Le canyon Tsuishui...

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-J'en ai marre quand est-ce qu'on s'arrête. Mes pieds font mal, j'aimerais m'asseoir en plus il y a plein d'insectes, je déteste ça. Ils sont affreux, gluants, et en plus ils piquent. Geignait ma bécasse de coéquipière.

-Tout ton portait, quoi ! Marmonnais-je.

Cela faisait vingt minutes, et je dis bien vingt malheureuses petites minutes de rien du tout, qu'on marchait pour aller trouver ses foutues plantes de malheur et elle me cassait déjà les pieds. Moi qui avais un mauvais pressentiment...

-Tu ne pourrais pas ralentir un peu, on n'est pas tous aussi garçon manqué que toi, je suis une fille qui fait attention à moi. Me reprocha-t-elle.

Je craque, cette fille est insupportable !

-T'as pas bientôt fini de te plaindre, on va devoir se supporter toute la journée alors prends sur toi et met-la en veilleuse ! Merci ! Explosais-je.

Elle me regarda choquée. 

-Ne reste pas planter là. Avances. On n'a pas que ça à faire. Lui dis-je le plus aimablement possible.

A mon plus grand étonnement, elle m'obéit. Alors qu'on marchait dans un silence de plomb, je vis mon mystérieux fantôme qui se tenait debout au bord de la falaise. Je m'arrêtais net, que faisait-elle là, loin de Sasuke. Je ne pus conduire ma réflexion plus loin que l'autre cruche me fonça dedans.

-Tu pourrais avertir avant de t'arrêter comme ça Bubble-Gum ! M'engueula Karin.

Je ne l'avais même pas écouté, de toute manière tout ce qui sort de la bouche de cette fille ne vaut pas la peine d'être écouter. Par contre, le fantôme, j'avais plutôt intérêt de ne pas le perdre de vue. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais cette impression, toute au fond de moi, que quelque chose d'important allait se produire. L'esprit entreprit de descendre le long de la paroi rocheuse, sans attendre, ni en faisant attention à Karin, je la suivi. La paroi devait faire dans les trois mètres de haut, j'avais de la chance de ne pas être sujette au vertige parce que cette pente abrupte en aurait découragé plus d'un. A chaque pas que je faisais, je prenais garde à ce que la pierre sous mon pied soit bien calée. En moins de cinq minutes, j'étais arrivée au fond, ce fut à ce moment que je remarquais qu'il avait un filet d'eau qui suffisait à remplir mes baskets. Ce qu'il avait de bizarre, c'était un gros buisson qui se trouvait au milieu de ce qui devait être un torrent quand le printemps faisait fondre les hautes neiges. J'arrivais vers cette étrange masse qui avait une forme qui me semblait familière. Avant d'avoir pu toucher cette chose, Karin, restée en haut, me hurla après.

-T'es complètement malade Haruno ! Tu veux qu'on aille des ennuies à cause de toi ! Et tu pourrais me répondre quand je te cause !
-La ferme, Karin ! Lui intimais-je, agacée par son comportement.Ca ne te dérangerais pas tant que ça que j'aille des ennuies alors écrase !
-Pour qui tu te prends ! S'énerva-t-elle. J'en ai marre, t'as qu'à te débrouillée toute seule, moi je retourne en arrière.

Elle n'allait quand même pas oser me laisser seule ici. Et si j'avais besoin d'aide en plus c'était elle qui avait la radio pour contacter le prof, car dans cette zone les portables ne captent pas. Vite, Sakura trouve une idée... Je sais !

-C'est dommage, tu ne trouves pas que ce buisson a plutôt une forme étrange ? Qui sait qu'est-ce qui pourrait s'y cacher dedans... Lui fis-je sous-entendre.

Elle avait mordue à l'hameçon. Je suis un génie ! Cette fille était tellement avide de popularité qu'elle pourrait abandonner touts ses principes pour que l'on parle d'elle. Pathétique. Hésitante tout de même, elle descendit à son tour dans le lit du ruisseau.

-Ca ressemble à une voiture. Remarqua-t-elle, en plus d'avoir raison.

Je passais ma main sous la végétation, où j'y rencontrai un métal froid. Je cognai contre comme on frappe à une porte et un bruit de taule s'en échappa. Karin et moi, nous jetions un coup d'œil interloquées. Avant que ça méchanceté reprenne le dessus et me poussa loin de la carcasse de taule.

-Tout le monde va être halluciné quand ils vont savoir ce que j'ai trouvé ! Se réjouit-elle.

Elle est exaspérante à un point... mais dans un autre sens extrêmement utile. Etant un peu plus loin qu'elle de cette voiture, dira-t-on, je pouvais remarquer qu'elle se trouvait sur le toit. Elle devait avoir fait plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser ici. Et d'après toute la végétation qui la recouvrait, elle devait être la depuis un sacré moment. Il se pourrait même que... je sortis de mes pensées et chercha ce fameux esprit. Elle était là, à côté de l'épave, que Karin tentait désespérément d'ouvrir. Elle me fixait, la lueur de folie, qui se trouvait dans ses yeux à nos précédentes rencontres, avait disparue maintenant elle avait l'air beaucoup moins effrayante. Ce fut le déclique dans ma tête, c'était sûr, cette voiture était la sienne. J'avais deux réponses des trois questions que je me posais et aussi je comprenais pourquoi elle n'était pas venue me demander de l'aide avant. Parce que, ce qu'il faut savoir sûr les fantômes, c'est qu'ils se nourrissent d'énergie et dans un endroit pareil, il y a rarement de l'électricité...sauf qu'il y a peu de temps, ils ont inaugurés le nouvel observatoire de recherche sur la faune et la flore à quelques kilomètres d'ici et ils se servent du torrent pour alimenter une partie de l'année, le bâtiment. Je revenais vers l'épave et me mis accroupi en dégageant la végétation qui obstruait ma vision.

-Eh ! Qu'est-ce que tu fais ? Il est hors de question que tu me voles la vedette ! Me menaça la rouquine.

Sans faire attention à ces propos stupides, je finis par dégager totalement les feuilles. Il faisait sombre dans l'habitacle, je n'y voyais pas grand-chose.

-Karin ! Passe-moi ton portable. Lui ordonnais-je.
-Et pourquoi, je te le donnerais ? En plus tu sais très bien que le prof nous a dit qu'ils étaient inutiles dans le canyon. Donc je ne l'ai pas pris. Me lança-t-elle sur un ton supérieur.
-Et moi, je suis la reine d'Angleterre ! Me moquais-je. Toi sans portable tu survis pas, alors me fais pas croire que tu l'as pas et prête-le-moi !
-Je ne te laisserais pas le prendre dans tes mains, je suis sûr que t'arriverais à me le foutre en l'air. Dit-elle en se baissant à côté de moi.

Bon dans un sens, elle n'avait pas tort, j'aurais sûrement réussi à le laisser tomber mais le mot accident n'aurait pas été approprié dans ce cas. Elle l'alluma et éclaira (enfin) l'intérieur de la voiture. La lumière du portable nous révéla...

Pour une fin heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant