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dix

Jadon manqua à Reiss pendant ces deux semaines ; Reiss manqua à Jadon pendant ces deux semaines.

Aucun d’entre eux ne l’exprima, cependant.

Reiss était occupé avec ses entraînements et ses matchs, mais Jadon restait présent dans un coin de sa tête, et il n’avait oublié ni sa voix, ni son visage, ni son sourire.

Jadon, lui, vivait un Erasmus plutôt relaxant, et n’avait pas beaucoup d’heures de cours pour l’occuper.
Alors Reiss occupait ses pensées.

Quand le weekend tant attendu arriva, ils avaient tous les deux l’impression que des années étaient passées depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Jadon attendait Reiss à la gare, deux gobelets de café à la main, son éternel sourire aux lèvres.

-Hey, j’ai apporté du café, déclara-t-il de la manière la plus naturelle possible dès que Reiss apparut devant lui, comme s’ils s’étaient vus quelques heures plus tôt.

-Merci, je dis pas non à de la caféine, sourit Reiss en attrapant le gobelet pour boire une gorgée.

-Ça a été, le train ? Pas de problème ? demanda Jadon en rigolant, et Reiss sourit.

-Personne ne surfait sur mon train, aujourd’hui.

-Tant mieux, parce que le café aurait été froid. Ou alors, j’aurais bu les deux gobelets.

Reiss rit.

-T’es prêt à visiter la ville du meilleur club de football Allemand ?

-Hoffenheim est blessé par tes propos, Reiss secoua la tête, et Jadon sourit.

-Je vois, donc tu vas prendre la défense de ton club toute la journée ?

-Exactement. Et puis c’est pas vraiment mon club, je suis juste en stage.

-On peut faire comme si c’était vraiment ton club. Parfois, je me fais croire à moi-même que je joue à Dortmund, je suis le numéro 10 et tout. C’est quoi, ton numéro ?

-Le 9.

-Pas mal, pas mal, Jadon hocha la tête. Suis-moi, je t’emmène petit-déjeuner dans le meilleur café de la ville.