...que la raison ignore - ...that the reason ignores

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MATHIAS

J'ouvrais l'enveloppe et trouvais un carton blanc avec des écritures noires en italique. Je le retournais et voyais le logo du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Ma mère siffla et je lisais la note, elle stipulait :

« Bonjours Mr. Mathias Lecapin,

Vous êtes convié, le vendredi 21 septembre 2019, à une soirée organisé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle aura pour but de présenter les sportifs de demain et les nouveaux visages du sport français. Nous nous invitons à l'adresse : 93 Avenue de France, Paris Île de France. Cela sera une occasion de présenter quelques de vos sponsors, votre sport et vos objectifs quant à vos futures échéances. Veuillez apporter cette invitation ainsi qu'une pièce d'identité le jour convenu.

Bonne continuation à vous, en espérant vous rencontrer prochainement.

***Le Ministère de la Jeunesse et des Sports.***

NB : Les capitaines d'équipes sont priés de se présenter à l'entrée en tant que tel  pour des raisons d'organisation. Toute tentative d'usurpation d'identité ou passage de substances illicites dans le palais des sport sera sévèrement sanctionnée et pourra induire un renvoi définitif de la fédération concernée. »

Elle me prit dans ses bras et disait :

-Mon grand garçon.

Je me tournais vers elle, elle avait les larmes aux yeux et m'embrassait la joue. Je rigolais alors que mon père lisait le carton à son tour. Il le reposait et disait :

-Tu y es.

Il souriait, je me sentais plus que prêt maintenant, même si j'avais un peu le trac. Nous commencions la phase terminale de nos entraînements, les coachs étaient de plus en plus stricts et je prenais sur moi pour ne pas répondre. Même Aymeric s'était mis à être de mauvaise humeur et était en réalité le plus exigeant de tous, en particulier envers moi. Il me faisait travailler dur tous les jours jusque vingt heures passées et le soir alors que tous mes coéquipiers étaient rentrés chez eux. Je suais sang et eau pour atteindre à la perfection mes routines. Chaque soir, je devais me tremper les mains dans des bacs à glaçons et me faire masser par le kiné. J'avais aussi, tous les soirs, des repas stricts qui ne me permettaient pas de manger ce que je voulais. J'avais pris en rapidité et en force, j'étais plus léger et je sentais que mon corps allait de mieux en mieux. Cela fait aussi un mois que je n'ai pas parlé avec Mia, un mois qu'on ne s'est pas adressé un mot et je me sens un peu mal à l'aise quant à cela parce qu'elle avait vraiment besoin de ça. Cependant, ma famille, Guillaume, les entraîneurs et même Tom m'avaient dit de me la sortir de la tête et c'est ce que j'avais fait. Ce soir, appuyé sur le plan de travail de ma résidence principale, je pensais tout de même à elle. Elle avait fait sa rentrée en terminale depuis deux semaines et je me demandais comment elle allait. Je regardais mon téléphone et sursautais encore en voyant mon fond d'écran. C'était Mathilde en train de faire une grimace. Ma mère chuchota :

-Tiens, tu as changé de fond d'écran ?

Je grommelais :

-Non, elle l'a mis elle même.

Je changeais et mettais une photo de la montagne. Ma mère disait :

-Bartrès ?

-Oui.

Elle passa sa main dans mes cheveux et je disais :

-Ça me manque un peu...

Elle soupira et dit :

LUI - Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant