Chapitre 22 : Evasion

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Pourquoi tout n'est pas aussi facile que dans les films ? Pourquoi quand l'héroïne de celui-ci est en danger le héros vient la sauver alors que dans la vraie vie cela est bien différent ? Pourquoi la vie n'est pas juste un peu plus simple ? Pourquoi personne ne vient me sauver moi ? Et putain...pourquoi je reste convaincue que ce héros arrivera tôt ou tard ?

Petite, je faisais certainement partie des enfants les plus naïfs. A cette époque je ne connaissais encore le douleur, les horreurs de ce monde et les cruautés que pouvaient accomplir les gens. Jamais on ne m'avait mêlée à toutes ces folies, c'est moi qui m'y suis embarquée toute seule. Je n'avais pas eu besoin d'aide pour m'attirer toutes ces conneries, c'était presque inné chez moi. 

Ma famille est plongée dans ces histoires de gang depuis je ne sais combien de génération. Il fallait alors bien que je reprenne le flambeau avec l'aide de mon frère. Et pour être honnête, je n'ai jamais eu de regret d'être rentrée dans ce monde. Le seul regret que j'ai c'est d'avoir embarqué mon frère alors qu'il était bien pour entamer de grandes études. Mais son "boulot" lui convient parfaitement donc tant mieux pour lui. 

Le seul truc que je déteste c'est de me retrouver dans de tels situations, voir que je n'ai encore jamais été autant dans la merde qu'en ce moment même. Je suis tombée chez des putains de tarés se prenant pour Frankenstein. Le pire dans tout ça c'est que leur truc plus qu'étrange fonctionne et pas qu'un peu. 

Il faut absolument que tout ça disparaisse. Si ces conneries venaient à tomber entre de mauvaises mains alors on serait tous perdu. Eux, ce sont uniquement des gamins qui ne réalisent pas correctement avec quoi ils sont en train de jouer. On enlèvera bientôt leur petit joujou et ils pourront lui dire adieu à tout jamais. Pour le moment il faut simplement que je me sorte de ce merdier, avec ma mobilité enfin revenu ce sera sûrement plus pratique pour moi.

Gabriel était sorti de la pièce pour aller chercher quelque chose, quoi je n'en sais rien par contre. Si j'ai de la chance il mettra assez de temps pour je parvienne à trouver un moyen de m'échapper en vitesse. Mon regard balaya la pièce et atterrit presque instantanément sur les chaînes qui entravaient mes poignets avec une force robuste. Les genres de pieux rattachant les chaînes au mur n'avaient pas l'air bien solide. Si je me balançais assez fort alors ils pourraient bien se décrocher de la pierre. 

Je commença à balancer mon corps d'avant en arrière en y mettant tout mon poids. Au bout d'une dizaine de secondes je parvins enfin à me libérer. Un fracas intense dont la cause était mon corps ainsi que les chaînes atterrissant lourdement sur le sol résonna dans la pièce glaciale. Je ne pense pas qu'on m'ait entendu de l'extérieur, les murs avaient l'air plutôt épais. Tant mieux pour moi.

Mon dos me brulait d'une intensité redoutable, j'avais l'impression d'encore ressentir la sensation du fer rouge sur ma peau. Je m'allongea quelques secondes dos au sol, mon corps trésailla face au choc thermique que mon dos subissait. Je me remis bien vite debout sur mes deux pieds aussi fermement que possible. Pas à pas, je m'avança jusqu'à la porte en fer et la poussa dans un grincement infernal.

Je m'aventura dans le couloir à pas de loup et arrivée au bout de celui-ci je fis face à un corridor éclairé par quelques lampes murales. Je ne savais pas vers où il allait me mener mais le temps avant qu'on ne remarque mon absence m'était compté. Ce n'était pas le moment d'hésiter, je dois foncer et trouver une sortie à cet enfer. 

J'emprunta le corridor qui déboucha sur une pièce spacieuse sans aucun signe de vie. Il s'agissait d'un salon dans le style vintage relié à une cuisine et une salle à manger dans le même style. Deux canapés ainsi qu'un fauteuil club marron en cuir trônaient au milieu de la pièce. Une table basse vintage se trouvaient au milieu. Une télé plutôt large dans le style plutôt moderne, se démarquant du reste de la pièce, faisait face aux canapés. Un tapis scandinave couvrait la majorité du sol du salon et une immense étagère ressemblant fortement à une bibliothèque. Derrière le salon se trouvait donc la salle à manger constituée d'une grande table en bois massif de 12 personnes voir plus où plusieurs en bois clair l'entouraient. Une longue nappe blanche vintage brodée couvrait la partie supérieur de la table. Un genre de demi mur laissant une grande ouverture sur la pièce du fond séparait la salle à manger et la cuisine. Je pouvais voir un ilot centrale certainement en chêne dont d'un côté quelques grands tabourets se trouvaient. Plusieurs autres meubles de cuisine se trouvaient dans la pièce, toujours en bois un peu plus clair cette fois-ci. Les murs des pièces étaient recouvert d'une tapisserie à fleur plutôt vieillotte. 

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 23, 2020 ⏰

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