L'odyssée du temps

6.Une famille comme les autres

    Julie, Linda, Budo et moi sommes revenus de l'Afrique toujours en quelques minutes. Nous sommes donc arrivés dans la maison du maître et nous avons courus vers nos maisons chacun de notre côté. Quand je suis arrivé chez mes parents, ma mère m'a dit :

    "-Pourquoi tu étais aussi long ? Tu étais où ? Qu'est-ce que tu faisais ?
-C'était un devoir chez des potes, lui répondis-je.
-Pourquoi tu me l'as pas dit ? Me demanda ma mère.
-Been, je venais de le savoir. Bon t'as d'autres questions ou je peux aller dans ma chambre ? Lui dis-je.
-Bon vas-y !"

    Quand je suis monté dans ma chambre, j'ai repensé aux cristaux, à qui serait le prochain, où serait-il, nos prochaines aventures, notre avenir, les cours. Puis après un bon repas, je suis parti me coucher. Le lendemain, j'ai revu mes amis, en cours cette fois-ci. Nous avons parlé de tout et de rien mais surtout des cristaux. Puis, à un moment, une phrase est sortie du lot :

    "-Mon père va m'offrir une tablette, il est trop gentil."

    C'est Linda qui l'avait dit. Julie se mit à pleurer, son visage était blanc, de grosses gouttes coulaient sur son visage et elle avait un air de mépris mais aussi de tristesse. Je lui dis alors :

   " -Qu'est ce qui ne va pas Julie ?
-Laissez moi tranquille, je veux être seule, seule vous comprenez !"

    Et elle s'en alla. Elle avait dit ça avec tellement de haine et d'ardeur que l'on aurait dit qu'un dragon parlait. Linda et moi ne comprenions pas sa réaction, nous étions même choqués de la voir réagir comme ça, elle qui était si joyeuse et amusante, on aurait dit son opposé.

    J'avais emprunté un livre à la bibliothèque, il parlait de légende et des découvertes. J'avais pris ce livre pour faire des recherches. Quand je suis rentré chez moi, j'ai pris ce livre et j'ai commencé à le lire : les légendes d'Asie, les découvertes historiques, les textes anciens. Tant de choses aussi bien intéressantes qu'ennuyeuses. Vers la fin du livre, il y avait un paragraphe qui parlait des découvertes du 21ème siècle. Il parlait de la technologie, des expériences sur l'espace et surtout d'un métal précieux ressemblant à du cristal en plein milieu d'un énorme bloc de glace en Antarctique. Il y avait la photo d'un scientifique, d'une chercheuse et d'Antoine. Quand je lus ce paragraphe, mon cœur était sur le point de s'arracher de ma poitrine tellement cela m'avait étonné. Antoine, avec des scientifiques, à côté du cristal de la glace. S'il arrive à le récupérer ce sera bien plus difficile pour nous par la suite. Puis, quand je pris le livre, une note tomba, c'était marqué :

    "Vous n'avez aucune chance de récupérer le cristal, j'y suis presque. Un jour Morgane sera libérée et vous pourrirez et demanderez grâce à ses pieds. P. S. : J'ai un nouveau combattant si vous vous interposez sur mon chemin."

    Comment savait-il que j'allais lire ce livre ? Avait-il fait exprès de mettre le livre sous mon nez pour que je m'intéresse à celui-ci ? Il est fourbe et rusé, il a peut-être un coup d'avance sur nous mais nous avons le cristal du feu et le feu bat la glace, c'est physique. Vivement demain que je raconte tout ça à mes amis.

                    Le lendemain

    "-Salut Linda, où est Julie ?
-Je ne sais pas, je ne l'ai pas vue de la matinée, elle était bizarre hier, je ne sais pas ce que j'ai dit mais je m'en veux, je pense que c'est de ma faute, me répondit Linda.
-Mais non, il ne faut pas t'en vouloir. Je suis sûr que ce n'est pas de ta faute. On a tous des coups de mous de temps en temps. Bon passons à autre chose, regarde ce que j'ai découvert hier."

    Je lui montrai le paragraphe et la photo, et elle n'en revint pas non plus.

   " -Mais comment est-ce possible ? Un imbécile comme lui n'aurait pas pu prendre une photo avec des scientifiques.
-Mais ce n'est pas tout, il y avait une note aussi, regarde, lui dis je.
-Oh non, c'est impossible," s'étonna Linda.

    Au même moment, Antoine arrivait avec un air méchant et réjoui à la fois, et il nous dit :

   " -Alors tu as lu mon message ? Vous ne pouvez rien faire contre moi, j'ai déjà tout planifié et mon plan est infaillible. "

    Il avait un sourire narquois et moqueur. Linda lui rétorqua :

    "-Bouge de là, tu crois qu'on va te laisser faire, si on n'était pas au lycée je te ferais dégager direct.
-Oh mais ne t'emballe pas. Avant de t'occuper de moi, occupes toi de Julie, elle n'a pas l'air bien, ou c'est moi qui vais m'occuper d'elle."

    Et il s'en alla avec sa bande de copains autour de lui qui rigolaient à toutes ses phrases.

   " -Je le déteste, criai je à Linda
-Moi aussi. "

    D'un coup, Julie sortit en pleurant, comme une furie, du hall d'entrée du lycée suivi d'un garçon qui l'insultait d'orpheline. Ce garçon rejoignit Antoine et sa bande. Quant à nous, nous rejoignîmes Julie. Je fus le premier à lui parler :

   " -Qu'est ce qui ne va pas Julie ?
-Rien, dit-elle.
-Dis-nous, nous sommes tes amis, rassura Linda.
-Non !
-Allez, pourquoi tu ne nous dis pas ? Nous ne te jugerons pas, expliquai-je à Julie.
-Bon ok, je n'ai pas de père, il s'est barré quand ma mère était à 7 mois de grossesse, voilà c'est bon, dit Julie, à la fois triste et énervée.
-Oh non ! Nous sommes désolés. Mais nous, nous sommes là maintenant, nous sommes devenus ta famille maintenant, lui dis je. "

    Puis la sonnerie retentit, et nous allâmes en classe. Nos cours s'étaient bien passés et aucune dispute n'avait éclatée. Vers 17h je dis à Julie et Linda :

   " -On devrait aller chez Budo pour dire ce que l'on a découvert avec Linda, et pour voir s'il a des informations, décidai je.
-Ok."

    Quand nous arrivâmes chez Budo, il était en train de faire le ménage.

   " -Salut, on ne te dérange pas ? dit Julie d'un air triste.
-Tu ne me dérangeras jamais Julie, lui répondit Budo.
-Ça veut dire que nous on te dérange ? dis je.
-Naon non, enfin, bon, avez-vous des informations sur Antoine ?" Demanda le maître.

    Linda et moi expliquâmes aux autres ce que nous avions appris.
Personne ne s'attendait à ça. Budo nous dit :

   " -Notre prochaine destination sera l'Antarctique. Nous partirons demain vers 18h, je m'arrangerai avec vos parents, ne vous inquiétez pas sur ce point. Bon retour à vous.
-Au revoir," avons tous dit en cœur.

    Nous sommes rentrés à notre maison pour une nouvelle journée.