My Last Love

Chapitre 9

5 Juillet 2019:

-Comment ça il est muté? demandais-je au patron
-Désolé mais ce n'est pas ma décision, dit-il, un des investisseurs l'a demandé. Il voulait qu'il soit viré, on a réussi à négocier une simple mutation. Mais tu seras un peu moins bien payé. Désolé Doyoung-ah.
-Nan c'est rien. Merci Hyung de m'avoir défendu, dit Doyoung
-C'est normal, tu es un de mes meilleurs employés, ça me fait du mal de devoir me séparer de toi.
-Excusez moi, je peux vous demander qui a demandé ça? dis-je
-Le patron de l'entreprise KJ. Pourquoi?

C'est pas vrai... il s'en prend à Doyoung maintenant... ça veut dire qu'il sait qui il est... je ne dois pas restée là...

-Je vais vous laisser, dis-je avant de filer
-Hé Yeongi! lance Doyoung

Il saisi mon poignet.

-Tout va bien? demande-t-il
-Non. Je dois partir et restée loin de toi, dis-je, sinon il va te pourrir la vie. Il ne te lâchera pas comme il ne m'a pas lâché ces derniers mois. Et je refuse qu'il s'en prenne à toi.

Il pose sa main sur ma joue et me regarde droit dans les yeux. Pourquoi même dans la panique il arrive à faire battre mon coeur? Pourquoi?

-Regarde, il n'a pas réussi à me faire virer. Qu'est-ce qu'il pourrait faire?
-Te faire expulser. Te battre. T'enlever, ou même te tuer, dis-je

Rien que d'imaginer le pire... je ne veux pas que ça arrive.

-Je dois partir, dis-je
-Et pour aller où? demande Doyoung inquiet
-Je ne sais pas. Mais il ne doit pas me voir avec toi. Sinon il s'en prendra à toi. Et je refuse que ça arrive.

Je me défais de son emprise et sors du restaurant en courant. Je cours jusqu'à chez Doyoung. Je prends ma valise et range mes affaires dedans. Je laisses un mot pour Doyoung, le remerciant de ce qu'il a fait pour moi, qu'il en a fait bien plus que ce qu'il ne peut imaginer... foutu sentiments... vous êtes de retour hein? Je ne vais pas mentir, d'un côté vous m'avez manqué. Mais là tout de suite, j'aurais aimé qu'il n'y ai rien de tout ça...

Je sors et mes dirige vers l'arrêt de bus pour aller à la gare routière. Je vais partir loin de Séoul.

Je m'avance vers le guichet.

-Bonjour, un billet pour Busan, s'il vous plait, dis-je
-Ça fera 36€, dit le guichetier

Je lui tends un billet puis récupère mon billet et ma monnaie. Je passe à une épicerie à côté en attendant que mon bus parte. J'achète de quoi écrire une lettre. Je vais m'asseoir à une table et pose bien mes affaires à côté de moi. Je regarde ma peluche dans mon sac.

-Quand est-ce que ma vie a commencé à partir en vrille comme ça hein? Tu le sais Marie? Parce que si oui j'aimerais revenir en arrière et changer mes actions...

Je prends mon stylo et commence à écrire.

«Chère Doyoung,
Tu sais, au lycée... je ne te détestais pas vraiment. Je faisais juste en sorte de refouler les sentiments que j'avais parce que je trouvais ça nul. Et je n'en voulais pas. Mais il faut croire que même après toute ces années je ne t'ai pas oublié comme je le pensais.
Désolée de partir si vite sans même t'avoir dit au revoir. Et merci. Merci d'avoir été là pour moi. Merci de m'avoir sauvé la vie. Merci de m'avoir rappelé à quel point j'aimais quand tu m'ennuyais. Merci de m'avoir fait sentir vivante et apaisée. Même si ce n'était qu'une semaine. C'était tout ce dont j'avais besoin pour me rappeler ce que je ressentais pour toi... je suis désolée mais je ne peux pas te dire où je vais, pour ton bien. J'espère que tu ne me chercheras pas, parce que je suis sûr que tu vas essayé. Je te connais après tout. Mais dis toi que là où je vais je n'y serais pas longtemps, je partirais ensuite encore plus loin. Là où je pourrais voir des chevaux. Ne t'inquiète pas pour moi, j'irais bien.

Vis bien Kim Doyoung.
Jung Yeongi»

-Ah, pourquoi je pleures? me plaignais-je, ce n'est pas comme si j'allais mourrir. Ou que lui allait mourrir. Et puis franchement, on ne s'entendait pas si bien que ça, dis-je pour me rassurer
-Tout va bien mademoiselle? me demande une grand-mère qui s'assoit à côté de moi, tu te sépare de ton amoureux?
-Pas exactement, disons que c'est plus compliqué que ça, dis-je

Elle acquiesce en silence. Soudain mon regard se pose sur une voiture qui arrive en trombe. Une berline noire. Elle s'arrête quelques mètres plus loin. Deux hommes en noir sortent de la voiture et s'approchent de moi. Oh non... je me lève en essayant de ne pas éveiller les soupçons. Je me dirige doucement vers mon bus. Les hommes accélèrent le pas. Je me mets immédiatement à courir. L'un d'eux me rattrape et me saisi par le col. Il me tire en arrière et tente de m'immobiliser. Je tire de toute mes forces. Les larmes coulent à flot.

-NON LAISSEZ MOI! JE NE VEUX PAS RETOURNER AVEC LUI! criais-je, AIDEZ-MOI!

Les gens autours de nous me regardent mais ne réagissent pas. En même temps on dirait plus une arrestation qu'un enlèvement.

S'il vous plaît aidez moi... je ne veux pas le revoir... je ne veux pas qu'il m'attrape... il me tuera... je ne veux pas qu'il puisse faire du mal à Doyoung... Doyoung...

Je continue de me débattre... mais rien n'y fait, je suis trop faible face à deux hommes... j'ai beau donner des coups, je ne fait que les ralentir. J'ai beau hurler mais personne ne vient m'aider... je suis fichue... je vais mourir... que quelqu'un me tue sur le champ. Je préfère mourir ici que mourir de ses mains.

-YAH JUNG YEONGI! LÂCHEZ LA! cri une voix familière
-KIM DOYOUNG! criais-je par reflex

Une poussée de d'adrénaline me redonne de la force pour me débattre. Je mords le bras d'un des hommes qui me lâche, Doyoung donne un coup de poing à l'autre garçon.

-QUI VOUS A DIT QUE VOUS POUVIEZ L'EMMENER BANDE D'ENFOIRÉS! cri Doyoung

Il donne un autre coup dans la mâchoire d'un des deux hommes en noir. L'autre essaye de maîtriser Doyoung mais je me jette sur lui et lui donne un bon coup de tête. Il est désorienté et se tourne vers moi. Je le regarde et lui donne un crochet du droit dans la mâchoire, puis un deuxième au niveau de l'oreille. Celui-ci est complètement sonné et tombe à terre. Le deuxième ne tarde pas non plus à tomber k.o. Je regarde Doyoung, il a le nez en sang. Il me regarde tout en étant essoufflé. Je m'avance vers lui et le prends dans mes bras. Il passe ses bras autours de moi et pose sa tête sur la mienne. Je le lâche et récupère mes affaires, puis nous partons tout les deux.

Nous arrivons finalement à la maison après être passés à la pharmacie pour prendre de quoi soigner Doyoung. Je force Doyoung à s'asseoir dans le canapé. Je prends un coton et l'imbibe de désinfectant.

-Tu n'avais pas à faire ça, dis-je
-Et te laisser te faire enlever? Jamais de la vie! Et franchement! Qu'est-ce qui t'as prit de partir comme ça? Tu es folle?? Tu veux te faire tuer?!

Il est énervé...

-Quand bien même... tu n'étais pas obligé, dis-je doucement

Je pose le coton sur sa lèvre ouverte.

-Personne n'a jamais été gentil avec toi? demande-t-il
-Personne ne m'a récupéré alors que j'étais inconsciente dans la rue ou encore défendue d'un ex fou..
-Parce que ça t'arrive souvent?
-Non, dis-je doucement
-Bah voilà pourquoi.

Il est vraiment énervé.

-D'accord j'ai compris, dis-je, je suis désolée, je n'aurais pas dû partir comme ça...

Il regarde droit devant lui.

-Hm, répond-il simplement
-Merci, dis-je doucement
-Merci pour quoi?
-De t'inquiéter pour moi...

Je prends la crème et l'applique doucement sur sa lèvre avec mon petit doigt. Quand mon autre doigt effleure sa lèvre inférieure, je me rends compte de ce que je suis en train de faire. Mon visage entier devient tout rouge... je me dépêche de terminer pour ensuite ranger. Doyoung me regarde faire puis se lève doucement. Il se dirige vers son lit.

-Doyoung-ah, commençais-je, merci.
-Tu l'as déjà dit, mais de rien.

Il me sourit avant de se mettre dans son lit. Je m'allonge dans le canapé et me recouvre avec la couverture... je sombre ensuite doucement dans le sommeil.