Un éternel recommencement

Chapitre 3

Bonne lecture ;)

{Maman ? Maman ! MAMAN !!!}

- Charly ? Charly ? Charly ! Réveille toi !
- Maman ?

Ce n'est pas vrai ! Elle est là ! Devant moi ! Elle est encore en vie ! Je regarde mon téléphone et oui. On est encore le 17 octobre. Je prends ma mère dans mes bras et la serre jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer, elle me câline, je la lâche. Je n'avais pas remarqué que Vicky était dans ma chambre prête à partir. Je dis au-revoir à ma mère en l'embrassant et lui demande de prendre ses médicaments. Un peu plus tard sur le chemin de l'école pour Vicky je la devance et récupère le papier par terre. Elle me regarde et rit. Elle continue son chemin mais je la rattrape et lui demande :

- À quelle heure tu termines tes cours Vicky ?
- À 15 heures vingt pourquoi ?
- Non, comme ça.

J'arrive plus tard au lycée et n'aperçois personne, je refuse d'aller en cours aujourd'hui. Je sais ce que je vais faire. C'est à peu près vers midi- trente que je suis appelée pour cette nouvelle. Je regarde l'heure, il est dix heures vingt- sept. Il faut que je sois rentrée avant midi. Je traîne donc dans les couloirs et continue de visiter le lycée puis je vais dans le jardin et dépasse les statues qui représentent le lycée le plus réputé d'Amérique. Après ce petit tour, je retourne dans les couloirs, je franchis les marches et arrive aux toilettes. Puis ressors. Alors que j'allais dans la direction du café, la cloche retentit. J'entends des lycéens sortir de leurs cours avec toutes émotions sur leurs visages et cherche du regard Alex. Je ne le vois pas. Aux casiers ? Non. Où est-il ? Puis j'entends :

- Charly ?
Je me retourne et vois Alexis me dévisager.
- Oui ?
- Qu'est ce que tu fais déjà ici ? Et c'est normal si je ne t'ai pas vu ce matin ?
- J'ai séché et j'étais en retard.
- Et tu me dis ça comme ça ?
- Oui. En fait ! J'aurais besoin de ta voiture à partir de midi, c'est possible ?

Il me regarde d'un air dubitatif donc je lui explique :

- Je vois l'avenir dans mes rêves et ma mère va mourir ça te suffit ?
- Heu... tant que tu me la rends ! Dit-il étonné.
- Bien sûr ! Merci !

Je l'embrasse sur la joue et me dirige vers la sortie. Et puis j'ai cette impression que l'on m'appelle je me retourne aperçois Leny marchant doucement vers moi . Mais que fait t-il ici ? Il me regarde de haut en bas et me lance :

- Toi aussi ?

De quoi parle t-il ? Que veut t'il me dire ? Je lui réponds :

- Hein ?
- Ne fais pas semblant Charly.

Charly ? C'est la première fois qu'il m'appelle comme ça.

- Que... mais de quoi me parles-tu enfin ?
- Toi aussi n'est ce pas ?

Il commence à m'énerver. De quoi parle t-il à la fin ?! Je hausse le ton et déclare :

- Écoute, je ne vois pas de quoi tu parles. Mais là vois-tu je dois voir ma mère.
- Moi aussi, Charly, je vais mourir et recommencer ma journée.
- Co... ? Comment ? Toi aussi ? Mais comment c'est possible ?

Je suis perdue. L'homme dont je suis amoureuse est comme moi. Il recommence sa journée comme moi. Je lui demande donc :

- Et toi que t'arrive t-il ?
- Moi, avec Tom, on a un accident de voiture puis plus rien.
- Tu te réveilles dans ta chambre ?
- Non. Dans un hôpital.

À ces paroles je reste interdite. Ai-je bien entendu ? Je crois bien être restée longtemps dans mes pensées puisqu'il me demande :

- Est-ce que ça va ?
- Je... je ne sais pas. Dis-moi, comment il s'appelle l'hôpital où tu te réveilles ?
- Aucune idée. Me lâche t-il.

Il ne m'aide pas là. Il prend son temps pour parler et déclare :

- Tout ce que je sais c'est qu'il est à côté du lycée et d'un collège.

Le collège de Vicky est le seul proche de mon lycée et de l'hôpital. Est-ce une coïncidence ?

- Bon, je dois aller voir ma mère. Pour essayer d'empêcher sa crise.

Mais une crise ça ne se contrôle pas. Tiens ? Où est passé Leny ? C'est pas vrai, il est encore parti sans rien dire ! Mais qu'est ce qu'il m'énerve quand il fait ça ! Je me dirige donc dehors à chercher la voiture d'Alexis que je trouve assez facilement. À vrai dire c'est quand même un 4x4 SUV. J'appuie sur le bouton pour ouvrir celle-ci et ouvre la portière. Je m'installe devant le volant, insère la clé dans l'orifice correspondant et le moteur fonctionne. Je me dirige vers ma maison, je me gare devant chez moi, ouvre la portière de la voiture et marche vers chez moi. J'entre, arrivant au seuil de l'entrée, ma mère me regarde et m'accueille chaleureusement. Elle se détache de mes yeux et fixe la télévision. Elle se retourne vers moi, hausse un sourcil et me dit :

- En fait Charly, que fais-tu déjà ici ?
- Je voulais passer du temps avec toi avant... Oh, et puis peu importe. Tant que tu vas bien !
- D'accord ma puce, tu retournes en cours cet après-midi ?
- Oui. Je ris nerveusement. Rien qu'à penser qu'un après-midi n'existera plus pour moi à partir de maintenant.
- En faite chérie, ton père prolonge son voyage d'un mois. Je suis désolée. Je te laisserai en parler à Vicky.
- Il ne viendra plus n'est ce pas ?

Le téléphone sonne et interrompt la conversation, c'est mon lycée. Les surveillants viennent de déclarer que j'ai séché les cours. Anita me regarde et me sourit. Je souris à mon tour. Mais qu'est ce que je l'aime !

- Maman ?
- Oui ? Dit-elle en raccrochant le téléphone.
- Tu ne travailles pas aujourd'hui ?
- Non Charly. Je t'ai expliqué hier pourquoi.
- Hier on était le 17 octobre donc bon.
- Hein ?

Zut j'ai parlé à voix haute. Je regarde l'heure. Il est onze heures quarante - trois.

- Tu as pris tes médicaments ?
- Je n'ai pas de médicaments enfin ! Et puis tu m'a demandé la même chose ce matin. Est-ce que tout va bien ?
- Oui, enfin non.
- Chérie, parle moi, tu peux tout me dire. Tu le sais n'est ce pas ?
- Bien sûr maman. C'est que c'est trop tard, de t'en parler maintenant on y peut rien. Et puis tu ne me croirais pas.

Elle hausse les épaules, se rapproche de moi et me prend dans ses bras, je me blottis contre elle et pleure. Elle caresse mes cheveux avec une douceur si parfaite. Elle est parfaite voilà tout. Je regarde l'heure un peu plus tard, seulement trente minutes se sont écoulées. Elle meurt dans dix minutes normalement.

- Chérie ? Pourquoi regardes-tu ton téléphone ?
- Maman... juste, j'ai quelque chose à te dire. Appelle à l'hôpital maintenant.
- Pourquoi cela ? Tu n'es pas malade ?
- Fais-le. S'il te plaît.
- D'accord.
- Encore une chose. Maman. Je t'aime.

Elle me sourit simplement. Je regarde l'heure. Quatre minutes se sont écoulées, il est désormais midi vingt - sept. Elle vient de raccrocher. Sa crise arrive, elle est par terre. Je la regarde, les larmes aux yeux, et je pars. Je ne veux plus jamais assister à cela.

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Et voilà mon chapitre 3 ! j'espère qu'il vous a plu. Mais que se passe t-il avec ce petit Leny ? Est ce qu'une coïncidence ?
Pour le savoir, rendez-vous dans une semaine :)

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