☁ Retour dans le passé (1) ☁

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Re ! Pas de pegi 18 cette fois, seulement une pincée de récit "sombre", alors idem que pour le chapitre précédent : attention aux âmes trop sensibles, pas de joie ou d'humour au programme, juste de la déprime pure et dure. Voilà pour la petite pub de prévention, sur ceux, bonne lecture ! 



Aussi loin que je puisse me remémorer, le bois n'avait pas été le seul endroit qui me faisait atrocement peur.



Je



détestais



l'école.



Non, je la haïssais plutôt.



*



En faisant un petit brin de ménage dans ma chambre désordonnée, j'avais fini par mettre la main sur un vieux journal qui datait du lycée, soit une antiquité à mes yeux. J'avais déglutis, perplexe, j'avais le drôle de sentiment que cette époque remontait à quelque chose d'étonnamment lointain. Puis en parcourant les pages, des bribes de souvenirs m'étaient revenus, le plus souvent assimilés à une émotion précise et définie... Pas toujours des plus optimistes.



*

01/09/????



Ça y est, c'est le grand jour ! Ha, haa... Oui, tu vois, je me souviens que les années précédentes, la rentrée était synonyme d'exaltation peut être ? De hâte ? En fouinant un peu dans mes années de troisième ( la meilleure année par excellence ), j'ai remarqué que mon activité littéraire battait son plein dans ce journal. Puis l'année suivante, en seconde, il y a eu comme... un vide... ? 



Haha... Pardonne moi ce rire qui n'est pas sincère, je ris jaune en ce moment. Et pardonne moi aussi de t'avoir laissé pour seul, pour délaissé. Enfin bon, on dit qu'un journal intime est le reflet de l'âme de son possesseur non ? Enfin, on ne l'a peut être jamais dit, c'est moi qui viens de l'inventer cette phrase. Je te demande juste de me pardonner, encore plus maintenant quand je vais t'avouer que je ne suis pas certaine de ne pas t'abandonner cette année là aussi... quand demain, j'aurais franchi ce fichu portail, l'entrée de l'enfer sur terre. C'est cruellement égoïste ce que je vais te dire mais j'ai décidé de cesser de me préoccuper de ce qu'on peut penser, le jugement est chose trop commune et lui tourner le dos est la meilleure solution au final, mais voilà : tu seras comme moi pendant ces mois, ces semaines, ces jours et ces heures ( comme le temps semble long ). Plongé au plein cœur de ce quotidien ennuyeux qu'est la solitude, ma douce amertume, ma compagne.



Non, rassure toi, je ne t'en avais pas parlé à ce moment là, je n'en avais parlé à personne de toute façon mais je repensais à tous ces matins où les yeux encore alourdis par la fatigue, je me traînais comme un cadavre dans le bus bondé, grouillant de tous ces gens entassés. Avec leurs écouteurs dans les oreilles et leurs nez collés sur leurs écrans aveuglants. Ils ne faisaient pas attention à moi et j'en étais contente, rien n'était plus enviable que l'indifférence. Ces matins-là où le bus passait dans une tournante qui surplombait le vide : la fameuse fosse. Ces matins-là où ma peur des hauteurs s'était comme métamorphosée en un sentiment intrigué. J'étais devenue curieuse.

ℋ𝓪𝓻𝒆𝓶 ℛ𝒆𝓿𝒆𝓻𝓼𝒆 𝓖𝓪𝓶𝒆 ★~ 𝓱𝓪𝓻𝒆𝓶 𝔁 𝓻𝒆𝓪𝓭𝒆𝓻 [=dossier]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant