The Bad Boy

Chapitre 19 : Choc physique

PDV Kelly :

2 jours. 2 putain de jours que je suis enfermée dans ce vide. 2 jours que je suis spectateur de tout mes faits et gestes sans que je ne les contrôle. 2 jour que je suis devenue un gentil toutou à la solde de Gabriel. 1 semaine que j'ai disparu. 1 semaine que je suis rendue au stade de prisonnière de l'ennemi. Ma dignité s'est faite écraser, je ne contrôle plus rien. Mon corps et mes choix m'ont été pris, arrachés. Je ne suis plus maître de rien, je ne suis plus que la marionnette de Gabriel. Je ne sais pas ce que c'était ce liquide de malheur mais une chose est sûr, je ne peux rien faire pour m'en libérer. Ma volonté ne m'appartient plus maintenant et mon corps non plus. Je suis maintenant plongée depuis plus de 48 heures dans un vide empli de ténèbres. 

Je pouvais seulement voir ce que mon corps faisait. Mais je suis quand même curieuse, comment ont-ils fait pour créer un sérum permettent de déposséder la victime de son âme et la lui faire ce qu'on veut ? Jamais je n'avais entendu parler d'une telle chose. Cet ennemi est plus redoutable que je ne le pensais. 

Je ne voyais maintenant qu'une jeune fille brune assise sur un lit, celui de Gabriel. Ses yeux étaient dépourvus d'émotions, et cette fille, c'était moi mais sans être moi. Je ne contrôle pas ce corps donc le corps de cette adolescente ne pouvait plus être le mien pour le moment. Mon attention fut divertie par la porte venant de s'ouvrir sur Gabriel vêtu seulement d'un jogging gris et se trouvait donc torse nu laissant voir son torse durement forgé dont les lignes étaient presque parfaite. D'autres filles seraient tombées sous son charme et auraient donné leur vie pour lui. Mais ce n'est pas mon cas, même si j'avoue qu'il est pas mal n'empêche...

Mais à quoi je pense ?! C'est un ennemi ! Ce n'est pas mon genre de fantasmer sur les autres pourtant et encore moins sur mon ennemi. C'est sûrement dû au liquide coulant dans les veines de la jeune fille qu'ils lui avaient administré. J'allais perdre toute raison si ce liquide restait dans son corps.

Gabriel s'approcha d'elle et prit le menton de la fille entre ses doigts et releva sa tête. Il lui sourit d'un sourire carnassier et provocateur. Les yeux perçants du jeune homme détaillaient le visage de la marionnette sous toutes ses formes avant de prendre la paroles.

Gabriel : Comment vas-tu ?

Comme si il se souciait vraiment du bien-être de sa prisonnière. Les lèvres de la jeune femme s'ouvrirent machinalement et répondit à son " maître " comme elle était obligé de l'appeler.

Moi : Bien maître.

Gabriel : Tant mieux. Lève-toi et suis-moi.

Il lâcha son menton et s'éloigna jusqu'à la porte. La fille regardait devant elle, les pupilles vides de sentiments et d'expression. Je ne voulais pas être cette fille mais pourtant c'était bien moi et j'étais obligée de l'accepter. Autant tenter de retrouver la raison avant que je disparaisse.

J'appuya mes mains sur le matelas pour m'aider à me lever du lit moelleux. J'ai toujours l'impression d'être spectatrice d'une mauvaise scène de film. Sauf que mon corps fait parti des acteurs et contre mon grès. Je compte bien me battre pour ne plus en faire partie.

Mon corps commença à s'approcher de Gabriel et mes jambes se stoppèrent à moins d'un mètre de lui. Il m'attrapa violement le poignet et me tira dans le couloir sombre. Même les lumières n'étaient pas allumées et aucune fenêtre ne se trouvait aux alentours. Seule la lumière de la chambre dans laquelle je me trouvais il y a quelques secondes et que Gabriel avait laissé allumé éclairait quelque peu le couloir. C'est pas très écolo tout ça.

L'endroit où je suis retenue prisonnière a l'air tellement grand du peu que j'en ai vu mais pourtant tellement sombre. Touts les murs étaient en pierre et je suis presque sûr de n'avoir aperçu aucune fenêtre. Mais dans quoi je me suis fourrée encore ?! C'est impossible pour moi de m'échapper d'ici, je n'arriva pas à croire que je vais pensée ça, sans l'aide de quelqu'un.