide, Alice et elle réfléchissaient à un moyen de grimper. Laurasia avait l'habitude des ornements muraux et autres fresques, des prises très pratiques pour escalader, au contraire de ce qu'elle voyait ici. Des habitations aux murs paradoxalement lisses en comparaison de l'amour des natifs pour l'abondance de décoration en vitrine. Elle repéra une excroissance de pierre sur le mur de la maison, sans doute destinée à recevoir le séant d'une statuette quelconque. Elle s'y agrippa et hissa son corps des deux mains. Elle n'eut besoin que d'un bond pour attraper la gouttière. Alice était impressionnée par sa puissance physique de félin, mais elle ne songea pas à l'imiter.

- Eh ! Tu as peut-être l'habitude de soulever ton poids en deux secondes, mais moi non. Je ne pourrais jamais monter comme ça.

Laurasia soupira, était-ce l'apanage des continentaux ou Alice était-elle la seule à râler continuellement de cette façon ? Elle dénoua son fouet et le lança en contrebas.

- Attrape ça.

Alice obtempéra, non sans s'inquiéter.

- Tu vas me faire monter ? Ca va m'arracher les mains ton truc.

- La ferme, grogna Laurasia.

Elle attendit qu'Alice tienne correctement le câble, puis elle la hissa sur le toit sans difficulté. Dès qu'elle le put, Alice attrapa maladroitement la gouttière et grimpa à son tour sur les tuiles, laissant Laurasia récupérer son fouet. Elle se redressa, frotta ses mains endolories par le frottement du métal et jeta un coup d'œil autour d'elle.

- Tu avais raison, on voit presque tout le terrain d'ici. Il est encore un peu tôt mais c'est parfait !

Un grand sourire bizarre apparut sur son visage, elle avait l'air soulagé de ne pas avoir à s'approcher davantage du chapiteau.

Le Cimetière des Chats Où les histoires vivent. Découvrez maintenant