Chapitre 13 :

9 1 0
                                    

Maïa avait froid. Sa tête lui tournait, et le bruit de la pluie sur le toit la faisait somnoler à nouveau. L'odeur alentour était étrange. La jeune fille ignorait d'où venait cet odeur, mais ce n'était pas agréable.

Le plus difficile était le froid ! Elle trembla, tentant de remonter ses jambes sur elle, sans y parvenir. Quelques chose maintenait ses jambes ! Elle voulu se relever, mais ses poignets étaient attaché ensemble, reliés au lit.
Elle n'était plus chez elle.

Elle tentait d'habituer ses yeux à la pièce, mais il faisait très sombre. Au bout de quelques minutes, elle finit par distinguer le corps d'une femme étendu sur le sol à quelques mètres d'elle. Maïa fronça les sourcils, et aperçut tout le sang séché sur le cou de la jeune femme.

Maïa eut un hoquet de frayeur. Ou était-elle ? Et pourquoi y'avait t-il le corps d'une femme près d'elle ? Elle commença à paniquer, et tenta de défaire les liens de ses poignets. Ces derniers étant bien trop serrés, Maïa continua d'observer la pièce. Ça devait être une grange !

Des murs en bois, et un sol de terre battues, Maïa était allongé dans le lit, seul meubles de l'endroit. Un sanglot étouffé attira l'attention de la jeune fille. Elle finit par apercevoir une silhouette recroquevillé près du cadavre qui semblait pleurer.

« Qu'est ce que je fait la ? Demanda Maïa. Qui es tu ? »

Mais la silhouette ne répondit pas. Maïa se rallongea donc. Que devait-elle faire ? Elle commença à réfléchir à sa présence ici. Son mal de tête lui indiquait que son profond sommeil n'avait pas été naturel. Ce type l'avait donc endormi pour la transporter, mais pourquoi ?

Le soleil finit par se lever et la pièce s'éclaira. Maïa se releva du mieux qu'elle put, pour observer l'homme triste assis sur le sol. Il ne pleurait plus, mais regardait le visage de la jeune femme sur le sol. Il semblait si jeune ! Pourquoi tant de tristesse ? La colère et la peur de la jeune fille fondirent totalement, pour ne laisser place qu'à la compassion. Une telle détresse ne laissait personne indiffèrent !

Maïa tourna son regard vers le corps sur le sol. Une énorme entaille traversait sa gorge. Son visage, et ses bras étaient recouvert de sang.

« Comment tu t'appelle ? Demanda Maïa.

L'homme ne répondit pas.

« Je peux peut être t'aider ! Continua Maïa.

L'homme se leva, et lui lança un regard mauvais.

« Ian ne devrait plus tarder ! Assena t-il. Rien ne m'oblige à te faire la conversation ! »

Maïa observa son visage. Une profonde tristesse l'animait, il n'y avait rien d'autre dans ses yeux.

« Je voulais dire.. je peux peut être t'aider.. pour elle, hésita la jeune fille en désignant la jeune femme du menton.

« Tu peux la ramener à la vie peut être !! Hurla l'homme les larmes coulant à nouveau sur son visage.

Maïa eut un sanglot dans la gorge.

« Non, dit elle. Mais un si jolie visage ne peut pas rester dans cet état.. Tu ne crois pas ?

L'homme baissa la tête, et se tourna vers le corps au sol. Puis ou bout de plusieurs minutes, Maïa sentit les liens se desserrer. Bien sûr, un magiciens.

« Ne tente rien pour t'échapper ! Assena le jeune homme.

La jeune fille se leva, en contournant l'homme devant elle. Il était plus grand qu'elle aurait cru. Sa carrure jurait avec son regard si triste.
Maïa s'agenouilla près de la femme au sol, et posa ses mains sur son cou. Elle alluma sa magie réparatrice, et referma les blessures de la jeune femme au sol.

Elle en profita pour s'attarder sur son visage. Elle était belle ! Elle avait un visage fins, que ses magnifiques cheveux blond mettaient en valeur. Elle avait du sang partout ! Maïa passa un doigt sur sa joue gelé.

« Elle mérite de partir dignement ! Dit elle soudain.

« Comment peut tu dire ça ?! Assena l'homme. Tu ne sait rien d'elle ! »

« Ta tristesse suffit à me convaincre qu'elle devait être quelqu'un d'extra-ordinaire ! »

Le jeune homme plongea son regard dans celui de Maïa pendant quelques seconde, puis lui tourna le dos. Il finit par s'agenouiller près de la jeune fille, une bassine d'eau à la main. Il y trempa un morceau de tissu, et entreprit de nettoyer la moindre petites gouttes de sang qui tachaient la peau de sa bien aimée. Maïa le regarda faire un sourire sur les lèvres.

« Comment tu t'appelle ? Demanda t-elle.

« Je m'appelle Matt, répondit-il.

Maïa : Valoka Où les histoires vivent. Découvrez maintenant