Je suis tellement heureuse que le week-end soit enfin fini .
J'aime ma mère certes , mais je suis contente de repartir.
Je suis entrain de rassembler mes affaires lorsqu'elle entre en trombe dans ma chambre.
- tu pars déjà ?
- oui maman.
- tu ne pourrais pas rester un peu ?
Je referme ma besace et je l'accroche à mon épaule.
- demain j'ai cours et puis je suis restée deux heures de plus que prévues.
Nous descendons toute les deux et elle m'accompagne jusqu'à ma voiture .
Il fait un froid de canard.
Je la serre une dernière fois dans mes bras .
- tu reviens bientôt me demande-t-elle en se dégageant.
Je pars dans un grand éclat de rire.
- maman , ma petite maman, faudrait savoir ce que tu veux d'abord tu m'envoie à l'Université,ensuite tu veux que je revienne à la maison ?
Je lui souris et dépose un baiser sur son front.
Puis je me glisse dans la voiture et me voilà en route.
Ma mère sait que je lui en veux toujours de m'avoir envoyer à la fac ,même si elle fait semblant de n'est pas le remarquer .
Elle l'a bien méritée cette pique , je sais que c'est difficile pour elle de vivre seule surtout après mon départ mais c'est elle même qui L'a voulu , que voulez-vous ?
Mais pour le moment j'ai d'autres chat à fouetter , le retour de Dakota en ville me mets dans tous mes états , elle a bien choisit son jour celle là.
Tout s'est apaisé entre nous lorsqu'elle est allée à la fac , après son diplôme elle s'est installée dans une autre ville , maintenant elle a un job.
Elle est l'assistante du directeur d'une grande chaîne de télé, et maintenant elle veut nous présenter son fiancé, ma vie à côté c'est de la merde.
Il est presque vingt deux heures lorsque j'arrive au campus , malgré ce froid il y'en ont qui ont revêtu des mini jupes , certainement il y'a une fête , j'en connais qui vont morfler demain matin.
Je me gare ,j'attrape ma besace et je sors de la voiture , un vent froid me fouette les bras et j'en ai la chair de poule, j'attrape mes écouteurs et mon portable et la voix de Julia Michaels remplit mes oreilles.
Je me suis calmée , je ne suis plus vraiment fâchée contre Hylari mais je ne sais pas comment je réagirait lorsque je la verrai , on avait jamais été fâchées aussi longtemps, elle ne m'avait pas appelée moi non plus.
J'arrive devant mon bâtiment et je monte les escaliers , est elle là ou est-elle allée faire la fête ? Je ne sais pas mais j'aimerais n'est pas la trouver je suis fatiguée et j'ai juste envie de dormir on parlera demain , j'ouvre la porte de notre chambre en priant pour qu'elle ne soit pas là.
Mais comme j'ai pas de chance je la trouve et pas seule.
- Tennessee , enfin tu es là.
je referme la porte et dépose mes clefs sur la commode .
- salut.
Je la regarde et mes yeux se posent sur ton invité, j'en ai presque le souffle coupé.
- toi.dis-je
Yeux bleus me sourit et je sens mes jambes qui vont me lâcher.
- qu'est-ce qu'il fait ici ? Je demande à Hylari.
- je ne sais pas il est venu te voir.
Hylari me jette un regard qui en dit long, comme si je savais ce qu'il fait ici.
- je lui disais justement que tu passais le week-end chez ta mère...
- qu'est-ce que tu veux. Je m'adresse directement à yeux bleus .
- bon je crois que je vais aller faire un tour à cette petite fête .
Je regarde Hylari qui attrape son sac , elle n'est pas vêtue pour aller à une fête , elle a compris qu'il se passait quelque chose.
Lorsque la porte claque derrière elle , je me sens toute fragile , rester seule avec lui ne me rassure pas , bon sang Tennessee c'est pas la première fois que tu te retrouves seule avec lui dans une chambre ressaisis toi .
- qu'est-ce que tu veux? Je lui demande encore.
Son sourire ne le quitte pas un instant et j'ai très envie de le gifler .
- l'autre fois tu es partie... Précipitamment.
- et alors ? Je t'ai remercié d'être venu à mon secours je t'en suis vraiment reconnaissante , mais ça ne fait pas de nous les meilleurs amis du monde que je sache.
Je croise mes bras devant ma poitrine pour me donner une consistance.
- et si c'est ce que je veux?
- quoi ?
- qu'on devienne les meilleurs amis du monde.
Je ricane .
- t'as pas mieux à faire ?il y'a une fête non et je parie qu'elle a été organisée dans ta fraternité , tu devrais y aller.
Il passe une main dans ses cheveux et me fixe.
- ce n'est pas là-bas que j'ai envie d'être .
- je n'ai pas besoin de toi ici non plus .il soupire et s'approche de moi.
- un dîner juste un seul après je te laisse tranquille.
il me déstabilise ses yeux océans dardent sur moi un regard indéchiffrable.
Je ris nerveusement.
- tu penses vraiment que je vais accepter de sortir avec toi ?
- oui.
- eh bien tu t'es trompée de fille mon gars.
Il se rapproche un peu plus et me fixe longuement je ne baisse pas les yeux , il se prend pour qui ? Il pense qu'il va débarquer dans ma chambre me dire qu'il veut sortir avec moi et que je vais fondre comme probablement toute les filles de cette fac.
Ces cruches raffolent des joueurs mais ce n'est pas mon cas je ne suis pas intéressée par eux , et par aucun garçon d'ailleurs , ce garçon est un danger ça se sent, je le sens . il ne sait pas à qui il a affaire.
Il pense me déstabiliser avec son regard il va voir ce qu'il va voir , je me rapproche de lui sans baisser les yeux nous sommes maintenant nez contre nez , je sens sa respiration , ses yeux sont toujours aussi spectaculaires , une mèche de cheveux lui tombe sur le visage, son nez est droit et sa peau bronzée, et sa bouche... Je ne vais pas m'aventurer de ce côté là je n'avais jamais regardé un garçon d'aussi près.
Il se penche vers moi mais je ne scille pas s'il ose m'embrasser il va le regretter comme Duncan .
Sa bouche est à quelques millimètres de la mienne je sens son souffle mentholée, mais il ne m'embrasse pas
Ses lèvres effleurent ma joue puis mes cheveux .
- j'aime ton odeur .
Je suis pétrifiée je n'arrive plus à bouger , je crois que mes jambes vont me lâcher et je ne trouve rien à lui répondre .
Il est plus grand que moi ce qui me donne la facilité de lui balancer mon genou entre les jambes mais j'en suis incapable , totalement, je crois que je perds la tête parce que je l'imagine entrain de me prendre contre la porte . je n'avais jamais eu ce genre de pensée pour un mec , celui ci était dangereux et je devais m'éloigner de lui le plus vite possible . mais pour le moment j'en étais incapable .
- Franz . chuchote t-il contre mon oreille.
C'est là que je rassemble mon courage et m'écarte de lui.
Il me sourit et se dirige vers la porte.
- jeudi dix neuf heures , poursuit-il, au Gringe.
Et il sort .
Il me faut trente minutes pour comprendre ce qui vient de se passer .Franz ... Il s'appelle Franz...