Lancement - Dive into the unknown eyes closed

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On commence par Mia, on termine par Mia. Dernier chapitre du point de vue de Mia...


J'inspire un grand coup, enfin les vacances. Bon OK, j'ai été  pendant quatre jours en Pologne la semaine dernière mais, ce n'était pas forcément des vacances. Quand je dis vacances, je parle de Bartrès, là où tout a commencé. Oui, si je n'avais jamais mis les pieds dans ce village, il y aurait certaines parties de ma vie qui ne seraient vraiment pas les mêmes. En réalité, ce petit village a plus ou moins donné le rythme de mes différentes relations depuis deux ans. Il avait été un lieu de détente, de refuge, d'affront, de déception mais aussi et heureusement, un lieu où j'avais fais mes plus belles rencontres. Je suis sur le muret, mon muret et tout est encore paisible, je l'adore. J'adore mes montagnes et le bruit des oiseaux autour de moi, j'adore voir le soleil décliner derrière la montagne, j'adore sentir la fraîcheur s'installer autour de moi et j'adore encore plus être bien dans ma peau. Je suis chez moi. Les arbres bruissent et laissent tomber quelques feuilles qui tombent en une ronde élégante jusqu'à se déposer sur le sol avec douceur. Contrairement à l'été, les arbres sont oranges, c'est l'automne me direz-vous mais, ici cela sonne comme une douce mélodie dans mes oreilles. C'est ma saison préférée et je pourrais passer des journées entières à marcher sur les chemins, le tapis de feuille camouflant le bruit des mes pas et l'odeur de la mousse autour de moi. Ma mère nous emmenait avec mes frères ramasser des châtaignes ou des noisettes et nous finissions toujours par nous asseoir pour en casser les coques avec une pierre afin de les manger. Ce que je sais aussi c'est que ma mère ne va pas tarder à m'appeler, ou peut-être pas, je n'en sais rien finalement. Elle me laisse tellement plus de libertés ces derniers temps que par précaution je n'ose pas en abuser. Manu était repartit à Toronto et Sophia commençait à faire la chambre du bébé avec l'aide de son frère à elle. Ils avaient décidé de ne plus bouger jusqu'à ce que le bébé ait au moins dix mois, ils ne voulaient pas prendre le risque qu'il subisse un choc ou quoique ce soit. Ce serait donc à nous de nous déplacer ou d'attendre sagement le Noël de l'année 2020.  Je pense à différentes choses et laisse mon flot de pensées couler comme bon lui semble, tout doit rester tel qu'il est. Le plus étonnant c'était que cette dernière semaine, alors que je me suis remise avec Mathias, je ne pensais plus à lui. Les gens sont bizarres et la race humaine dans sa globalité est complexe. C'est pour cela que je n'arrive pas à expliquer pourquoi depuis que j'avais enfin sortit ce que Mathias rêvait d'entendre, je ne pensais plus à lui. Nous nous étions parlé et il ne savait pas s'il pourrait se libérer cette semaine. Nous sommes vendredi et mes amis de vacances sont en train de décharger leurs voitures : Jean, Célia, Isa, Louis, Théo, et Nicolas. On serait tous au complet si ce n'est les deux derniers de la bande : Mathias et Antoine. Ces deux là m'en ont fait voir pas mal, quand on y pense. Je secouais la tête, ce n'était vraiment pas le moment de penser à ça, non ? Une voix dans ma tête me disait que si, justement c'est le moment et l'endroit. Je soupirais et me relevais, en me tournant, je percutais quelque chose ou plutôt quelqu'un... Je relevais la tête et tombais nez à nez avec Antoine, finalement je vais devoir y penser et plus vite que prévu. Il dit :

-Tu étais tellement concentrée que tu ne m'as pas entendu arriver.

Je le regardais perdue et ne répondais rien.

-Bonsoir, Mia.

Je gardais ma bouche hermétiquement fermée, puis me souvenais des bonnes manières :

-Bonsoir, Antoine.

Il sourit et demandait :

-Comment tu vas depuis...

Je me dandinais sur place et il se passait une main sur le derrière de la tête :

-... depuis un mois ?

LUI - Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant