Chapitre 8

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Cela faisait maintenant quatre semaines que Crims était arrivée sur le Site-17 de la SCP Fondation. Depuis ses trois premières semaines en tant qu'agent, elle passa ses sept premiers jours à divers postes afin que ses supérieurs sachent avec précision quels postes de garde lui conviendrait le mieux. Par manque d'expérience, les nouveaux agents ne pouvaient pas partir immédiatement sur le terrain et étaient assignés à diverses tâches de surveillance. Mais ce côté « distrayant » de la surveillance ne dura que la première semaine ! Dès sa deuxième, Crims se retrouva assignée à la surveillance des couloirs de l'aile Ouest du Site ! Mikky, qui avait insisté pour être affecté au même poste qu'elle, devint la cible répétée de son ennui constant. N'en pouvant plus, à la fin de la deuxième semaine, il supplia le directeur de la sécurité du Site de transférer Crims à un autre poste plus « palpitant » !

Ce qui fut chose faite. Dès le début de sa troisième semaine en tant qu'agent, Crims fut chargée de la surveillance d'un SCP ayant la permission d'aller où bon lui semble sur le Site-17. Ce SCP, aussi pacifique et calme soit-il, avait l'obligation d'être escorté dans chacun de ses déplacements (de même qu'il se devait porter un bracelet de géolocalisation). Et puisque le précédent garde assigné à sa surveillance avait demandé sa mutation sur le Site-19, cette place vainquante tombait aux pic !

Quand Crims apprit quel serait son nouveau poste, elle s'imaginait enfin un peu d'action ! Mais quand elle sut que le « SCP-073 » dont elle avait maintenant la surveillance était en fait Caïn, l'homme qu'elle avait rencontré un jour à la cantine principale, ce fut une première déception ! Sa seconde déception arriva peu après, lorsqu'elle découvrit les tâches quotidiennes et répétitives qui t'attendais chaque jour !

Depuis qu'elle était devenue agent, Crims avait maintenant l'obligation de porter l'uniforme des agents de la Fondation. Ce même uniforme se composait d'une tenue noire, d'un lourd et épais gilet pare-balle, des chaussures de sécurités ainsi que de coudières, d'épaulettes et de genouillères en acier renforcé. La jeune femme était maintenant autorisée à posséder ses propres armes personnelles. Après l'usage EXPLOSIF qu'elle en avait fait lors de l'examen annuel, Crims n'était plus autorisé à ne serait-ce que TOUCHER un M79 ; et ce, jusqu'à une durée encore indéterminée ! Pour un poste de garde, la jeune femme avait dû laisser de côté son Sako TRG M10 pour le remplacer pas un simple P90. Enfin, un Manurhin MR 73 de l'armurerie ainsi que deux couteaux de combats et des munitions étaient rangés dans leurs étuis et attachés à sa ceinture.

Les journée étaient monotones pour Crims, mais au moins elle faisait la rencontre des divers membres du personnel. D'ailleurs, les membres du personnel de sexe féminin était bien plus important et beaucoup moins rare dans la branche scientifique de la Fondation !

Chaque journée était identique. Le matin, Caïn proposai son aide aux docteurs et chercheurs du site. Il les accompagnait ainsi souvent dans le transport de leur matériel pour effectuer des tests et expériences. Bien évidemment, Crims fut elle aussi réquisitionnée et se retrouva souvent à transporter de lourds cartons remplis de divers objets improbables ! Caïn n'était pas aussi froid et associable qu'il le paraissait au premier abord. Il discutait beaucoup avec les membres du personnel scientifique, il se montrait très serviable et ceux-ci semblaient beaucoup l'apprécier ! Il ne mangeait pas si souvent que cela à la cantine principale. Durant toute sa première semaine à ses côté, la jeune femme ne le vit jamais rien avaler ; elle dut se résoudre à acheter les écœurants sandwichs des cafétérias... Du midi jusqu'au milieu d'après-midi se déroulait la partie la plus ennuyante de la journée. Chaque jours (y compris le dimanche) Caïn passait ces heures-là enfermé dans une pièces en compagnie de plusieurs personnes. Il recevait à chaque fois près d'une dizaine de dossiers regroupant une par une toutes les informations concernant un SCP. En tant que « mémoire vivante », SCP-073 avait la tache de mémoriser chacune des informations contenues dans ces dossiers, sur le bout des doigts et dans les moindres détails. Après seulement deux secondes à feuilleter un dossier, le SCP affirmait l'avoir parfaitement mémorisé et dans toute son intégralité. Mais le personnel autour de lui insistait pour qu'il se penche d'avantage dessus...

Quand Caïn sortit de la salle avec Crims, la jeune femme attendit que leurs accompagnants les laissent à leurs occupations pour passer à Caïn un interrogatoire bien mérité :

- Ça fait combien de SCPs que tu mémorises comme ça ?

- Avec les dix d'aujourd'hui, ça fait 4 150 SCPs. répondit-il d'un ton neutre

- Sérieusement ? T'arrive vraiment à te souvenir de tout ça ?

- C'est mon travail.

- Alors...

- Non. la coupa Caïn d'un ton calme mais catégorique. J'ai fait la promesse de garder le secret sur chacun des SCPs, je ne dévoilerai aucune informations sur un seul d'entre eux.

Crims exprima son mécontentement dans un puissant soupir que Caïn de contenta d'ignorer. A la fin de sa journée, la jeune femme s'installa dans l'une des cafétérias de l'installation pour s'y détendre. Sa journée, aussi calme fut-elle, l'avait épuisée ! Mais sa détente ne fut que de courte durée car Mikky et son groupe ne tardèrent pas à la rejoindre !

- Vous n'allez jamais me lâcher. cracha-t-elle aux quatre hommes

- Tu veux pas l'avouer mais je suis convaincu qu'au fond tu nous apprécies ! déclara Mikky avec le sourire

- N'importe quoi... répliqua Crims toujours égale à elle-même

- En fait, on est venu parce qu'on allait parler de choses sérieuses qui pourrait sûrement t'intéresser. poursuivit Simon

- Qu'est-ce que c'est ?

- Les FIMs !

- Les FIMs... répéta Crims en se souvenant que l'agent Tayler appartenait à l'une d'entre elles

- Les Forces d'Interventions Mobiles (ou FIMs) sont l'élite de la Fondation, notre plus puissante force militaire. enchaîna Léon. Il y a quelques docteurs en fonction des spécialités de chaque FIM, mais il y a aussi et surtout des agents de terrains.

- Simon, Mikky et moi souhaitons aller dans une FIM plus tard. poursuivit Zack. On ne les intègrent pas comme ça, pas aussi facilement, mais on a plus de chances de les intégrer en se spécialisant sur certains postes.

- Tu dis ça alors que tu n'es même pas encore agent ? railla Crims

- La ferme ! répliqua Zack

- Tu n'aimes pas les postes de gardes (ça ne bouge pas assez), tu es douée sur le terrain, tu es intelligente, tu as de bons réflexes, et surtout tu n'as pas froid aux yeux ! En bref, Crims, tu as le profil parfait pour intégrer une FIM ! acheva Mikky

- Je ne connais rien aux FIMs. conclut Crims

La jeune femme se leva, lassée de cette conversation ennuyeuse. « Les FIMs, l'élite de la Fondation ? Quelle importance, ça ne m'intéresse pas ! » Crims s'apprêta à partir mais les mots sournois de Léon l'arrêtèrent dans son élan :

- En intégrant une FIM, tu pourras faire face à des Euclids et des Keters bien plus forts et dangereux que SCP-096-FR ! intervint-il

- Quoi ? se retourna d'un coup Crims, les yeux écarquillés par son étonnement

- A la fin de l'examen, tu avais l'air déçue. continua Léon. J'ai bien vu que SCP-096-FR ne t'avais pas pleinement satisfait. Ce SCP ne t'avait pas vraiment donné de difficultés, n'est-ce pas ? A croire que tu savais déjà comment t'y prendre. Mais en choisissant la bonne FIM, tu te retrouveras exactement face au SCPs que tu recherches !

La jeune femme ne bougea pas d'un millimètre, ses yeux verts restaient toujours grands ouverts. « Ce type... Ça ne va pas... Ses capacités analytiques vont finir par me découvrir ! Je dois me débarrasser de lui ! » pensa-t-elle. Pour la première fois depuis son arrivée à la Fondation, Crims Crown se sentit menacée !

Le nouvel agentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant