Une journée inoubliable

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Je lui répondis en grommelant un « oui » à peine audible. Je pouvais voir que cet aveu, difficile, le rendait presque euphorique. Sans dire un mot, il me prit la main et me tira à l'extérieur, de la pièce, en m'entraînant à sa suite dans les couloirs. J'essayais, en vain, de savoir pourquoi était-il si pressé d'arriver en classe mais je dû, plutôt, me concentrer pour ne pas foncer dans d'autre élèves qui, souvent, se retournaient sur notre passage, surpris. On arriva, enfin, à notre étage, notre classe attendait le prof principal, toujours en retard. Il s'arrêta, je lui rentrais dedans, tellement, je ne m'y attendais pas.

-Je peux savoir ce qui t'as pris ? Finis-je par demander.
-Tu voulais quelque chose ? Non ? Me répondit-il.

Oui, je voulais qu'il envoie bouler Karin mais je ne comprenais pas pourquoi, il m'avait tiré jusqu'ici. Soudainement, alors que j'étais en pleine réflexion, il me tira vers lui et m'embrassa sans rien demander. Je mis, un moment, à comprendre ce qui était entrain de se passer. Sasuke m'embrassait, au milieu du couloir, bondé d'élèves, et...Karin s'y trouvait...voilà, où il voulait en venir. J'entendis des murmures se faire de plus en plus nombreux, et surtout un cri de stupéfaction ou de rage ou un mélange des deux, difficile à dire. L'Uchiwa mit fin au baiser, et sans manquer Karin se ramena en colère. Je crois qu'elle m'a traité de tout les noms d'oiseaux qu'elle connaissait, je n'avais même pas écouté, j'étais encore sous le choc de ce que Sasuke venait de faire. 

-Haruno ! Tu n'es qu'une pauvre pétasse ! Sasuke m'appartient ! Vociféra-t-elle.

Tous les élèves présents, assistaient à la scène, curieux de ce qui allait se passer. Pour une fois que quelqu'un osait s'attaquer à Karin et surtout de cette façon, ça promettait. Le brun avait attrapé cette pimbêche par le bras en le lui serrant bien fort.

-Je ne t'appartiens pas. Et ne traite plus jamais Sakura de cette façon et encore moins devant moi. La mit-il en garde d'une voix menaçante. Toi et moi, ça n'a existé que dans ta tête.

La rouquine blêmit, elle ne devait jamais l'avoir vu aussi expressif de toute sa vie. J'assistais à la scène, me sentant de plus en plus stupide de l'esclandre que j'avais faite à Sasuke, quelques minutes plus tôt. Il a toujours été sincère, c'est juste moi qui était trop aveugle, trop sûr qu'un garçon comme Sasuke ne pouvait s'intéresser à moi, sans un but précis. Naruto avait raison, j'ai tapé dans l'œil de l'Uchiwa... et en plein dans le mille. 

Le temps passa, Karin ne se faisait plus autant remarquer qu'auparavant, surtout que beaucoup d'élèves se riaient d'elle, des gens qui bavaient devant elle, avant, la phrase assassine de Sasuke.
« Toi et moi, ça n'a existé que dans ta tête. » 

Je n'avais toujours pas de réponse pour la lettre, je me disais que peu être, cette personne avait beaucoup de travail et qu'elle me la renverrait sûrement avant la fin du mois. J'avais aussi revu Mikoto, quelque fois, elle s'inquiétait de savoir où en était mes investigations mais ma réponse ne fut autre que négative. J'étais coincé à devoir patienter, je n'avais pas d'autre option, j'avais pourtant cherché si je pouvais me mettre sur une autre piste mais j'avais beau relire la seule lettre que j'avais gardé de ce Eros, rien ne me sautait aux yeux. J'essayais tant bien que mal de me changer les idées, en faite, le seul moment ou, j'y arrivais, c'était quand je me trouvais avec Sasuke...

La fin du mois de Mars arriva, et par la même occasion mon anniversaire. Le 21 mars, je porte très bien mon nom, non ? En plus, de fêter mon anniversaire un samedi, j'avais aussi 18ans, j'allais passer ma majorité...je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou plutôt regretter le temps qui passe ? Ce matin, là, je m'étais levée, en ayant complètement oublié quel jour, nous étions. Je débarquais dans la cuisine et vis un festin, des crêpes toute chaudes, des croissants, frais et une ribambelle d'autres bonnes choses, qui me faisait saliver d'avance.

Pour une fin heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant