Remise en question - Questioning

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MIA

Je sentais la chaleur du soleil sur ma joue, j'étais allongée sur quelque chose de rigide mais doux. Je me tournais difficilement, j'avais l'impression que ça se balançait. Je devais être encore saoule... Je clignais des yeux, et peinais à les ouvrir. J'avais déjà mal à la tête et je sentais que j'allais avoir une sacrée gueule de bois ce matin. Enfin, mes yeux s'ouvrirent en grand. J'étais dans un hamac au bord du lac. Le lac. Je me frottais les yeux et tentais de me souvenir de ce que j'avais fais la veille au soir. Il me revint en mémoire mon départ de Soulac, avoir pris le train, ah oui et j'avais retrouvé mes amis. Je grimaçais en me frottant les yeux, je regardais le sol et voyais qu'ils étaient tous endormis dans l'herbe et dans les autres hamacs. Océane, avait un bras qui pendait de son hamac et dormait la bouche légèrement ouverte, en passant à côté d'elle j'entendais un léger ronflement. Il y avait, juste à côté d'elle, une bouteille de bière à moitié vide. Je me remémorais les souvenirs de la nuit, puis remontais de plus en plus dans les événements de la veille. Ah oui, Mathias, Antoine, Manu et tout le bordel que j'avais laissé derrière moi au bord de la mer. Je me frottais à nouveau les yeux et regardais autour de moi comme la nature est paisible, j'aime cet endroit comme beaucoup d'autres en montagne. Il y a des arbres qui bordent le lac, des maisons sur une rive et derrière, on peut voir les montagnes. J'inspirais un grand coup et écoutais les bruits autour de moi, les oiseaux s'en donnaient à cœur joie et leur chant m'apaisait comme peu de choses sur cette terre. J'inspirais un grand coup pour m'imprégner de cette atmosphère, je me sentais mieux, vraiment beaucoup mieux. Je me levais et zigzaguais entres les différentes personnes allongées à même le sol, ma vessie semblait sur le point d'exploser, j'en avais presque mal. Je passais juste à quelques centimètres de Jean et Céline qui dormaient l'un collé à l'autre, il était vraiment temps qu'ils se mettent ensemble les deux depuis le temps qu'ils se tournent autour. Jean avait sa tête posée sur le ventre de Céline et un bras sur sa jambe, il semblait complètement détendu et je devinais un sourire sur ses lèvres. Mon ami d'enfance, mon plus vieil ami, était heureux et je me sentais plus que ravie pour lui, il mérite tout ce qui lui arrive de bien et je me sens comme un ange gardien satisfait. Je souriais mais reportais mon attention sur mon objectif : aller aux toilettes. Ça semble ridicule mais, si je m'attardais trop, je risquais d'y arriver trop tard, et la place serait déjà prise. J'accélérais le pas et fonçais droit aux toilettes en grimaçant et en serrant les jambes du mieux que je le pouvais. Si ma vessie était un poids, elle n'était rien en comparaison de l'impression de saleté et que j'ai une nausée fulgurante. J'avais l'horrible impression que ma tête bourdonnait, comme si un avion ne faisait que tourner au dessus de ma tête. Deuxième jour consécutif où je me levais avec la gueule de bois, pas dans les mêmes conditions mais, il faut que je ralentisse un peu à mon avis. J'arrivais aux toilettes et allais me soulager avec des gestes fébriles. Je ressortais et partais chercher mes affaires de toilette dans la voiture d'Océane. Elle avait cette mauvaise habitude de ne jamais fermer sa voiture mais, un jour elle va se retrouver sans et se sentira bête. Cette nuit, elle avait en plus laissé les clés sur la voitures, je soupirais et récupérais mon sac et mes affaires puis enlevais les clés du contact, je verrouillais enfin la voiture. Une fois de retour aux sanitaires, je commençais par avaler des cachets d'aspirine, prenais enfin une douche et étrangement, je me sentais lavée de tous les problèmes qui pesaient sur mes épaules. Je me rattachai les cheveux et enfilais un short et un t-shirt. Autant reprendre les bonnes habitudes et ne pas commencer à jouer les jolies filles. Je regardais mon reflet dans le miroir et aimais ce que j'y voyais : la même fille qu'un an auparavant, sans problèmes et quasiment aussi heureuse, pas cette ombre de moi même. Je récupérais tout et sortais. Je percutais quelqu'un et faisais tomber toutes mes affaires sur le sol. En me relevant, j'étais nez à nez avec Mattéo en short et pull. Je lui souriais alors qu'il me disait :

LUI - Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant