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douze

-Oui, Reiss, toi, rit Jadon. Personne avait jamais fait un truc comme ça pour moi.

-Mais j’ai juste pris le train, répondit Reiss, ne sachant plus tôt s’il essayait de convaincre Jadon ou simplement lui-même.

-Déjà, c’est bien plus que “juste prendre le train”. Et puis ça, c’est juste la confirmation. Tu me plaisais avant ça.

-Pourquoi ? demanda Reiss avant de secouer la tête. Je veux dire...on s’est vu une seule fois. Deux si tu comptes en jour.

Jadon hocha la tête, un petit sourire aux lèvres.

-Reiss, j’ai pas dit que je voulais qu’on se marie dans une heure, j’ai dit que tu me plaisais. C’est un crush. Et peut-être que crush vite sur quelqu’un, mais je…

Il soupira.

-J’ai senti une connexion, je sais pas, ça me fait pas ça d’habitude, haussa-t-il les épaules, et Reiss acquiesça.

-Je comprends.

-Tu comprends, genre tu imagines, ou tu comprends genre...toi aussi ?

-T’as vraiment peur de rien, sourit Reiss, et Jadon hocha la tête.

-Toi, tu préfères être dans le déni, moi je préfère être fixé.

Reiss fronça les sourcils et le dévisagea. Comment est-ce qu'il avait su lire en lui comme ça ? Et aussi vite ?

-Ta réaction quand je te fais des compliments, dit Jadon, répondant à la question silencieuse de Reiss. C'est pas de la gêne de "je veux pas de ces compliments, reste à distance", c'est de la gêne de "je ne sais pas comment réagir, parce que tu commences à me plaire et je doute que ce soit réciproque".

Reiss haussa un sourcil.

-Et tu arrives à voir tout ça rien qu'avec un compliment ?

-Je t'ai dit que j'étais en Erasmus, je t'ai pas dit que j'étudiais la psychologie.

-Oh, souffla Reiss, un peu pris de court. La psycho.

Ça, il ne s'y attendait pas vraiment.