train » NELSANCHO #UnlimitedPride ✓

huit

Après ce petit-déjeuner, Reiss et Jadon retournèrent sur la place publique, et ils s’assirent en face de la fontaine.

-Et maintenant, on fait quoi ? demanda Jadon, et Reiss sourit.

-Tu sais pas faire une pause deux minutes ?

-Je suis pas très patient, admit Jadon, et Reiss pouffa.

-Sans blague.

Jadon haussa les épaules.

-C’est pas grave, j’ai d’autres qualités.

-Ah ? Lesquels ? l’interrogea Reiss, un sourire moqueur aux lèvres.

-Je suis beau, déjà.

-C’est pas forcément une qualité, remarqua Reiss, et Jadon haussa un sourcil.

-Comment ça ?

-Ça dépend si tu l’utilises à bon ou à mauvais escient.

-C’est très philosophique, ça, sourit Jadon, surpris. Je crois pas que je l’utilise mal. Et puis tu ne m’as pas contredit, donc tu es d’accord.

Reiss baissa la tête, trouvant soudainement ses mains très intéressantes. Jadon sourit.

-Et toi ? Tu l’utilises à bon escient ?

-J’ai jamais dit que j’étais beau, Reiss haussa un sourcil, et Jadon hocha la tête.

-Je sais. C’est moi qui le dis.

Malgré son envie de baisser de nouveau la tête, Reiss résista à la tentation et dévisagea Jadon, essayant de savoir s’il était sérieux. Il avait, comme d’habitude, un grand sourire aux lèvres, mais aucune trace de moqueries n’était présente sur son visage.

-Tu le penses vraiment ? il ne put s’empêcher de demander, et Jadon haussa un sourcil.

-Évidemment. T’as besoin d’un miroir pour vérifier ?

Reiss haussa les épaules. Il ne recevait pas souvent ce genre de compliment, mais quand ça arrivait, il n’était pas particulièrement gêné, d’habitude.

Mais c’était Jadon. Il avait une espèce de pouvoir magique, il le faisait sourire juste en souriant et apparemment, il possédait aussi la capacité de le mettre mal à l’aise. Et Reiss était très heureux de passer du temps avec lui. Mais c’est tout, il s’assura à lui-même, et il décida de sortir de ses pensées, sentant bien qu’il n’arrivait plus trop à les contrôler.

-J’ai mon entraînement à onze heures.
Jadon regarda immédiatement sa montre avant de soupirer de soulagement en voyant qu’il était à peine dix heures.

-Ne sois pas en retard, aujourd’hui.

-Je n’étais pas en retard, hier. J’étais carrément absent, lui fit remarquer Reiss, et Jadon rit.

-C’est vrai.