12.Une tempête de sentiments

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    Nous sommes donc partis à vive allure vers le Texas. C'est un endroit où il y a énormément de tornades. Nous avions tous peur de rencontrer Antoine encore une fois. Et s'il nous remettait une raclée ? S'il arrivait à prendre le cristal du vent ? Mais une secousse m'interrompit dans mes cogitations. Elle était tellement violente que nous étions sonnés. Budo cria :

    "-Nous arrivons dans la zone des tornades et nous en avons touché une, l'Aurora est endommagé, nous devons nous poser."

    Nous nous posâmes au sol. Nous ne pouvions pas sortir, la tornade pouvait nous aspirer. Il fallait attendre qu'elle se calme. En attendant, nous sommes allés nous entraîner. Au fil du temps et des entraînements, nous étions devenus plus forts, plus intelligents, plus sûrs de nous. Nous combattions, nous rigolions. Parfois, je me dis que j'ai de la chance de partir à l'aventure, de faire le tour du monde pour justement le sauver. Mais d'un autre côté, j'ai peur, j'ai peur de ne pas en revenir, de savoir que le risque est là, et c'est ce qui fait l'adrénaline du combat. Je cogite sur ce que plus tard je pourrai faire, avec qui, mes rêves. Tous ça me rend fou, j'ai l'angoisse de ne pas réussir, de ne pas faire ce que je veux, mais au fond, qu'est-ce que je veux ? Budo me sortit encore une fois de mes réflexions :

    "-Il faut faire quelque chose, on ne peut pas rester là à attendre, on ne sait pas quand la tornade va s'arrêter.
-Peut-être qu'avec la télékinésie, dis-je, Linda et moi on pourrait l'arrêter ?
-Bonne idée, au boulot !"

    Julie s'assit au loin, en regardant le sol, elle était un peu bizarre aujourd'hui, elle ne vint pas nous voir, elle qui aime les démonstrations de pouvoir. Bref, nous nous concentrâmes sur la tornade il fallait inverser son sens de rotation pour qu'elle s'arrête. Le vent était de plus en plus lent, puis la tornade de plus en plus petite jusqu'à ce qu'elle s'arrête. On avait réussi. L'Aurora était réparé et on avança vers notre destination. Au loin, on voyait une grosse masse grise, le vent de plus en plus fort. C'était la plus grande des tornades, la plus vieille, de l'époque de Merlin. L'Aurora ne pouvait plus s'approcher. Nous étions encore à deux kilomètres. Pour arrêter la tornade, Linda et moi avions essayé de refaire la technique de l'autre fois, en vain, ça n'a pas marché, elle était trop puissante. On ne pouvait ni sortir ni agir au loin, cernés dans l'avion. Budo réfléchit un instant puis, eut une idée :

    "-Je sais ! Dans l'avion, il y a des gilets de gravité, avec ça vous ne serez pas attirés par la tornade, par contre, vous serez plus lourd et vos mouvements en serons ralentis au combat.
-C'est pas grave, c'est mieux que de rester coincé ici," rétorqua Linda.

    J'aquiescai en silence tandis que Julie ne dit rien. Nous avons donc mis nos gilets et sommes sortis. À ce moment, ils s'activèrent, un gigantesque poids nous tomba sur les épaules, nous étions comme écrasés. Nous avons donc marché vers la tornade, le vent s'intensifiait. Antoine apparut, devant nous et dit :

    "-Bien le bonjour, je vous présente un nouveau sbire, voici Porte, ne vous fiez pas à son nom, il pourrait vous claquer la porte au nez, je suis excellent ! Bien au revoir."

    Julie nous dit :

    "-De toute façon, si on bat son sbire, il nous mettra une raclée par la suite, autant arrêter tout de suite.
-Ne sois pas si pessimiste, Julie. On va réussir à le battre avec des cristaux en plus, répondis-je, allez, allons chercher celui du vent."

    Julie avança, prête à se battre mais triste, sans panache, dégoutée de la vie. Les Larcousses arrivèrent en masse toujours plus puissants. Nos armes étaient puissantes contre eux. Puis, Porte nous fit démonstration de son pouvoir. Il se téléporta, fit une prise de karaté à Julie et la mit à terre. Il fit la même chose pour moi et Linda. On essayait de lui envoyer des attaques mais il les esquivait et ripostait à chaque fois. Nous étions blessés, mals en point. Quand Linda eut une bonne idée :

    "-On ne peut pas se déplacer correctement avec les gilets mais j'ai un pouvoir, autant qu'il serve. Je vais lire dans ses pensées pour voir où il va aller."

    Ce qu'elle vient de dire elle ne l'a pas dit de vive voix mais dans notre tête avec la télépathie. Et effectivement, elle sut où il allait aller : 

   " -À gauche, Robin !"

    Je lui envoyai un rayon de glace. Il pouvait toujours se téléporter mais ne pouvait plus bouger ni les pieds ni les bras. Il était malin, il se téléporta au-dessus de Linda pour l'écraser mais elle l'arrêta avec la télékinésie et l'envoya dans la tornade.

     "-Pourquoi il n'était pas attiré par la tornade d'ailleurs ? Demanda Linda.
-Les mystères des sbires d'Antoine restent à découvrir," rigolai-je, joyeux mais intrigué.

    Quand Julie alla vers la tornade, son cristal du feu se mit à briller et la tornade créa une sorte de porte pour qu'elle entre à l'intérieur. Le cristal était en hauteur et elle se propulsa avec le feu pour l'attraper. À ce moment, des Larcousses sortirent de nulle part. Mais il était trop tard, Julie s'était transformée. Elle avait les cheveux dans le vent et son armure était légère et fluide. La tornade s'arrêta et Julie envoya des multiples tourbillons de vent sur les centaines de Larcousses. Tous détruits sauf un que je transperçai de mon sabre. Encore une victoire cinglante pour nous. On est vraiment des héros. Faudrait qu'on se trouve un nom héroïque, et un nom d'équipe. Mais pour l'instant, on savoure la victoire avec les délicieux sandwichs de Budo.

L'odyssée du temps Où les histoires vivent. Découvrez maintenant