Grâce à ton amour

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Cette sensation de flottement continu... l'impression de voler et que rien ne peut vous atteindre...c'est un sentiment tellement agréable et en même temps terriblement effrayant... car si rien de mal ne peut venir à vous, est-ce que le bon le peut ? Si les méchancetés ne peuvent nous toucher, est-ce que les compliments y arrivent ? Mais pourquoi, je me prends le chou ? Je suis, je ne sais où, et je m'y sens bien ! Pour une fois que je n'ai pas l'impression que l'on me regarde de travers. C'est vrai ça ! Personne n'accepte facilement les gens un peu hors des normes mais être moi ça n'a particulièrement rien de drôle. Voir des esprits, c'est voir les gens qui nous ont quittés, ce n'est pas les fous qui voient ce genre de chose ? Ou alors peu être, je suis folle et je ne le sais pas ? Cette histoire était quand même dingue, non ? Ma mère, mon père et puis Kabuto et Mikoto, tous leur vie ont été détruite par le père de Sasuke....En parlant de lui, je me demande comment il a réagis quand il a appris que j'ai joué aux têtes brûlées encore une fois ? Mal, bien, dur à deviner... ou alors, il n'en a rien à faire ? Possible, c'est vrai ça, je l'ai pas ménagé, alors pourquoi se ferait-il du souci pour moi ? Par contre, s'il y en a bien une qui va me faire une scène si je me décide à ouvrir les yeux c'est Tsunade. Je l'entends déjà crier...

Cela faisait une semaine, les médecins l'avaient sortie de son coma artificiel, mais elle n'avait pas rouvert les yeux. Chaque jour, je passais et chaque jour, je voyais la même chose, Sakura allongée dans ce lit banc, à la différence qu'elle n'avait plus besoin d'assistance respiratoire, la seule bonne nouvelle. De l'autre côté, mon père avait été mis en prison, en attente de son procès et Madara avait été assigné à résidence avec des policiers qui le gardait nuit et jour. Moi, j'avais besoin d'un peu de recul, je créchais chez Naruto pour m'éloigner de ma famille, enfin de ce qui restait de ma famille. De toute cette histoire, je n'en parlais pas, trop de douleur était la cause de ce mutisme. Quand je marchais dans la rue, j'entendais souvent les gens se retourner sur mon passage en chuchotant à leur amis : C'est le cadet des Uchiwa, oui, tu sais, le fils de celui qui à tirer sur sa petite amie ! J'essayais de ne pas faire attention mais parfois, l'envie de les envoyer se faire voir était très forte. J'avais vraiment besoin qu'elle se réveille, la vie me semblait avoir moins d'importance sans elle, me lever le matin, j'en voyais pas l'utilité si ce n'était pas pour la retrouver devant chez elle avec ses problèmes fantomatiques, j'en voyais, sincèrement, plus le sens de tout ça. Et bien sûr quand une chose va mal, il faut que ça empire... Le lundi suivant, j'étais venu, comme tous les soirs, après le cours. Je passais des heures entières à l'observer, à espérer qu'elle ouvre les paupières mais rien et le temps passait. Je m'étais assoupi quand un bruit aigu me fit sursauter, un peu hagard, j'avais pas tout de suite compris ce qu'il se passait. C'est quand les médecins étaient arrivés en catastrophe dans la pièce que j'avais enfin saisi.

-Vite un défibrillateur ! Pressa un des médecins.
-Son pouls est en chute libre ! Constata un autre.


Je me sens partir, c'est une sensation assez bizarre, comme si je m'envolais...si je ne savais pas ce que ça voulais dire, j'aurais sûrement éclaté de rire... Je me sentis aspirée et puis soudain, une pièce blanche avec des gens qui s'agitaient autour de quelque chose...Je tournais la tête, mon regard tomba sur...Sasuke... il avait mauvaise mine, sa peau était encore plus pâle que d'habitude, des cernes se dessinaient très clairement sous ses yeux qui avaient perdu cet éclat qui me faisait frissonner, ils étaient ternes. Il avait l'air tétanisé et en même temps dépité, je ne savais pas pourquoi mais il avait vraiment l'air de souffrir le martyre. Je détournais les yeux sur ce qu'il fixait et j'aperçu une mèche rose... C'était moi, allongée sur ce lit autour duquel les médecins s'affairaient...leur voix me paraissaient très lointaine, pourtant, ils étaient tout à côté de moi. Je ressentis comme un choc électrique me traverser, je croyais pourtant que les fantômes ne pouvaient pas sentir les douleurs physique, les médecins venaient d'essayer de réanimer mon corps. A mes côtés, j'entendis la voix de Sasuke chuchoter :

Pour une fin heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant