【Quand le cabinet s'improvise café...】

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Je sortais mon téléphone histoire de vérifier s'il y avait un quelconque message. Rien. Nada. Visiblement, il n'avait pas l'air de s'inquiéter ce bougre ! Puis j'eus de nouveau ce même flash-back, ou analepse au choix ( ça, c'est pour faire plus littéraire ) et compris un peu mieux. Je ne sais pas si, à sa place, j'aurai pu aborder quelqu'un après... une telle déclaration... Enfin, il allait me voir au bureau de toute manière, juste sous son nez donc ça ne rimait à rien finalement. J'essayais de comprendre... mais n'y arrivais décidément pas, personne ne pouvait se mettre à sa place, c'était lui, juste lui. En attendant, je continuai de courir comme une demeurée en fuite, les cheveux non pas au vent mais collés sur mon visage perlé de sueur ( tellement glamour  ). Je devais ressembler à une beauté parfaite comme ça, non, je devais être encore mieux : l'apogée de la perfection.



J'arrivai enfin à destination quand un détail me frappa. Le bureau était fermé. Les volets encore clos, les portes idem et le petit écriteau " C'est fermé, repasse plus tard flan moisi  ! " était visible de bon matin ( je plaisante bien évidemment, il n'y avait pas d'écriteau, nous étions trop pauvres pour en acheter un... Toutes nos économies allaient dans l'achat de jus de pomme de basse qualité haha ! ). Et pas un message de mon ami et collègue pour me signaler qu'il était absent... Bon, ce vendredi allait être un jour solitaire pour moi. En passant, je vis une petite boule tapie dans l'ombre d'un arbre, juste en dessous. Puis en m'approchant, je remarquai que ce n'était pas une boule mais un être humain un peu recroquevillé ( et vêtu de noir ). Cet humain... 



Le client d'hier !!! L'homme blasé qui me faisait froid dans le dos ! Rectification : qui me fait. Cela n'avait malheureusement toujours pas changé... Toujours cette aura et s'il avait été un personnage purement dessiné, on aurait pu lui tracer de sombres flammes. Je frissonnai. Enfin, il n'était probablement pas là devant ma seconde maison pour rien. Que voulait-il cette fois-ci ? J'avais déjà accepté hier sa proposition.



J'arrivai au plus près de lui sans bruit, dormait-il ? Était-il mort ? C'était peu probable, il devait être encore jeune malgré ce visage fatigué et cerné que j'avais relevé hier.



« Monsieur... ? lui dis-je doucement et comme il ne répondait toujours pas, je lui tapotai légèrement l'épaule. Ah ! sursautais-je. Il m'avait attrapé fermement le poignet, comme possédé par le diable voire par Satan en personne.


 Oh... marmonna-t-il en levant les yeux afin de m'identifier, ce n'est que vous, vous m'avez fait peur.


Oui, ce n'est que moi et vous avez presque failli me faire peur aussi, mentais-je ( un peu ).


C'est pour cela que je vous ai sentie sauter au plafond ? demanda-t-il totalement impassible.


C'était une illusion sensorielle si vous voulez mon avis, vous dormiez.


Vous êtes plutôt cocasse mademoiselle. déclara-t-il sans rire en se levant. Depuis combien de temps suis-je campé ici ?


ℋ𝓪𝓻𝒆𝓶 ℛ𝒆𝓿𝒆𝓻𝓼𝒆 𝓖𝓪𝓶𝒆 ★~ 𝓱𝓪𝓻𝒆𝓶 𝔁 𝓻𝒆𝓪𝓭𝒆𝓻 [=dossier]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant